C. WALLIS ET FUTUNA : UNE DEPENDANCE ACCRUE A L'EGARD DE LA METROPOLE
Le Territoire des Iles Wallis et Futuna a bénéficié en 1999 d'une forte hausse, de près de 20 %, des transferts publics en provenance de la métropole. Cette augmentation était beaucoup plus modérée en 1998 (+ 3,4%).
La volonté gouvernementale de participer au développement économique, social et culturel du Territoire s'est en outre traduite par la signature, le 4 mai 2000, du contrat de développement couvrant la période 2000 à 2004, pour un montant de 258,8 MFF, soit une progression de 35 % par rapport au contrat précédent.
Cette situation a eu pour conséquences, en 1999, une vive augmentation de la circulation monétaire et des importations destinées à la consommation et à l'équipement des ménages. La branche du commerce en aura été la principale bénéficiaire, confortant son poids prépondérant dans le secteur privé, mais dans un contexte de concurrence accrue.
L'agriculture, principale activité productive, demeure très traditionnelle et n'évolue que lentement, malgré des rendements décroissants et une demande solvable en partie insatisfaite.
La pêche, dont le potentiel de développement semble relativement important, demeure largement confinée au lagon (Wallis) ou aux abords immédiats de la côte (Futuna).
L'activité de la branche du BTP, essentiellement orientée vers la commande publique, s'est ralentie en 1999 faute de grands chantiers.
Eau et Electricité de Wallis et Futuna a engagé de lourds investissements pour compléter (Wallis) ou renouveler (Futuna) ses équipements thermo-électriques et sa puissance installée.
D. SAINT PIERRE ET MIQUELON : DES RESULTATS ENCORE MEDIOCRES
1. Une économie dominée par les problèmes de reconversion et de diversification
De 1998 à 1999, le volume des prises concernant la pêche artisanale a augmenté de 33 %. Ces bons résultats s'expliquent par un effort de diversification ainsi que par la hausse des quotas de pêche, en particulier concernant la pêche à la morue.
Malgré l'augmentation des quotas, l'industrie de la pêche connaît quant à elle, avec 3.093 tonnes de poissons pêchés, des résultats similaires à ceux de l'an passé.
Le bâtiment et les travaux publics ont maintenu une activité soutenue, grâce en particulier à l'achèvement de l'aéroport " Pointe Blanche " et à la poursuite des travaux d'assainissement et d'adduction d'eau.
La saison touristique 1999 est en baisse sensible (-19,7 % par rapport à 1998) en raison principalement de la diminution du nombre de croisiéristes (279 en 1999 contre 2.123 en 1998). Toutefois, les touristes découvreurs sont en légère augmentation (+ 0,9 %) ainsi que la clientèle d'affaires (+ 11,5 %).
La clientèle touristique est composée, pour l'essentiel, de canadiens (75 %) et d'américains (12,5 %). Les métropolitains ne représentent que 9,5 % des touristes.
2. Pas d'amélioration sur le marché du travail
A l'inverse de la métropole, la situation du marché du travail à Saint-Pierre-et-Miquelon ne s'est pas améliorée en 1999. Avec 335 personnes inscrites pour une population de 6.316 habitants, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 6,01 % en moyenne annuelle.
En revanche, le nombre de bénéficiaires du RMI s'est de nouveau inscrit en sensible baisse, pour s'établir à 38 personnes, confirmant ainsi une tendance amorcée depuis plusieurs années.
3. Une balance commerciale toujours très déficitaire
En milliers de francs
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
Variations 1999/1998 |
|
Importations |
370 894 |
371 141 |
384 634 |
359 111 |
371 495 |
3 % |
dont Union européenne |
163 405 |
167 182 |
162 969 |
-3 % |
||
Exportations |
55 448 |
20 940 |
29 674 |
38 169 |
50 421 |
32 % |
dont Union européenne |
14 974 |
1398 |
3506 |
151 % |
||
Solde commercial |
-315 446 |
-350 201 |
-354 960 |
-320 942 |
-321 074 |
0,04 % |
Taux de couverture |
15 % |
6 % |
7,7 % |
10,6 % |
13,6 % |
Source : Service des Douanes
En 1999, le taux de couverture s'est établi à 13,6 % contre 10,6 % l'année précédente et 7,7 % en 1997. Le déficit commercial s'est toutefois légèrement accru en 1999 sous l'effet d'une hausse plus importante des importations que des exportations.