2. La formation continue
Une formation continue réussie devrait
répondre aux interrogations des enseignants. Ceux-ci devraient
être les artisans de leur formation et non de simples consommateurs d'un
contenu qui leur est étranger. Les auteurs de ce contenu ne daignent pas
tenir compte des demandes des enseignants ; Ils ont aussi une faible
connaissance de la langue-culture coréenne et ignorent le fonctionnement
de l'établissement local.
L'objectif ultime de la formation continue serait d'apporter aux enseignants
des réponses qui leur permettent, à l'issue de chaque session,
d'être plus à l'aise dans leur métier.
·
Séminaire à la carte
Il semble primordial de mener une enquête préalable
auprès des formateurs et des enseignants, afin de déterminer
leurs sujets de préoccupation et leurs attentes de la formation
continue, et d'apporter, à partir de ce constat, les réponses
adéquates. A chaque réponse, pourra correspondre un
séminaire particulier. L'enseignant pourra choisir
" à la
carte "
le séminaire en fonction de ses besoins propres,
et en tirer profit pour modifier ou élaborer son propre programme
d'enseignement.
·
Constante remise à niveau linguistique et culturelle
En raison du faible niveau en français des enseignants
coréens, une autre priorité serait d'améliorer la
connaissance linguistique et culturelle par un accès plus aisé
à des stages en France.
Dans l'état actuel, le stage de perfectionnement en France apporte
à ses participants de grandes satisfactions, mais trop peu de ces
enseignants peuvent chaque année y participer. Il serait souhaitable
d'en augmenter le nombre, car les enseignants sont demandeurs, même si
les frais de déplacement sont à leur charge.
Ces séjours pourraient leur être proposés à deux
périodes différentes de l'année, au lieu d'une
actuellement. Les enseignants devraient avoir la possibilité de
participer à des séjours entièrement consacrés au
perfectionnement linguistique et culturel, alors que le stage existant comprend
aussi un aspect didactique, qui pourrait se donner aussi bien en Corée.
·
Séances de travail complétées par
l'observation de classe
Les enseignants de français de province devraient avoir un
accès plus fréquent aux séances de travail
organisées par le BCLE (au moins deux fois par mois au lieu d'une fois
actuellement). Ces séances, exclusivement tournées vers le
perfectionnement linguistique, devraient être complétées
par les observations de classe, par exemple dans les Alliances
Françaises. Comme pour la formation initiale, ces observations devraient
servir de point de départ d'une discussion entre l'animateur et
l'observateur, ainsi qu'à une analyse approfondie durant la
séance de travail suivante.
·
Initiative locale
Alors que la formation continue est, à l'heure actuelle,
complètement dépendante du BCLE, il serait utile d'encourager les
initiatives locales, à l'image de ce qui existe dans la formation
continue réservée aux professeurs d'anglais. Ceux-ci se
réunissent régulièrement par petits groupes en
présence d'un formateur qui connaît parfaitement la situation de
l'enseignement au lycée.
Pour y parvenir, il faudrait instituer préalablement des observations
des cours par des inspecteurs-formateurs qui organiseraient des
séminaires sur le résultat de ces observations, à
l'intention des enseignants, dans le but d'améliorer leur pratique.
Cette modalité permettrait aux enseignants de vérifier si la
formation continue a réellement apporté des modifications dans
leurs habitudes d'enseignement.