Compte rendu du déplacement d'une délégation du groupe interparlementaire France-Afrique centrale au Gabon, en Guinée équatoriale et à Sao Tomé-et-Principe
30 octobre - 6 novembre 2003CONCLUSION
De ce
survol -évidemment trop rapide- de trois pays aux réalités
aussi contrastés que le Gabon, la Guinée équatoriale et
Sao Tomé-et-Principe, la délégation du groupe
interparlementaire France-Afrique centrale retire néanmoins un sentiment
commun bien affirmé : l'intérêt que sa visite a
suscité, non seulement auprès des éminentes
personnalités politiques qu'elle a eu le privilège de rencontrer
à Libreville, à Malabo et à Sao Tomé, mais aussi
sur le terrain, au hasard de ses divers contacts avec des habitants, des gens
de la rue ou des responsables locaux.
Partout, le même accueil, ouvert et spontané,
réservé aux sénateurs français montre à quel
point notre pays jouit d'un véritable crédit de
considération et de confiance, qui lui confère à la fois
des atouts appréciables mais aussi des responsabilités
particulières.
S'agissant des atouts
, les plus hautes autorités des trois Etats
visités ont exprimé leur souhait d'un renforcement de la
présence française et de la francophonie, non seulement en
matière de coopération ou d'action culturelle mais aussi, dans
une optique plus économique, à travers l'activité des
entreprises françaises.
De fait, la position de nos entreprises -grandes ou petites- dans cette
sous-région de l'Afrique centrale est faible, sans doute trop si l'on
considère l'ampleur des marchés et des secteurs où elles
pourraient tirer parti de leur expérience et de leur savoir faire :
la restructuration agricole et l'élevage, le tourisme, les
activités pétrolières, etc...
S'agissant des responsabilités
, il conviendrait que la France
continue activement d'accompagner le développement des pays de cette
zone, tant au Gabon -pays ami qui demeure un de nos partenaires
privilégiés- qu'en Guinée équatoriale ou à
Sao Tomé, où l'aide bilatérale française pourrait
notamment servir de socle à une meilleure diffusion de la francophonie.
Concernant l'aide de la France, la délégation croit enfin
souhaitable de formuler deux observations en forme de recommandation.
En premier lieu, si les crédits affectés à la
coopération ne sont pas épargnés par les contraintes
budgétaires qui touchent l'ensemble de nos interventions
extérieures,
il est
-plus que jamais-
nécessaire de
dégager les économies et de procéder aux
redéploiements aptes à préserver la présence
française dans une région où la France continue de compter
beaucoup d'amis.
S'il n'appartient pas à un groupe interparlementaire de s'engager plus
avant sur les meilleurs moyens d'y parvenir, tout au plus peut-il soumettre
cette réflexion aux autorités compétentes, tout en
observant que la nouvelle présentation des lois de Finances devrait
aussi pouvoir concourir à la réalisation de cet objectif.
En second lieu,
les efforts consentis en faveur des Etats africains
ne
doivent pas -et ne peuvent pas- être uniquement ceux de l'Etat, mais
passent aussi, sur le terrain, par une implication active des
collectivités locales, à travers des actions de
coopération décentralisée
.
Tant au Gabon qu'en Guinée équatoriale ou à Sao
Tomé-et-Principe, la délégation a pu constater combien ses
interlocuteurs à tous les niveaux étaient attachés et
sensibles à l'engagement des communes, des départements et des
régions françaises en faveur du développement de l'Afrique.
Il y va, en ce domaine, non seulement d'une question d'efficacité,
mais aussi de la considération due aux populations et aux
collectivités locales des pays avec lesquels la France entend maintenir
des liens privilégiés
.
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ANNEXES
•
Le bilan de la coopération interparlementaire avec les assemblées
gabonaises
• La Fondation « Horizons Nouveaux »,
créée par Mme Edith Bongo pour l'accueil d'enfants
handicapés