M. Luc Carvounas, Sénateur du Val-de-Marne,
Président du groupe interparlementaire d'amitié France-Grèce
Tables rondes en salle Clemenceau
OUVERTURE
M. Luc CARVOUNAS, Sénateur du Val-de-Marne, Président du groupe interparlementaire d'amitié France-Grèce
Mesdames et Messieurs,
Soyez les bienvenus.
Kalimera.
Je suis très heureux de vous accueillir au Sénat pour ce colloque sur le thème « Dette et démocratie en Grèce ». Nous avions prévu de le tenir en octobre 2015, après le déplacement en Grèce du groupe interparlementaire d'amitié France-Grèce que j'ai l'honneur de présider depuis avril 2015. Nous l'avons reporté en raison du souhait de la commission des lois de se rendre sur l'île de Lesbos pour étudier la question des migrants et des réfugiés. Le Sénat est une chambre parlementaire réactive sur ces sujets, comme en témoigne la publication de plusieurs rapports d'information, notamment celui sur les relations entre la Grèce et l'Europe, de M. Simon Sutour, celui sur les conséquences de la dette grecque pour la France, de M. Albéric de Montgolfier, et enfin celui sur les hotspots, de M. François-Noël Buffet.
Je suis également heureux d'accueillir les personnalités ici présentes, dont Mme la présidente de la communauté hellénique de Paris et M. le consul de Chypre. Mme l'ambassadrice de Grèce en France ainsi que M. Costa-Gavras nous rejoindront dans l'après-midi. M. le Secrétaire d'État aux Affaires européennes, Harlem Désir, viendra conclure nos travaux.
J'éprouve un attachement particulier pour la Grèce, étant d'origine grecque et, dans une période où le sujet des binationaux fait débat, je me suis lancé dans une démarche d'obtention de la nationalité grecque. J'ai eu le plaisir et l'honneur d'accompagner le chef de l'État lors de son voyage en Grèce en septembre dernier. La qualité de l'accueil qui nous a été réservé et la forte personnalité du premier ministre grec, M. Alexis Tsipras, m'ont impressionné. C'est un homme chaleureux et décidé à sortir son pays des problématiques dont nous allons débattre.
La question de la Grèce ne se résume pas à la dette, même si nous devons entendre le peuple grec et faire en sorte de nous réunir autour d'une table sur le sujet du troisième mémorandum, comme l'a souhaité le chef de l'État français. Elle s'étend aussi aux migrants. L'Europe ne peut laisser à la charge de ce pays l'accueil de plus de 800 000 migrants, comme elle l'a fait en 2015. Des voix s'élèvent à présent pour honorer les habitants de Lesbos en leur décernant le prix Nobel de la Paix face au nombre de réfugiés qu'ils accueillent dans la peine et la douleur.
Sur ces sujets, la contribution du Sénat consiste à éclairer le pouvoir exécutif actuel et à venir, notamment à travers ses rapports d'information et l'organisation de tels colloques. Je suis certain que les échanges nourris qui vont être les nôtres au cours de ces deux tables rondes enrichiront le débat.
M. Mickaël SZAMES - Je vous remercie, Monsieur le Président. Nous vous retrouverons après le premier débat. Je cède à présent la parole à M. Albéric de Montgolfier, également sénateur, rapporteur général du budget et auteur d'un rapport d'information au nom de la commission des finances sur « les risques financiers pour la France inhérents à un éventuel défaut grec ».