Il y a plus de deux siècles et demi, au Palais du Luxembourg, s’ouvrait au public un des tout premiers Musées de peinture d’Europe.
- 1750 - 1780 : pour la première fois sont présentés au public, galerie Est, cent dix tableaux provenant du Cabinet du Roi : Léonard de Vinci, Rembrandt, Rubens, Poussin, Le Titien, Véronèse, Raphaël, Le Lorrain. Dans la galerie Ouest, le public peut admirer les vingt-quatre toiles de Rubens peintes à la gloire de Marie de Médicis. En 1780, le Comte de Provence -futur Louis XVIII- nouvel occupant du Palais, ferme le Musée et remet les toiles au Roi.
- 1803 - 1815 : en 1803, le Sénat fait revivre le Musée qui, outre les Rubens de retour du Louvre, expose de nouvelles œuvres : Le Sueur, Vernet, Hue et maints autres chefs-d’œuvre, au total une centaine de tableaux et une vingtaine de statues.
- 1818 - 1886 : le Louvre ayant récupéré les œuvres du Luxembourg après la restitution de leur patrimoine aux puissances alliées, le Musée, désormais d’"art moderne", se consacre aux "artistes vivants" : David, Girodet, Vernet, Prud’hon, Guérin, Ingres, Delacroix, parmi d’autres.
- 1886 - 1937 : le Musée s’installe dans de nouveaux locaux aménagés par le Sénat rue de Vaugirard, face à la rue Férou. Enrichi en 1895 par le legs Caillebotte qui fait pour la première fois pénétrer les Impressionnistes dans un musée de l’État, il y demeure jusqu'à son transfert au Palais de Tokyo en 1937, pour l’Exposition Internationale.
- 1979 - 2000 : le Sénat décide de faire renaître le Musée du Luxembourg dans les lieux mêmes où il a existé de 1886 à 1937. Des expositions mettant en valeur les richesses des musées de province y sont régulièrement organisées : les Vierges du Cantal, les peintres de la couleur en Provence, l’orfèvrerie bretonne, la porcelaine de Limoges.
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