Au même titre qu’Internet en son temps, l’IA s’annonce aujourd’hui comme un puissant facteur de transformation dans tous les secteurs d’activité, y compris celui des collectivités territoriales. Mais dans le champ d’action des collectivités, s’agira-t-il, comme certains le pensent, d’une véritable révolution, ou, plus modestement, d’une nouvelle évolution dans le service rendu à l’usager ?

Pourquoi ce contrôle ?

L’émergence de l’IA dans l’univers des collectivités territoriales ne va pas sans s’accompagner d’une série de questions et d’enjeux, notamment :

  1. L’identification des principaux champs d’application pratique de l’IA au service des collectivités territoriales et des usagers. Quels bénéfices en espérer ?
  2. L’intégration de la dynamique IA dans les stratégies de développement (économique, urbain…) menées par les collectivités ;
  3. Les collectivités territoriales en tant que productrices de données venant alimenter l’IA. Quels enjeux et quelle régulation ?
  4. Les limites, voire les dangers, de l’IA dans les territoires. Avec en particulier la question de la protection des libertés publiques versus le caractère intrusif de l’IA ;
  5. Les initiatives prises par les collectivités territoriales pour associer le citoyen au déploiement de l’IA.

Quels constats et recommandations ?

Le rapport de Pascale Gruny et Ghislaine Senée présente un état des lieux des premières applications de l'IA dans les collectivités. Il se veut comme un "guide de survie" pour les décideurs des collectivités territoriales face à cette accélération du progrès technique.

Une typologie est dressée des usages possibles de cette technologie au service des collectivités. Quelques cas précis et concrets sont développés concernant la conduite des politiques publiques locales. Une méthodologie est proposée pour la mise en œuvre de toute IA, reposant sur trois axes :

            - le développement d’une ingénierie au service de l’IA, à l’échelle de la collectivité, entre collectivités, mais aussi en coopération avec l’Etat ;

            - la sécurisation du recours à l’IA, par la sensibilisation des élus et des cadres administratifs ;

            - l’intégration d’exigences éthiques et environnementales dans les projets d’IA.

Si les collectivités n’ont pas manqué le démarrage du train de l’IA, la période à venir doit être celle de leur acclimatation et de leur maturité face aux potentialités de cette technologie.