- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 9 juin 1925
Décédé le 25 juillet 2010 - Profession :
- Professeur d'Université. Chef de service du centre de soins de la Faculté de chirurgie dentaire
- Département :
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
PENNE (Guy)
Né le 9 juin 1925 à Bondy (Seine-Saint-Denis)
Décédé le 25 juillet 2010 à Orange (Vaucluse)
Sénateur des Français établis hors de France de 1986 à 2004
Guy Penne naît en 1925 en pleine banlieue parisienne ouvrière. Son père, hôtelier, achète un domaine viticole en 1936 à Sainte-Cécile-les-Vignes, en Provence. Ce déménagement migration ne l'empêche cependant pas de revenir à Paris pour suivre les cours du lycée Turgot puis de la faculté de chirurgie dentaire. C'est lors de ses années étudiantes que son goût pour la politique se développe : il s'engage à l'UNEF dont il devient le président. Docteur en sciences odontologiques, il entame une carrière de chirurgien-dentiste en 1953 tout en enseignant au centre hospitalier universitaire de Paris, d'abord en tant qu'assistant (1970-1973) puis comme professeur (1973). Son ascension professionnelle se poursuit lorsqu'il est nommé doyen de la faculté de chirurgie dentaire de l'université Paris VII-Diderot de 1974 à 1982 puis vice-président de cette même institution alors qu'il continue d'y professer jusqu'en 1993.
Ayant noué de nombreuses relations grâce à sa carrière universitaire, Guy Penne participe, en 1964, aux côtés de François Mitterrand à la fondation de la Convention des institutions républicaines, première étape de la recomposition de la gauche. Son engagement politique n'est d'abord pas très heureux. Dans le Vaucluse, Guy Penne est candidat aux élections législatives de 1967, puis en 1975 et 1976 aux élections cantonales. Parallèlement, des responsabilités lui sont confiées au parti socialiste : de 1974 à 1981, il préside la commission nationale des conflits.
Guy Penne devient maire de Sainte-Cécile-les-Vignes en 1977 et conserve son mandat jusqu'en 1994. Amateur d'art lyrique et d'oenologie, il marque son passage par la création du festival Musique dans les vignes. De 1983 à 1994, il préside l'association des maires du Vaucluse. Cette année-là, il décide de démissionner de son mandat de maire pour se contenter d'un poste d'adjoint qu'il conservera jusqu'à sa mort.
François Mitterrand nomme Guy Penne conseiller auprès du président de la République pour les affaires africaines et malgaches de 1981 à 1986. Devenu le « monsieur Afrique » de l'Elysée - surnommé le « Foccart de Gauche » -, il acquiert une solide connaissance du continent africain et s'attache à maintenir des liens étroits entre la France et les chefs d'Etat africains. Mis en cause dans une affaire de détournement de fonds publics, Guy Penne démissionne ; il est remplacé par son adjoint, Jean-Christophe Mitterrand. En 1999, il reviendra sur ses expériences dans un livre témoignage : Mémoires d'Afrique.
Il se présente alors aux élections sénatoriales en briguant les suffrages des Français de l'étranger (section Amérique-Europe-Levant-Asie-Océanie). Les élections de 1986 introduisent la réforme de 1983 augmentant le nombre de sénateurs des Français établis hors de France dont la représentation passe de 6 à 12 sièges, soit 2 sièges de plus à chaque renouvellement partiel. Sur 137 suffrages, le RPR obtient 49 voix (2 sièges), l'UDF 39 voix (1 siège) et le PS 33 voix. C'est donc d'extrême justesse que Guy Penne est élu, scénario qui se reproduit en 1995 avec 36 voix sur 148. Au Sénat, il rejoint le groupe socialiste et siège à la commission des affaires sociales. Il en est secrétaire de 1989 à 1992. Il appartient ensuite à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées dont il est vice-président de 1992 à 2004.
De 1988 à 1993, il représente le Sénat au Conseil supérieur de la coopération, de 1989 à 1992 au conseil d'administration du centre national d'ophtalmologie des Quinze-Vingt et, de 1994 à 1996, il est membre de la délégation parlementaire du Sénat pour l'Union européenne.
Il rapporte pour avis les crédits consacrés au logement social lors de l'examen des projets de loi de finances de 1989 à 1992. De 1992 à 2000, il est rapporteur pour avis du budget des relations culturelles extérieures. A la commission des affaires sociales, il rapporte plusieurs textes portant sur des questions de santé publique (1990, 1992) et dépose des propositions de lois dans ce domaine et sur des sujets de société. En 1990, il propose par exemple de créer un contrat de partenariat civil.
En qualité de membre de la commission des affaires étrangères, son activité se concentre sur les questions internationales. Il rapporte plusieurs projets de loi tendant à la ratification de conventions internationales, qu'il s'agisse de l'interdiction des armes chimiques en 1994, de l'approbation du protocole de Montréal sur la couche d'ozone en 1995, de la circulation des personnes entre l'Union européenne et la Suisse en 2001, de l'approbation de la convention de Londres sur l'aide alimentaire en 2002 ou de la création de l'Organisation internationale du vin et de la vigne en 2003. Il est également membre de plusieurs missions d'information à l'étranger : en Côte d'Ivoire et au Cameroun en 1993, à l'Organisation des Nations unies (ONU) en 1994, au Mali et au Gabon en 1995, en Turquie en 1996, en Bosnie-Herzégovine en 1997, au Congo et au Cameroun en 1998, en Israël et dans les territoires palestiniens en 2004. Cette implication dans la vie politique internationale se traduit aussi par des questions au Gouvernement et par des interventions dans l'hémicycle sur les questions relatives au rapatriement des ressortissants français, à la composition du Conseil supérieur des Français de l'étranger et à la création de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). Enfin, Guy Penne s'investit dans les groupes d'amitié France-Afrique de l'Ouest et France-Bulgarie.
En 1988, Guy Penne s'abstient lors du vote de la loi instituant le RMI. Favorable à l'intégration européenne, il soutient le traité de Maastricht en 1992. L'année d'après, il s'oppose à la réforme du système des retraites et de la sécurité sociale proposée par le gouvernement Balladur. Soutien de la majorité plurielle, il vote la réduction du temps de travail en 1998, l'instauration du PACS et la loi garantissant l'égalité homme-femme en 1999. En 2003, il s'oppose aux nouvelles lois sur la décentralisation. Après deux mandats, Guy Penne décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales de 2004.
Il décède à l'hôpital d'Orange six ans plus tard. Il était chevalier de la Légion d'honneur, des Palmes académiques, du Mérite agricole et de la Couronne de Chêne (Luxembourg) ainsi que titulaire de nombreuses décorations africaines.
Elu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (ne se représente pas)
Vice-Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et
des forces armées
Secrétaire de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Guy PENNE
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