Mme Christine Lavarde. Cet amendement visant à supprimer la taxe sur les hydrofluorocarbures, il sera satisfait par l’adoption de l’amendement du Gouvernement. Aussi, je le retire.

M. le président. L’amendement n° I-328 rectifié est retiré.

Quel est l’avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Sagesse.

M. le président. Je mets aux voix l’amendement n° I-2095 rectifié.

(Lamendement est adopté.)

Après l’article 7
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Article 8 (interruption de la discussion)

Article 8

I. – La section 2 du chapitre Ier du titre II du livre IV du code des impositions sur les biens et services est ainsi modifiée :

1° L’article L. 421-62 est ainsi modifié :

a) Après le premier alinéa, sont insérés trois tableaux ainsi rédigés :

 

« 

Barème CO2, méthode dite WLTP, pour les années à compter de 2027

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Inférieures à 99

0

126

1 504

154

11 803

99

50

127

1 629

155

13 014

100

75

128

1 761

156

14 325

101

100

129

1 901

157

15 736

102

125

130

2 049

158

17 247

103

150

131

2 205

159

18 858

104

170

132

2 370

160

20 569

105

190

133

2 544

161

22 380

106

210

134

2 726

162

24 291

107

230

135

2 918

163

26 302

108

240

136

3 119

164

28 413

109

260

137

3 331

165

30 624

110

280

138

3 552

166

32 935

111

310

139

3 784

167

35 346

112

330

140

4 026

168

37 857

113

360

141

4 279

169

40 468

114

400

142

4 543

170

43 179

115

450

143

4 818

171

45 990

116

540

144

5 105

172

48 901

117

650

145

5 404

173

51 912

118

740

146

5 715

174

55 023

119

818

147

6 126

175

58 134

120

898

148

6 637

176

61 245

121

983

149

7 248

177

64 356

122

1 074

150

7 959

178

67 467

123

1 172

151

8 770

179

70 578

124

1 276

152

9 681

180

73 689

125

1 386

153

10 692

181

76 800

182

79 911

183

83 022

184

86 133

185

89 244

Supérieures à 185

90 000

 

 

« 

Barème CO2, méthode dite WLTP, pour l’année 2026

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Inférieures à 106

0

133

1 504

161

11 803

106

50

134

1 629

162

13 014

107

75

135

1 761

163

14 325

108

100

136

1 901

164

15 736

109

125

137

2 049

165

17 247

110

150

138

2 205

166

18 858

111

170

139

2 370

167

20 569

112

190

140

2 544

168

22 380

113

210

141

2 726

169

24 291

114

230

142

2 918

170

26 302

115

240

143

3 119

171

28 413

116

260

144

3 331

172

30 624

117

280

145

3 552

173

32 935

118

310

146

3 784

174

35 935

119

330

147

4 026

175

37 857

120

360

148

4 279

176

40 468

121

400

149

4 543

177

43 179

122

450

150

4 818

178

45 990

123

540

151

5 105

179

48 901

124

650

152

5 404

180

51 912

125

740

153

5 715

181

55 023

126

818

154

6 126

182

58 134

127

898

155

6 637

183

61 245

128

983

156

7 248

184

64 356

129

1 074

157

7 959

185

67 467

130

1 172

158

8 770

186

70 578

131

1 276

159

9 681

187

73 689

132

1 386

160

10 692

188

76 800

189

79 911

Supérieures à 189

80 000

 

 

« 

Barème CO2, méthode dite WLTP, pour l’année 2025

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Émissions de dioxyde de carbone (g/km)

Tarif (en €)

Inférieures à 113

0

147

2 544

182

37 857

113

50

148

2 726

183

40 468

114

75

149

2 918

184

43 179

115

100

150

3 119

185

45 990

116

125

151

3 331

186

48 901

117

150

152

3 552

187

51 912

118

170

153

3 784

188

55 023

119

190

154

4 026

189

58 134

120

210

155

4 279

190

61 245

121

230

156

4 543

191

64 356

122

240

157

4 818

192

67 467

123

260

158

5 105

Supérieures à 192

70 000

124

280

159

5 404

125

310

160

5 715

126

330

161

6 126

127

360

162

6 637

128

400

163

7 248

129

450

164

7 959

130

540

165

8 770

131

650

166

9 681

132

740

167

10 692

133

818

168

11 803

134

898

169

13 014

135

983

170

14 325

136

1 074

171

15 736

137

1 172

172

17 247

138

1 276

173

18 858

139

1 386

174

20 569

140

1 504

175

22 380

141

1 629

176

24 291

142

1 761

177

26 302

143

1 901

178

28 413

144

2 049

179

30 624

145

2 205

180

32 935

146

2 370

181

35 346

 » ;

 

b) À la première ligne du premier tableau qui devient le quatrième tableau, les mots : « les années à compter de » sont remplacés par les mots : « l’année » ;

2° À la première ligne du dernier tableau de l’article L. 421-63, les mots : « 2014 à » sont remplacés par les mots : « 2015 et » ;

3° L’article L. 421-64 est ainsi modifié :

a) Après le premier alinéa, sont insérés trois tableaux ainsi rédigés :

 

«

Barème en puissance administrative pour les années à compter de 2027

Puissance administrative (en CV)

Tarif 2027 (en €)

Inférieure à 3

250

3

750

4

2 500

5

6 000

6

9 250

7

13 000

8

19 000

9

26 000

10

34 750

11

42 250

12

51 250

13

61 000

14

71 750

15 et plus

90 000

 

 

«

Barème en puissance administrative pour l’année 2026

Puissance administrative (en CV)

Tarif 2026 (en €)

Inférieure à 3

0

3

500

4

2 000

5

5 000

6

7 750

7

10 750

8

16 000

9

22 250

10

30 250

11

37 250

12

45 500

13

54 500

14

64 500

15 et plus

80 000

 

 

«

Barème en puissance administrative pour l’année 2025

Puissance administrative (en CV)

Tarif 2025 (en €)

Inférieure à 3

0

3

250

4

1 500

5

4 000

6

6 250

7

8 500

8

13 000

9

18 500

10

25 750

11

32 250

12

39 750

13

48 000

14

57 250

15 et plus

70 000

» ;

 

b) À la première ligne du premier tableau qui devient le quatrième tableau, les mots : « pour les années à compter de 2024 » sont remplacés par les mots : « pour l’année 2024 » ;

c) Au dernier tableau, les mots : « 2014 à » sont remplacés par les mots : « 2015 et » ;

4° L’article L. 421-66 est ainsi modifié :

a) Au début du 1° :

i. Le nombre : « 80 » est remplacé par le nombre : « 85 » ;

ii. Au 1er janvier 2026, le nombre : « 85 » est remplacé par le nombre : « 92 » ;

iii. Au 1er janvier 2027, le nombre : « 92 » est remplacé par le nombre : « 99 » ;

b) Au début du 2°, le nombre : « 4 » est remplacé, au 1er janvier 2027, par le nombre : « 5 » ;

5° L’article L. 421-75 est ainsi modifié :

a) Après le premier alinéa, il est inséré un tableau ainsi rédigé :

 

« 

Barème pour les années à compter de 2026

Fraction de la masse en ordre de marche (en kg)

Tarif marginal (en €)

Jusqu’à 1 499

0

De 1 500 et 1 699

10

De 1 700 à 1 799

15

De 1 800 à 1 899

20

De 1 900 à 1 999

25

À partir de 2 000

30

 » ;

 

b) À la première ligne du premier tableau, qui devient le deuxième tableau, les mots : « à compter de 2024 » sont remplacés par les mots : « 2024 et 2025 » ;

6° Au 1er janvier 2026, au premier alinéa de l’article L. 421-77, le nombre : « 500 » est remplacé par le nombre : « 600 » ;

7° À l’article L. 421-79-1, après le mot : « électricité » sont insérés les mots : « et dont la puissance maximale nette du moteur électrique est supérieure ou égale à 30 kilowatts ».

II. – Le présent article entre en vigueur le 1er janvier 2025, à l’exception des ii et iii du a et du b du 4° du I ainsi que du 6° du I qui entrent en vigueur aux dates qu’ils prévoient.

M. le président. L’amendement n° I-1852 rectifié, présenté par M. Canévet, Mme N. Goulet, MM. Longeot et Courtial, Mmes Sollogoub et Billon, MM. Cambier, Delcros et Bleunven, Mme O. Richard, M. Levi, Mme Gacquerre et M. Folliot, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Michel Canévet.

M. Michel Canévet. Toutes les semaines, lors des questions d’actualité au Gouvernement, nous entendons parler des difficultés que rencontre la filière automobile dans notre pays. En effet, ce fleuron de notre économie se porte très mal ; il convient donc de s’en préoccuper.

À la lecture de cet article, qui durcit le malus automobile selon divers critères, notamment de poids ou d’émissions de CO2, nous ne pouvons qu’être inquiets pour l’avenir de la filière. Tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter un véhicule électrique, malgré les quelques subventions qui existent à cet effet – dont nous apprenons d’ailleurs dans l’édition de demain du journal Les Échos qu’elles sont en baisse.

En outre, je doute que nous ayons la capacité de produire suffisamment de véhicules électriques dans le temps imparti. Nous courons donc le risque de dégrader notre solde du commerce extérieur en étant amenés à importer des véhicules asiatiques à bas coût.

Le malus instauré par cet article dans le cadre du programme triennal s’appliquerait à 80 % des véhicules français d’ici à 2027 et pourrait atteindre jusqu’à 90 000 euros par véhicule. Mes chers collègues, j’appelle votre attention sur le fait que, si nous mettons en œuvre cette trajectoire très ambitieuse, notre filière automobile dans son ensemble risque d’en subir les conséquences. Dès lors, ne vous étonnez pas si de nombreux emplois sont supprimés dans le secteur.

M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Le rapporteur que je suis vous a écouté avec attention et, sauf erreur de ma part, vous avez déposé l’année dernière un amendement allant dans un sens tout à fait contraire à ce que vous défendez aujourd’hui. Mais après tout, chacun peut changer d’avis, comme nous l’ont rappelé certains collègues.

Cela étant dit, je suis sensible aux difficultés de la filière automobile. Si l’ajustement du barème du malus est une opération habituelle dans le cadre de la trajectoire de verdissement des flottes, je suis favorable à l’amendement n° I-57 rectifié de Christine Lavarde, qui vise à revenir à la trajectoire initialement fixée.

En effet, j’estime que, une fois qu’une trajectoire a été fixée avec l’ensemble des professionnels du secteur, il ne faut surtout pas y toucher. Nous devons respecter les engagements formulés au cours d’une coopération que je qualifierai d’intelligente avec les acteurs de la filière. Nous avons d’ailleurs défendu le même point de vue sur d’autres dispositifs qui n’ont rien à voir avec la production industrielle.

La commission émet un avis défavorable sur cet amendement.

M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?

M. Laurent Saint-Martin, ministre. Le Gouvernement est défavorable à la suppression de cet article.

Je suis le premier à dire que nous devons porter une attention particulière à la filière automobile, mais l’évolution du barème à laquelle procède cet article 8 en abaissant le seuil d’entrée de 5 grammes de CO2 par kilomètre par an ne fait que suivre la tendance de décarbonation des véhicules sortis d’usine. Il s’agit donc non pas d’une aggravation du malus, mais d’une adaptation à la réalité de la production automobile, dans la perspective du nécessaire verdissement des véhicules neufs.

Par ailleurs, le malus concernera 40 % des véhicules neufs sortis d’usine. En rapportant ce chiffre au total des achats de véhicules neufs par nos concitoyens, seuls 6 % d’entre eux seront concernés par le malus. Il me semble donc que cet article peut faire consensus dans cette assemblée.

M. le président. La parole est à M. Fabien Gay, pour explication de vote.

M. Fabien Gay. J’ai moi aussi écouté avec attention Michel Canévet. Pour ma part, je ne crois pas que les difficultés rencontrées par la filière automobile soient liées au bonus-malus. Qu’il faille maintenir une forme de stabilité dans la fiscalité, d’accord, mais ce n’est pas le problème !

La filière industrielle automobile a été l’une des premières à organiser la sous-traitance en interne. On a scindé des entreprises de sorte qu’une partie des ouvriers d’une même usine se retrouvent à travailler pour l’entreprise mère tandis que les autres travaillent pour une filiale. Je pense notamment à Renault et à Stellantis.

De plus, elle a remis en cause des conquis sociaux. Il y a dix ans déjà, des salariés étaient soumis à un chantage à l’emploi visant à remettre en cause les 35 heures payées 39. Face à la menace de plans de licenciements, certains d’entre eux ont accepté une baisse de rémunération. Et il y a tout de même eu des plans de licenciement !

Une nouvelle étape a ensuite été franchie : les usines ont été délocalisées. Je suis élu d’un département industriel, la Seine-Saint-Denis, où il ne restera bientôt plus d’industrie automobile. La seule usine restante est un sous-traitant de Stellantis, MA France, qui vient de décider en une semaine de délocaliser toute sa production de pièces embouties en Turquie, avec la complicité du Gouvernement, qui n’a pas bougé une oreille. Résultat : 400 salariés se retrouvent sur le carreau, à qui l’on a dit que c’était la faute de l’adaptation à la production de véhicules électriques !

Nous devons avoir un vrai débat : nous produisons des voitures très chères et très lourdes, que nombre de nos concitoyens ne peuvent pas se permettre d’acheter. Il est possible de fabriquer des voitures moins lourdes, vendues de 10 000 à 15 000 euros moins cher, à condition d’avoir une vraie réflexion politique et industrielle.

Comme vous le voyez, le problème est plus complexe que la seule question du bonus-malus.

M. le président. La parole est à M. Michel Canévet, pour explication de vote.

M. Michel Canévet. La plupart des acheteurs de véhicules seront concernés par le malus à l’avenir. Il est clair qu’il s’agit d’un secteur d’excellence, reposant sur des opérateurs de grande qualité dont la transition du parc de véhicules prendra du temps. Chacun peut constater les difficultés que rencontrent certains fabricants de batteries électriques : il n’y a qu’à voir la situation catastrophique de la gigafactory européenne Northvolt en Suède.

En alourdissant une fiscalité qui est déjà extrêmement pénalisante, nous aboutirons à une baisse de pouvoir d’achat, en particulier dans les zones rurales, où les habitants n’ont pas d’autre solution que de prendre la voiture, faute de transports collectifs. Le pouvoir d’achat étant l’une des principales préoccupations de nos concitoyens, une hausse du coût des véhicules sera difficile à assumer.

Si le malus devait en plus s’appliquer aux véhicules d’occasion, vous vous exposeriez à une grande désillusion : vous vous rendriez vite compte que la colère gronde dans les zones rurales.

M. le président. Je mets aux voix l’amendement n° I-1852 rectifié.

(Lamendement nest pas adopté.)

M. le président. Mes chers collègues, nous avons examiné 217 amendements au cours de la journée ; il en reste 1 672 à examiner sur le projet de loi de finances pour 2025.

La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

Article 8 (début)
Dossier législatif : projet de loi de finances pour 2025
Discussion générale

8

Ordre du jour

M. le président. Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, mercredi 27 novembre 2024 :

À onze heures :

Suite du projet de loi de finances pour 2025, considéré comme rejeté par l’Assemblée nationale (texte n° 143, 2024-2025) :

Suite de l’examen des articles de la première partie.

À quinze heures :

Questions d’actualité au Gouvernement.

À seize heures trente, le soir et la nuit :

Déclaration du Gouvernement, suivie d’un débat et d’un vote sur cette déclaration, en application de l’article 50-1 de la Constitution, portant sur les négociations en cours relatives à l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur ;

Suite du projet de loi de finances pour 2025, considéré comme rejeté par l’Assemblée nationale (texte n° 143, 2024-2025) :

Suite de l’examen des articles de la première partie.

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

(La séance est levée le mercredi 27 novembre 2024, à une heure cinquante-cinq.)

nomination dun membre dune commission mixte paritaire

Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain a présenté une candidature pour siéger au sein de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion sur le projet de loi de finances de fin de gestion pour 2024, en remplacement de Mme Florence Blatrix Contat, démissionnaire.

Aucune opposition ne sétant manifestée dans le délai dune heure prévu par larticle 8 du règlement, cette candidature est ratifiée : Mme Isabelle Briquet est proclamée membre de cette commission mixte paritaire.

Pour le Directeur des comptes rendus du Sénat,

le Chef de publication

FRANÇOIS WICKER