SEANCE DU 3 DECEMBRE 2001


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Elaboration des schémas de cohérence territoriale

1211. - 3 décembre 2001. - M. Philippe Nogrix souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'application de la loi n° 2000-1108 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains et plus précisément sur l'article 122-3-II relatif à l'élaboration des schémas de cohérence territoriale : « le périmètre du SCOT délimite un territoire d'un seul tenant et sans enclave. Lorsque ce périmètre concerne des EPCI compétents en matière de SCOT, il recouvre la totalité du périmètre de ces établissements. » Il aimerait savoir si cet extrait d'article doit être interprété comme contenant deux propositions alternatives, la seconde proposition doit-elle être considérée comme une règle dérogatoire à la première proposition exposant le principe général, permettant ainsi aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) auxquels la loi n° 99-586 du 12 juillet 1999 a permis le maintien d'une enclave en leur sein, d'établir un SCOT sur la totalité de leur périmètre.

Conséquences de la création de la holding Alliance

1212. - 3 décembre 2001. - M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences de l'alliance entre les caisses d'épargne et la Caisse des dépôts et consignations. La constitution d'une holding, dénommée Alliance, regroupant les missions essentielles des caisses d'épargne et de la Caisse des dépôts et consignations, qui sera ouverte à terme aux services financiers de La Poste, suscite de nombreuses interrogations et inquiétudes. Tout d'abord, en ce qui concerne l'avenir des salariés mais aussi sur la pérennité des missions de service public de ces établissements qui sont des partenaires privilégiés des collectivités locales. La conception qui sous-entend ce projet est le transfert des activités et des investissements vers la sphère privée. Une telle orientation, qui s'opérerait au détriment de l'intérêt général, est suffisamment lourde de conséquences pour que toute décision effective soit gelée dans l'attente d'un véritable débat national, réunissant tous les intéressés. Non seulement sur l'opportunité de ce projet mais aussi sur la place et le rôle des banques et institutions financières dans notre pays. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement à ce sujet.