SEANCE DU 21 DECEMBRE 2000
RÉSORPTION DE L'EMPLOI PRÉCAIRE
DANS LA FONCTION PUBLIQUE
Adoption des conclusions
d'une commission mixte paritaire
M. le président.
L'ordre du jour appelle la discussion des conclusions du rapport (n° 133,
2000-2001) de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur
les dispositions restant en discussion du projet de loi relatif à la résoption
de l'emploi précaire et à la modernisation du recrutement dans la fonction
publique ainsi qu'au temps de travail dans la fonction publique
territoriale.
Dans la discussion générale, la parole est à M. le rapporteur.
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur pour le Sénat de la commission mixte paritaire.
Monsieur le
président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la commission mixte
paritaire, qui s'est réunie le 12 décembre 2000, est parvenue à élaborer un
texte commun en vue de résorber l'emploi précaire dans la fonction publique.
Après une lecture dans chaque assemblée, la commission mixte paritaire était
saisie de 27 articles restant en discussion.
Le choix du Gouvernement de prononcer l'urgence sur ce projet de loi a parfois
contraint la commission mixte paritaire à faire le travail d'analyse qui aurait
été celui de la commission des lois si elle avait été saisie en deuxième
lecture.
M. Jean-Jacques Hyest.
Absolument !
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur.
Tout d'abord, je voudrais revenir sur les trois points
essentiels sur lesquels nos deux assemblées n'étaient pas encore parvenues à un
accord. Ensuite, je présenterai les autres aspects du projet de loi sur
lesquels le Sénat peut se réjouir de l'accord trouvé entre les deux assemblées.
Enfin, le Sénat souhaitera obtenir de la part du Gouvernement quelques
précisions sur des points qui font partie intégrante de l'accord obtenu en
commission mixte paritaire.
Je tiens tout d'abord à souligner la qualité du travail législatif qui a été
effectué avec nos collègues députés, en particulier avec M. Jean-Yves Caullet,
rapporteur pour l'Assemblée nationale.
Je tiens également à vous remercier, monsieur le ministre, de la qualité du
dialogue que nous avons pu avoir tout au long de cette procédure.
Aux articles 1er, 3 et 7, le Sénat avait porté de deux à quatre mois la
condition de présence sur l'année de référence requise des agents contractuels
pour bénéficier des mesures de titularisation dans les trois fonctions
publiques. Il s'agissait de garantir un lien suffisant entre la collectivité
employeur et l'agent. La commission mixte paritaire a toutefois adopté le texte
de l'Assemblée nationale, qui rétablit la condition de présence de deux mois
fixée par le projet de loi initial.
Dans la mesure où la condition de présence n'est qu'une des quatre conditions
cumulatives pour bénéficier des concours réservés - dont la condition
d'ancienneté de trois années - la solution de compromis retenue par la
commission mixte paritaire me paraît satisfaisante pour les employeurs
territoriaux comme pour les agents concernés.
A l'article 13, le Sénat avait souhaité maintenir le droit existant,
permettant aux petites collectivités de recruter des agents contractuels à
temps non complet lorsque la durée de leur travail n'excédait pas 31 h 30 par
semaine. Le réalisme conduit en effet à ne pas appliquer les mêmes règles à
l'Etat, employeur unique, et aux 60 000 employeurs locaux, de tailles très
diverses.
L'Assemblée nationale a, quant à elle, rétabli le texte du projet de loi
initial tendant à supprimer cette souplesse de gestion offerte aux petites
communes.
En définitive, la commission mixte paritaire a choisi de réécrire le
dispositif, afin de réserver aux communes de moins de mille habitants et à
leurs groupements la possibilité de recruter des agents contractuels à temps
non complet lorsque la durée de travail requise est inférieure ou égale à un
mi-temps.
Je me félicite que la commission mixte paritaire ait finalement reconnu, sur
ce point, le bien-fondé de la position du Sénat.
Enfin, à l'article 15, relatif à l'aménagement et à la réduction du temps de
travail dans la fonction publique territoriale, qui constitue le troisième
volet du projet de loi, les deux assemblées n'avaient plus qu'un différend
d'ordre rédactionnel.
En effet, le Sénat avait souscrit à l'objectif du passage aux 35 heures à la
date du 1er janvier 2002, et l'Assemblée nationale s'était rangée à la position
du Sénat selon laquelle il n'était pas souhaitable de procéder par décret. Le
Sénat est fondé à se réjouir que les 35 heures dans la fonction publique
territoriale relèvent de décisions décentralisées, le Gouvernement devant
renoncer au décret en Conseil d'Etat qu'il avait envisagé.
Les deux assemblées étaient donc d'accord, s'agissant de la fixation des
horaires de travail des agents, pour affirmer l'autonomie de décision des
collectivités locales, point auquel le Sénat est particulièrement attaché, et
pour tenir compte des spécificités de leurs missions.
Quant à l'ajout de l'Assemblée nationale tendant à valider les régimes de
travail déjà négociés et compatibles avec la nouvelle loi, il pouvait être
approuvé sans réserve par le Sénat.
Dès lors, seule la formulation du principe de parité entre fonction publique
de l'Etat et fonction publique territoriale distinguait les deux assemblées. Le
Sénat avait souhaité que les règles applicables aux agents territoriaux, fixées
par la collectivité, soient établies « par référence » aux conditions
applicables aux agents de l'Etat. L'Assemblée nationale avait, quant à elle,
préféré indiquer que ces règles étaient établies « dans les limites »
applicables aux agents de l'Etat.
La commission mixte paritaire a retenu le texte de l'Assemblée nationale, qui
confirme le principe de parité entre les fonctions publiques, tout en
respectant le principe constitutionnel de libre administration des
collectivités locales.
A cet égard, il me semble important de souligner que les limites applicables
aux agents de l'Etat ne sauraient ouvrir la voie à des comparaisons
fastidieuses entre services territoriaux et services de l'Etat jugés
comparables. Les dispositions applicables aux fonctionnaires doivent
s'apprécier en général, à l'échelle de chacune des fonctions publiques et non
service par service. Je souhaiterais, monsieur le ministre, que vous nous
indiquiez si vous confirmer cette analyse, qui est celle des deux
rapporteurs.
En définitive, sur les trois points principaux restant en discussion au fond,
une solution équilibrée a été trouvée entre les positions respectives de nos
deux assemblées, démontrant, s'il en était besoin, l'intérêt du
bicaméralisme.
J'en viens aux autres points sur lesquels le Sénat peut se féliciter de
l'accord obtenu en commission mixte paritaire. Quatre d'entre eux semblent
devoir retenir l'attention.
Premièrement, sur l'initiative du Sénat, la validation de l'expérience
professionnelle pour l'admission à concourir a été étendue à la fonction
publique territoriale. La commission mixte paritaire a retenu la position du
Sénat tendant à affirmer l'exigence de professionnalisme pour se présenter aux
concours externes.
Deuxièmement, les agents contractuels des communes ayant choisi de travailler
au service de l'établissement public de coopération intercommunale ne seront
pas pénalisés, et c'est important au moment où nous voulons que
l'intercommunalité se développe. Ils bénéficieront de l'intégration directe ou
du concours réservé dans les mêmes conditions que si leur employeur n'avait pas
changé.
Troisièmement, le Sénat a introduit la possibilité de cumul entre activités
publiques et activités privées sous certaines conditions. Il s'agit de
l'aboutissement de demandes répétées de la part du Sénat, formulées depuis
plusieurs années et relayées par un rapport du Conseil d'Etat publié en mai
1999.
L'Assemblée nationale a étendu ce dispositif à l'ensemble des agents publics
lorsque la durée de leur travail au service de la collectivité publique
n'excède pas le mi-temps.
Je me félicite de l'enrichissement de cette disposition au cours du débat
parlementaire, disposition dont le Sénat a eu l'initiative et à laquelle
l'Assemblée nationale a donné toute sa portée en visant l'ensemble des trois
fonctions publiques.
Quatrièmement, le Sénat a souhaité affirmer la possibilité, pour les élus
sortants, de faire état de leur bilan de gestion. Il s'agit en effet de
rétablir l'égalité entre les candidats dans une campagne électorale. Il paraît
normal que le maire sortant puisse faire état du bilan de l'équipe sortante,
sous la double condition qu'il le fasse à ses propres frais et qu'il n'utilise
pas le support institutionnel de la collectivité. Il est heureux qu'un accord
ait été trouvé à ce sujet en commission mixte paritaire.
Avant de conclure mon propos, j'évoquerai les questions sur lesquelles
l'accord conclu entre députés et sénateurs appelle certaines précisions de la
part du Gouvernement.
En vertu du partage constitutionnel entre domaine législatif et domaine
réglementaire, la commission mixte paritaire n'a pas pu adopter certaines
dispositions très concrètes, bien que députés et sénateurs aient estimé
qu'elles donnaient tout son sens à l'accord politique qui a été conclu. Elle
n'a pas non plus retenu certaines dispositions qui pouvaient lui paraître
utiles au fond mais qui étaient étrangères à l'objet du projet de loi.
Pour ces raisons, je souhaiterais obtenir de vous quatre précisions, monsieur
le ministre.
En premier lieu, je réitère ma question sur l'application du principe de
parité entre les fonctions publiques en matière de réduction et d'aménagement
du temps de travail. Il s'agit de privilégier une approche générale, et non
service par service, du principe de parité. En effet, certaines pratiques
parfois abusives ont pu avoir cours, notamment en matière de régime
indemnitaire ; il serait regrettable de laisser penser que le législateur
approuve de telles dérives.
En deuxième lieu, le Sénat a souhaité évoquer la situation des
sapeurs-pompiers. La commission mixte paritaire a supprimé les articles en
cause en raison de leur objet étranger à la question de l'emploi précaire dans
la fonction publique, ce qui ne signifie pas que notre assemblée n'est pas
profondément attachée à la cause des sapeurs-pompiers.
Toutefois, je souhaiterais savoir quand sera déposé le projet de loi relatif à
la sécurité civile. Si ces dispositions devaient être incluses dans le projet
de loi relatif à la démocratie locale, comme vous l'avez indiqué devant les
députés, monsieur le ministre, quand ce projet de loi sera-t-il déposé ? Quand
sera-t-il débattu au Parlement ?
En troisième lieu, le Sénat a donné une définition législative de l'action
sociale des employeurs publics en direction de leurs agents. Pour la commission
mixte paritaire, il est bien entendu que cette action sociale inclut les titres
restaurant. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous dire si cette analyse est
également la vôtre ?
Enfin, en quatrième lieu, il est regrettable que le Gouvernement demande à
nouveau au Parlement de valider des décisions individuelles concernant les
agents du Conseil supérieur de la pêche, alors même qu'une loi du 12 avril 2000
a déjà procédé aux mêmes validations. Le Gouvernement fait jouer au Parlement
un rôle qui n'est pas le sien, consistant en l'occurrence à « nettoyer » des
dispositifs réglementaires qui pénalisent injustement les agents concernés.
Monsieur le ministre, quand cessera cette procédure insolite de validation ?
Mais je ne voudrais pas finir sur cette note un peu négative ! Je dirai au
contraire en conclusion que nous devons nous féliciter du consensus trouvé
entre les députés et les sénateurs, un consensus qui reste dans le droit-fil de
l'esprit de dispositions qui ont été adoptées depuis un certain nombre
d'années.
Sous le bénéfice de ces observations et des précisions que voudra bien nous
apporter M. le ministre, je vous propose, mes chers collègues, d'adopter
clairement le texte élaboré par la commission mixte paritaire sur le projet de
loi relatif à la résorption de l'emploi précaire dans la fonction publique.
(Applaudissements.)
M. le président.
La parole est à M. le ministre.
M. Michel Sapin,
ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat.
Monsieur le
rapporteur, vous me permettrez de dire que, si des remerciements et des
compliments doivent être adressés, c'est d'abord vous qui les méritez, vous et
l'ensemble du Parlement.
J'ai été, vous le savez - et vous m'en avez d'ailleurs fait gentiment reproche
- obligé de présenter ce texte en urgence du fait de l'expiration du plan
précédent : celui-ci est en effet arrivé à échéance voilà quatre jours. Il
fallait donc faire en sorte que le nouveau plan de titularisation puisse
prendre très rapidement le relais, afin que ne soient lésés ni des agents ni
des employeurs qui entendraient procéder à des titularisations.
Mais je n'ignore rien des contraintes que le recours à cette procédure
d'urgence implique pour l'Assemblée nationale comme pour le Sénat, lequel avait
été saisi de ce texte le premier. Je tiens donc à remercier les nombreux
députés et sénateurs qui ont participé à l'examen de ce texte et qui ont
accepté cette contrainte.
Quoi qu'il en soit, c'est un très bon travail qui a été réalisé par le
Parlement à partir des propositions gouvernementales. Ce projet de loi a en
effet bénéficié non seulement des enrichissements successifs du Sénat et de
l'Assemblée nationale, mais aussi des enrichissements nés du dialogue entre les
deux chambres au sein de la commission mixte paritaire. Il en résulte un texte
qui reçoit, je le confirme, l'agrément total du Gouvernement.
Monsieur le rapporteur, vous avez décrit les principaux points du compromis
trouvé en commission mixte paritaire.
S'agissant de la possibilité, pour les communes qui comptent moins de mille
habitants, de recourir, dans certaines conditions, à des contractuels à temps
partiel, la solution qui a été trouvée permet à la fois de ménager les
spécificités des toutes petites communes et de fermer quelque peu le « robinet
» de la précarité, car c'était effectivement jusqu'à présent une source de
développement d'emplois précaires.
En ce qui concerne la réduction du temps de travail, je voudrais préciser de
nouveau l'état d'esprit qui est le mien. Il ne serait pas imaginable - et c'est
bien la raison pour laquelle le Sénat accepte le passage aux 35 heures dans les
collectivités territoriales - que les salariés de la France entière aient droit
aux 35 heures à l'exception des agents de la fonction publique territoriale
!
Ainsi, au 1er janvier 2002, l'ensemble des Français au travail, fonctionnaires
de l'Etat et fonctionnaires territoriaux compris, bénéficieront du passage aux
35 heures.
Par ailleurs, deux grands principes essentiels doivent, concernant la fonction
publique territoriale, être conciliés.
Premier principe : on n'est pas fonctionnaire à vie dans une collectivité
territoriale donnée ; un fonctionnaire doit avoir la possibilité de passer
d'une commune à une autre commune, d'une commune à un département, d'un
département à une région, d'une région à une commune, etc.
C'est non seulement un droit pour le fonctionnaire, parce que cela équivaut
pour lui à une carrière, mais c'est aussi un moyen d'enrichissement de ses
compétences, ce qui est utile à lui-même comme aux collectivités territoriales
qui l'emploient. Cette capacité de mobilité est un élément décisif, et ce sera
encore plus vrai demain.
Or si l'on crée trop de spécificités par collectivité, on fait obstacle à la
mobilité. L'Etat n'est d'ailleurs pas à l'abri de cette critique : lorsque,
dans un ministère ou dans une direction, le niveau des primes est tel qu'il
dissuade d'en sortir, la mobilité se trouve évidemment réduite.
Il faut donc éviter de créer dans les collectivités territoriales des
disparités telles qu'elles mettraient en cause le principe de parité auquel
vous avez fait allusion, monsieur le rapporteur, et qu'elles restreindraient la
mobilité, absolument nécessaire, des agents : parce que l'on se trouverait dans
la bonne collectivité, la plus douillette, on ne voudrait pas en bouger, alors
que l'intérêt des uns et des autres serait dans le mouvement.
Inversement, il faut respecter la libre administration des collectivités
territoriales : on ne passe pas aux 35 heures de la même manière selon que l'on
se trouve dans une commune urbaine ou dans une commune rurale, dans une grande
commune ou dans une petite commune, dans une commune qui dispose de nombreux
personnels d'encadrement ou dans une commune qui n'a quasiment que du personnel
d'exécution. Il faut donc laisser aux collectivités territoriales la capacité -
et elles l'ont d'ailleurs utilisée avec bonheur ces dernières années,
puisqu'elles ont, pour certaines d'entre elles, déjà mis en place des
mécanismes d'aménagement de la réduction du temps de travail - de trouver les
solutions les mieux adaptées aux situations des unes et des autres.
C'est pourquoi je vous confirme qu'il ne peut pas être question de retenir tel
dispositif au motif qu'il serait appliqué dans telle collectivité territoriale
: ce n'est pas parce qu'il serait en vigueur à la direction départementale de
l'équipement qu'il serait nécessairement adapté aux agents placés sous
l'autorité du conseil général et même s'ils travaillent dans le domaine de
l'équipement. Il faut des éléments comparables, conciliables, d'autant que ces
personnels sont souvent appelés à collaborer. Je ne vois pas pourquoi il y
aurait un décalque de la situation des uns sur celles des autres. Je tiens à ce
que les choses soient claires à cet égard !
Le texte que vous proposez d'adopter se situe dans les limites des pratiques
en vigueur au sein de l'Etat. Il permet donc d'éviter les dérapages trop
importants dans les collectivités territoriales : en appliquant trop
généreusement des mécanismes de passage aux 35 heures ou moins, cela risque de
créer des blocages d'une collectivité à une autre.
Tel est l'état d'esprit dans lequel je me trouve. Cette position est partagée,
me semble-t-il, par le Parlement dans son ensemble.
Il nous faudra ensuite veiller à la mise en oeuvre du dispositif adopté. Il
est en effet facile de poser des principes, mais il est plus difficile de les
appliquer.
Vous avez par ailleurs posé quelques questions précises. Les sapeurs-pompiers,
les dispositions que vous aviez adoptées étaient parfaitement légitimes sur le
fond, je l'avais dit, même si elles n'étaient pas techniquement adaptées. Mais,
en définitive, vous avez estimé qu'elles n'avaient peut-être pas leur place
dans ce texte.
Je vous confirme que le Gouvernement déposera, au printemps prochain, un
projet de loi sur la démocratie locale d'une manière générale. Celui-ci
comprendra un volet très important sur les services départementaux d'incendie
et de secours, donc sur le statut des sapeurs-pompiers. Certaines mesures qui
ont été inscrites, à votre demande, dans le texte que nous examinons
aujourd'hui pourront figurer dans ledit projet de loi. Sa discussion
interviendra d'ici à la fin de l'année 2001.
S'agissant de l'action sociale, je vous confirme - et c'est heureux pour la
ville d'Argenton-sur-Creuse
(Sourires.)
- que les titres restaurant font
partie de l'action sociale. Par conséquent, la base légale qui a été mise en
place par les dispositions qui ont été adoptées rend également légale
l'attribution de titres restaurant dans toute collectivité, y compris celle
d'Argenton-sur-Creuse.
Enfin, en ce qui concerne les validations, monsieur le rapporteur, vous qui
êtes sénateur depuis plus longtemps que je ne fus député, permettez-moi de vous
dire que c'est toujours un grand plaisir que d'entendre les sénateurs et les
députés, les députés et les sénateurs, dans l'opposition et dans la majorité,
dans la majorité et dans l'opposition, faire à chaque fois remarquer avec
insistance,...
M. Daniel Hoeffel,
rapporteur.
Conviction !
M. Michel Sapin,
ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat.
...
conviction et pertinence combien ce système de validation est nocif et combien
il faut l'éviter à l'avenir.
M. Pierre Fauchon,
vice-président de la commission des lois constitutionnelles, de législation,
du suffrage universel, du règlement et d'administration générale.
Cette
fois-ci, c'est la dernière fois !
(Sourires.)
M. Michel Sapin,
ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat.
C'est la
dernière fois, jusqu'à la prochaine ! ...
(Nouveaux sourires et
applaudissements sur les travées socialistes. - M. le rapporteur applaudit
également.)
M. le président.
Personne ne demande plus la parole dans la discussion générale ?...
La discussion générale est close.
Nous passons à la discussion des articles.
Je rappelle que, en application de l'article 42, alinéa 12, du règlement,
lorsqu'il examine après l'Assemblée nationale le texte élaboré par la
commission mixte paritaire, le Sénat se prononce par un seul vote sur
l'ensemble du texte.
Je donne lecture du texte de la commission mixte paritaire :