Séance du 8 juin 2000
M. le président. « Art. 11. - Il est ouvert aux ministres, au titre des dépenses ordinaires des services civils pour 2000, des crédits supplémentaires s'élevant à la somme totale de 22 375 240 000 F, conformément à la répartition par titre et par ministère qui est donnée à l'état B annexé à la présente loi. »
Je donne lecture de l'état B :
É T A T B
Répartition, par titre et par ministère, des crédits ouverts au titre des
dépenses ordinaires des services civils
(En francs)
MINISTE`RES OU SERVICES |
TITRE Ier |
TITRE II |
TITRE III |
TITRE IV |
TOTAUX |
---|---|---|---|---|---|
Affaires étrangères | . | . | 7 000 000 | 140 000 000 | 147 000 000 |
Agriculture et pêche | . | . | 71 500 000 | 1 275 600 000 | 1 347 100 000 |
Aménagement du territoire et environnement : I. - Aménagement du territoire |
. | . | » | 50 000 000 | 50 000 000 |
II. - Environnement | . | . | 47 000 000 | 12 000 000 | 59 000 000 |
Anciens combattants | . | . | 5 000 000 | 5 000 000 | 10 000 000 |
Charges communes | 15 110 000 000 | 15 000 000 000 | 1 020 000 000 | 9 000 000 | 16 154 000 000 |
Culture et communication | . | . | 33 000 000 | 80 000 000 | 113 000 000 |
Economie, finances et industrie | . | . | » | 26 000 000 | 26 000 000 |
Education nationale, recherche et technologie : I. - Enseignement scolaire |
. | . | 769 410 000 | 110 590 000 | 880 000 000 |
II. - Enseignement supérieur | . | . | » | » | » |
III. - Recherche et technologie | . | . | » | » | » |
Emploi et solidarité : I. - Emploi |
. | . | » | 140 000 000 | 140 000 000 |
II. - Santé et solidarité | . | . | » | 2 400 000 000 | 2 400 000 000 |
III. - Ville | . | . | 20 000 000 | 150 000 000 | 170 000 000 |
Equipement, transports et logement : I. - Services communs |
. | . | 80 000 000 | » | 80 000 000 |
II. - Urbanisme et logement | . | . | » | 20 000 000 | 20 000 000 |
III. - Transports : 1. Transports terrestres |
. | . | 1 640 000 | 18 400 000 | 20 040 000 |
2. Routes | . | . | 215 000 000 | » | 215 000 000 |
3. Sécurité routière | . | . | » | » | » |
4. Transport aérien et météorologie | . | . | » | » | » |
Sous-total | . | . | 216 640 000 | 18 400 000 | 235 040 000 |
IV. - Mer | . | . | 19 000 000 | » | 19 000 000 |
V. - Tourisme | . | . | » | 28 500 000 | 28 500 000 |
Total | . | . | 315 640 000 | 66 900 000 | 382 540 000 |
Intérieur et décentralisation | . | . | » | 340 000 000 | 340 000 000 |
Jeunesse et sports | . | . | » | » | » |
Justice | . | . | 80 000 000 | » | 80 000 000 |
Outre-mer | . | . | » | » | » |
Services du Premier ministre : I. - Services généraux |
. | . | 76 600 000 | » | 76 600 000 |
II. - Secrétariat général de la défense nationale | . | . | » | » | » |
III. - Conseil économique et social | . | . | » | . | » |
IV. - Plan | . | . | » | » |
» |
Total général | 15 110 000 000 | 15 000 000 | 2 445 150 000 | 4 805 090 000 | 22 375 240 000 |
Par amendement n° 13 rectifié, M. Marini, au nom de la
commission des finances, propose de rédiger ainsi cet article et l'état B
annexé :
« Il est ouvert aux ministres, au titre des dépenses ordinaires des services
civils pour 2000, des crédits supplémentaires s'élevant à la somme totale de 7
075 240 000 F, conformément à la répartition par titre et par ministère qui est
donnée à l'état B annexé à la présente loi. »
« É T A T B
« Répartition, par titre et par ministère, des crédits ouverts au titre des
dépenses ordinaires des services civils
(En francs)
MINISTE`RES OU SERVICES |
TITRE Ier |
TITRE II |
TITRE III |
TITRE IV |
TOTAUX |
---|---|---|---|---|---|
Affaires étrangères | . | . | 7 000 000 | 140 000 000 | 147 000 000 |
Agriculture et pêche | . | . | - 46 500 000 | 1 098 600 000 | 1 052 100 000 |
Aménagement du territoire et environnement : I. - Aménagement du territoire |
. | . | - 1 000 000 | 45 000 000 | 44 000 000 |
II. - Environnement | . | . | 34 000 000 | 6 000 000 | 40 000 000 |
Anciens combattants | . | . | 5 000 000 | 5 000 000 | 10 000 000 |
Charges communes | 9 810 000 000 | 15 000 000 | 67 000 000 | - 187 000 000 | 9 705 000 000 |
Culture et communication | . | . | - 47 000 000 | 28 000 000 | - 19 000 000 |
Economie, finances et industrie | . | . | - 688 000 000 | - 140 000 000 | - 828 000 000 |
Education nationale, recherche et technologie : I. - Enseignement scolaire |
. | . | - 1 995 590 000 | - 367 410 000 | - 2 363 000 000 |
II. - Enseignement supérieur | . | . | - 399 000 000 | - 97 000 000 | - 496 000 000 |
III. - Recherche et technologie | . | . | - 195 000 000 | - 85 000 000 | - 280 000 000 |
Emploi et solidarité : I. - Emploi |
. | . | - 105 000 000 | - 1 035 000 000 | - 1 140 000 000 |
II. - Santé et solidarité | . | . | - 68 000 000 | 1 516 000 000 | 1 448 000 000 |
III. - Ville | . | . | 19 000 000 | 140 000 000 | 159 000 000 |
Equipement, transports et logement : I. - Services communs |
. | . | - 176 000 000 | » | - 176 000 000 |
II. - Urbanisme et logement | . | . | - 1 000 000 | - 351 000 000 | - 352 000 000 |
III. - Transports : 1. Transports terrestres |
. | . | 1 640 000 | - 474 600 000 | - 472 960 000 |
2. Routes | . | . | 203 000 000 | - 1 000 000 | 202 000 000 |
3. Sécurité routière | . | . | - 4 000 000 | » | - 4 000 000 |
4. Transport aérien et météorologie | . | . | - 12 000 000 | » | - 12 000 000 |
Sous-total | . | . | 188 640 000 | - 475 600 000 | - 286 960 000 |
IV. - Mer | . | . | 19 000 000 | » | 19 000 000 |
V. - Tourisme | . | . | - 1 000 000 | 25 500 000 | 24 500 000 |
Total | . | . | 29 640 000 | - 801 100 000 | - 771 460 000 |
Intérieur et décentralisation | . | . | » | 340 000 000 | 340 000 000 |
Jeunesse et sports | . | . | - 20 000 000 | - 12 000 000 | - 32 000 000 |
Justice | . | . | 80 000 000 | » | 80 000 000 |
Outre-mer | . | . | - 11 000 000 | - 38 000 000 | - 49 000 000 |
Services du Premier ministre : I. - Services généraux |
. | . | 40 600 000 | - 12 000 000 | 28 600 000 |
II. - Secrétariat général de la défense nationale | . | . | » | » | » |
III. - Conseil économique et social | . | . | » | » | » |
IV. - Plan | . | . | » | » |
» |
Total général | 9 810 000 000 | 15 000 000 | - 3 293 850 000 | 544 090 000 | 7 075 240 000 |
La parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini,
rapporteur général.
Cet amendement est une version rectifiée de
l'amendement n° 13 que nous vous avions soumis antérieurement. Il tient compte
du vote intervenu sur la taxe d'habitation, c'est-à-dire sur l'article 6.
Cet amendement tend à une nouvelle rédaction de l'article 11 et de l'état B
annexé traduisant un effort de redéploiement des crédits à hauteur de 1 % de
l'ensemble des crédits figurant à tous les chapitres des titres III et IV, à
savoir une somme globale de 1 000 milliards de francs. Il s'agit donc de tous
les chapitres des titres III et IV des budgets civils non régaliens,
c'est-à-dire hors budgets de la défense, des affaires étrangères, des anciens
combattants, de l'intérieur, de la justice, du secrétariat général à la défense
nationale, du Conseil économique et social, du Plan et de la mer.
M. le président.
Quel est l'avis du Gouvernement ?
Mme Florence Parly,
secrétaire d'Etat.
Je répondrai donc à la fois à M. le rapporteur général
et à M. le président de la commission des finances, cette fois-ci, j'espère, en
temps utile.
Je disais donc à l'instant que, comme vient de le rappeler M. le rapporteur
général, il nous est proposé une réduction forfaitaire de 1 % sur les crédits
des titres III et des titres IV d'un certain nombre de ministères définis comme
non régaliens. Cette méthode est évidemment très forfaitaire dans son principe,
puisqu'elle consiste à ne pas dire, en réalité, où l'on va chercher ces
économies. En effet, porter atteinte au titre IV des services civils tel qu'il
est proposé, c'est faire des économies sans le dire, par exemple sur le RMI ;
porter atteinte au titre III, c'est faire des économies sur les dépenses de
personnel ; et ainsi de suite.
Nous sommes extrêmement soucieux, je l'ai rappelé tout à l'heure, de la bonne
maîtrise des deniers publics et nous n'hésitons pas à nous fixer un certain
nombre d'objectifs en matière de maîtrise de la dépense publique. Parfois,
comme l'a indiqué M. le président de la commission des finances, lorsque nous
en sommes au stade de la préparation d'une loi de finances, nous indiquons aux
ministères que notre intention est, par exemple, d'aboutir à une réduction des
frais de fonctionnement ou à une réduction des crédits d'intervention. Mais il
s'agit là d'une orientation que le Gouvernement se fixe avant de traduire, de
manière extrêmement précise, dans un projet de loi de finances qu'il transmet
aux bureaux des assemblées, la façon dont il essaie de mettre en oeuvre cet
objectif.
Dans le cas présent, il ne s'agit pas de cela !
Par ailleurs, si je me réfère à une excellente lecture, à savoir le rapport
d'analyse de l'article 40 de la Constitution, rédigé par Jacques Barrot,
député, je lis que la condition minimale pour qu'un amendement soit considéré
comme une réduction réelle est qu'il comporte explicitement, dans son exposé
des motifs, les mentions indispensables à une telle imputation. Il devra donc
préciser à quel chapitre il s'applique, et s'il concerne plusieurs chapitres,
préciser la ventilation chiffrée de la réduction entre les chapitres en
cause.
L'amendement dont il est question à ce stade de notre discussion ne remplit
pas cette condition.
Sans invoquer l'article 40 de la Constitution, je ne peux que constater la
difficulté que semble éprouver la majorité sénatoriale à identifier - il est
vrai que ce n'est pas un exercice facile - de réelles mesures d'économie et
surtout à les assumer secteur par secteur.
Par conséquent, je ne peux pas être favorable à cet amendement.
M. Philippe Marini,
rapporteur général.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini,
rapporteur général.
L'article 42 de l'ordonnance du 2 janvier 1959
portant loi organique relative aux lois de finances dispose effectivement qu'un
amendement à un projet de loi de finances qui tend à supprimer ou à réduire une
dépense « doit être motivé et accompagné des développements des moyens qui le
justifient ». Nous estimons avoir motivé notre amendement : le rapport de la
commission des finances explicite suffisamment les raisons qui nous animent.
L'objet même des rapports parlementaires rédigés au nom d'une commission est
d'indiquer, de façon précise, claire et détaillée les améliorations que nous
souhaitons apporter au texte que nous examinons.
En l'espèce, les économies que nous proposons et qui portent sur l'ensemble
des chapitres des titres III et IV concernent les dépenses de fonctionnement de
budgets civils non régaliens. Ces économies sont explicitées à la fin dans
l'avant-propos de notre rapport ainsi que dans les commentaires des articles 10
et 11 du présent projet. Les objections formulées tout à l'heure, notamment par
notre collègue Michel Charasse, quant à la méthode suivie, ne sont pas
recevables. Nous considérons que la procédure proposée est en tout point
conforme à notre droit constitutionnel. Au demeurant, si la moindre
contestation surgissait au terme de la procédure législative, le Conseil
constitutionnel serait là pour apprécier.
M. le président.
Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 13 rectifié, repoussé par le Gouvernement.
(L'amendement est adopté.)
M. le président.
En conséquence, l'ensemble de l'article 11 et de l'état B est ainsi rédigé.
Article 11 bis