Séance du 9 juin 1998






QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Retraites agricoles

300. - 9 juin 1998. - M. Gérard Delfau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les faiblesses du régime des retraites, tant pour les salariés que pour les exploitants agricoles. Nombre d'entre eux survivent avec environ 2 500 francs par mois pour les préretraités et une pension dérisoire, malgré les années de cotisation, pour les retraités. Et s'ils n'ont pas de propriété foncière à vendre pour l'urbanisation, leur situation est des plus précaires. Il y a là une injustice qu'il faut progressivement corriger. Il souhaiterait savoir s'il entre dans le programme du Gouvernement d'apporter une amélioration substantielle à cet état de fait. En particulier, il voudrait savoir si ce sujet crucial pourra être abordé dans la loi d'orientation agricole.

Situation de l'usine GEC-Alsthom de Villeurbanne

301. - 9 juin 1998. - M. Gilbert Chabroux souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la situation que connaît actuellement le site villeurbannais de GEC-Alsthom. Il y a tout juste cinq ans, 600 salariés travaillaient sur ce site, actuellement ils ne sont plus que 393. Ainsi, en 1997, le secteur du module de puissance a été transféré sur Tarbes et Preston en Grande-Bretagne. A cette époque, l'assurance du maintien de l'activité avait été donnée par la direction et ceci pour les années 1998 et 1999. Malheureusement, la réalité est tout autre. En effet, le 15 mai dernier, annonce était faite du transfert de l'activité « système de traction » à Tarbes. Cette dernière assure la conception, le développement et la réalisation des chaînes de tractions ferroviaires, urbaines et suburbaines. En clair, 62 postes villeurbannais devraient partir dans les Hautes-Pyrénées avant la fin de cette année. Or, force est de constater que cette décision est intervenue quarante-huit heures après que la communauté urbaine de Lyon et le conseil général du Rhône aient retenu la proposition du groupe GEC-Alsthom pour réaliser les lignes de tramways. Il tient à souligner que cette perspective de fermeture risque d'avoir des conséquences irrémédiables à Villeurbanne. Ce seront tout à la fois les entreprises sous-traitantes de ce groupe, les ingénieurs et techniciens sortis diplômés de l'Institut national des sciences appliquées (INSA) ou de l'institut universitaire technologique (IUT-B) de Villeurbanne qui seront ainsi privés de débouchés. Bien évidemment, le potentiel fiscal de la vingt-septième ville de France s'en trouvera fortement affecté. En conséquence, il lui demande quelle mesure compte prendre le Gouvernement, afin que la direction de cette entreprise puisse être mise face à ces responsabilités et revienne sur cette restructuration dommageable à maints égards pour la deuxième ville du Rhône qu'est Villeurbanne.