1
De 283,3 milliards de francs au
31 décembre 1997.
2
Soit le cumul des variations de dette liées à la
dette initiale, aux déficits conjoncturels et aux achats nets d'actifs.
3
Ce que reconnaît implicitement l'étude en indiquant
" Le fait saillant de la période considérée est la
dégradation du déficit structurel masquée par les
excédents conjoncturels ".
4
Les modalités d'évaluation des actifs financiers
publics posent de tels problèmes méthodologiques que les
estimations qui sont faites doivent être prises avec beaucoup de
précautions.
5
"2003 - Perspectives macroéconomiques ".
Délégation du Sénat pour la Planification. M. Joël
Bourdin n° 63 - 1998-1999.
6
La définition de la dette au sens de Maastricht est
présentée en annexe 1. Les séries d'endettement au sens de
Maastricht n'ont pu être reconstituées qu'à partir de 1980.
Des séries en comptabilité nationale disponibles pour les
années antérieures à 1980 font apparaître une
réduction du ratio d'endettement de 53,4 points en 1970 à 37,6
points en 1980. Cette évolution devrait apparaître pour les
séries au sens de Maastricht.
7
A partir du 1
er
janvier 1996, une modification de
classement comptable fit passer le FSV du secteur des ODAC à celui des
administrations de sécurité sociale.
8
L'année 1997 se caractérise par une
progression simultanée de l'endettement de ces sous-secteurs. Cette
évolution s'explique pour l'essentiel par la reprise, par la CADES, de
la dette de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale
(ACOSS) à l'égard de la Caisse des Dépôts et
Consignations (CDC) au 1
er
janvier 1998, représentative
des déficits cumulés du régime général de la
sécurité sociale en 1996 et 1997 (75 MdsF) ainsi que d'une
avance de trésorerie de 12 MdsF destinée à couvrir le
déficit prévisionnel de 1998. Cette opération, neutre
à terme au niveau de l'endettement public, n'aurait eu aucun impact
dès 1997 si la CADES n'avait dû constituer dès la fin 1997
une trésorerie - et donc s'endetter - afin de rembourser le
crédit de la CDC dès le début de l'année 1998.
9
Ainsi, par exemple, le volume des pensions des
fonctionnaires de l'Etat devrait s'accroître considérablement dans
les années à venir. Le passif correspondant au paiement des
pensions de retraite des fonctionnaires civils et militaires de l'Etat entre
1999 et 2040 - calculé d'après les chiffres
présentés par la commission Charpin - représenterait
actuellement plus de la moitié de la richesse nationale.
10
Néanmoins, le champ et la méthode de calcul de
la dette au sens de Maastricht diffèrent de ceux retenus par le
système français de comptabilité nationale pour calculer
la dette des administrations publiques. Ceci a pour conséquence
d'introduire plusieurs « coins » dans le schéma ici
présenté (cf. annexe 1).
11
La variation moyenne du ratio d'endettement brut est
égale à la somme de ces deux valeurs moyennes, à laquelle
il faut déduire l'effet de la croissance du PIB.
12
Dans ce chapitre sont étudiés les
déterminants au cours de la période 1980-1997 de la progression
de l'encours de dette. La dette de référence est donc la dette
au 31 décembre 1979 (soit 21,7 points de PIB) et non la dette au 31
décembre 1980 (soit 21,0 points de PIB) reprise dans les tableaux
et graphiques des autres parties de cette étude.
13
Les déficits conjoncturels sont en fait égaux aux
déficits primaires conjoncturels.
14
La méthode d'estimation des différentes
contributions à l'accroissement de l'encours de dette est
expliquée en annexe.
15
Le fait saillant de la période considérée
est la dégradation du déficit structurel masquée par les
excédents conjoncturels.
16
Cette définition peut apparaître hybride. Il aurait
été intéressant de séparer, au niveau des revenus
reçus par les administrations publiques, les revenus issus des
créances acquises avant 1980 et les revenus issus des créances
acquises entre 1980 et 1997 mais cette ventilation n'est pas disponible.
17
Le poste « Monnaie interbancaire » retrace
les variations et engagements monétaires entre agents financiers. Les
variations des comptes ouverts à la Banque de France au nom des
institutions financières tenues de constituer des réserves
figurent à ce poste.
18
Une analyse plus complète est présentée en
annexe.
19
Le coût moyen nominal de la dette publique est égal
aux intérêts versés rapportés à l'encours de
dette brute détenus à la fin de l'année
précédente. Le coût moyen réel est ce coût
moyen nominal déflaté par les prix de la consommation des
ménages.
20
Les taux d'intérêt réels estimés sont
les taux d'intérêt exprimés en moyenne annuelle et
déflatés par le prix de la consommation des ménages.
21
La règle de Taylor indique quel est le niveau des taux
d'intérêt adaptés aux conditions internes d'une
économie. Ainsi, le taux d'intérêt réel
évoluerait autour d'un taux réel « neutre »
selon l'écart d'inflation à une cible prédéfinie et
en fonction de l'écart de l'activité avec son potentiel.
22
En particulier, ce raisonnement est à la base du
concept de « solde stabilisant » qui est
présenté en annexe 3.
23
Les
prix de la consommation des ménages est ainsi
passé de 13,1% en 1980 à 3,1% en 1990. Ce dernier indice a connu
ensuite une nouvelle décroissance pour atteindre 1,3% en 1997.
24
Toutes choses égales par ailleurs, le coût nominal
de la dette est inférieur aux taux d'intérêt nominaux
courants lorsque les taux d'intérêt progressent; la situation
s'inverse pour des taux d'intérêt décroissants.
25
L'effet est plus ambigu au niveau du coût réel des
nouvelles émissions. Cette étude se focalisant sur les
déterminants directs de la progression de la dette publique, certaines
interactions économiques, telles l'impact de la désinflation sur
le niveau des taux d'intérêt réels, ne sont volontairement
pas abordées.
26
Les taux d'intérêt nominaux sont alors égaux
aux prix à la consommation auxquels sont ajoutés les taux
d'intérêt réels effectifs du marché.
27
Ce chiffre correspond à la somme des contributions des
déficits primaires structurels (29,3 points de PIB) et des
déficits conjoncturels (0,9 point de PIB).
28
On rapporte pour ce calcul les revenus de la
propriété perçus par les APU (intérêts,
dividendes, et autres), à l'exclusion des revenus de la terre (R43),
à l'encours des actifs financiers détenus à la fin de
l'année précédente, soit r
n
= (R41 + R44 +
R45)
n
/ (F00-80)
n-1
.
29
Les ODAC et les ASSO présentent des écarts de
rendement plus faibles.
30
Les revenus perçus sous forme de dividendes peuvent
être aisément isolés et rapportés à la part
de l'actif détenu sous formes d'actions. Le rendement réel des
participations de l'Etat est négatif depuis 1980.
31
Le domaine public « naturel » (paysages,
espace aérien, eaux territoriales, etc....) est exclu du champ de la
comptabilité nationale, car il n'a pas été acquis à
titre onéreux. D'autre part, les biens durables militaires (porte-avions
par exemple), considérés comme issus d'un investissement en
comptabilité budgétaire (ils sont inscrits au titre V) sont
exclus du patrimoine des APU par la comptabilité nationale, qui les
classe en consommations intermédiaires.
32
Ceux-ci sont des crédits de fait qui permettent de
corriger les écarts résultant du rattachement à des
périodes différentes de la réalisation d'une
opération économique et de son règlement. Les flux
relatifs aux recettes et aux dépenses de la période
complémentaire de l'exécution budgétaire (janvier-mars)
sont ainsi comptabilisés en décalages comptables dans les
opérations financières de l'Etat.
33
La dette publique publiée par l'INSEE et le SESOF est au
contraire exprimée en valeur de marché, ce qui nécessite
de réévaluer chaque année le stock des obligations d'Etat
en fonction des variations de leurs cours. Au 31 décembre 1997, la
valeur de marché de la dette publique était supérieure de
283,3 MdsF à sa valeur nominale.
34
Les résultats finaux sont peu sensibles aux changements
de durée moyenne de la dette publique et à la pondération
entre taux monétaires et taux obligataires.
35
Formellement, on peut écrire :
avec : D
t
= dette publique à la date t, S
t
=
solde public à la date t et y
t
= PIB nominal à la date
t
d'où
Le solde qui stabilise le ratio d'endettement public peut donc
s'écrire:
où le g
t
est le
taux de croissance de y
t
36
Formellement on peut écrire :
où r
t
est le taux
d'intérêt nominal apparent de la dette,
r
t
. D
t-1
le service de la
dette, et SP
t
le solde primaire.
Le solde primaire stabilisant le ratio d'endettement public peut donc
s'écrire ;
37
Les terrains sont alors comptabilisés
différemment, leur valeur étant enregistrée avec celle des
constructions qu'ils supportent.
38
La dépréciation (par suite d'usure, d'obsolescence
ou en cas de dommages accidentels) du stock des actifs fixes reproductibles est
mesurée chaque année par la « consommation de capital
fixe ».
39
Il convient de souligner ici qu'un accroissement des
décalages comptables ou des crédits commerciaux à l'actif
d'une administration peut contribuer à accroître la dette brute au
sens de Maastricht. Ceci n'est pas contradictoire avec le fait que celle-ci
soit corrigée des décalages comptables et des crédits
commerciaux au passif. En effet, un flux net de décalages comptables
à l'actif peut être financé par exemple par un emprunt
auprès d'un établissement financier (F71) ou par une
émission d'obligations (F40), et affecter ainsi à due concurrence
la dette Maastricht.
L'évolution de la dette publique en France entre 1980 et 1997
Rapports d'information
Rapport d'information n° 413 (1998-1999), déposé le