IV. LES AIDES ÉDUCATEURS : QUEL AVENIR ?
Après une première vague d'embauche sous un
dispositif
provisoire de droit public, les emplois jeunes sont désormais
recrutés dans le cadre de la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997
relative au développement d'activités pour l'emploi des jeunes.
Aux termes de la circulaire n° 97-263 du 16 décembre 1997 le
ministère de l'éducation nationale
" entend
participer activement "
au double dispositif conventionnel et
contractuel institué par la loi du 16 octobre 1997.
A. UNE UTILITÉ SOCIALE ET PÉDAGOGIQUE
1. Un remède au chômage des jeunes diplômés
La
circulaire du 16 décembre 1997 rappelle que "
le programme de
développement d'activités pour l'emploi des jeunes est un acte de
solidarité nationale
".
Le dispositif prévu par la loi répond à une forte attente
des jeunes diplômés dont le taux de chômage dépasse
largement celui de la plupart des pays membres de l'Union européenne.
La formule semble désormais mieux acceptée par les organisations
syndicales, comme en témoigne la déclaration du secrétaire
général de la FEN devant la commission d'enquête :
" l'une des formes les plus insupportables du chômage est celle
du chômage des jeunes, (...) entrer dans la vie par le chômage est
la pire de choses. "
En application du programme " Nouveaux services, nouveaux
emplois " mis en oeuvre au titre de la loi de 1997, l'éducation
nationale a ouvert 36.275 emplois d'aides éducateurs pour la
rentrée 1998 qui se sont traduits par 33.399 embauches.
Les postes d'aides éducateurs sont ouverts aux jeunes âgés
de 18 à 26 ans qui sont recrutés par contrat de droit
privé pour une durée de cinq ans.
Pour l'année scolaire 1997-1998, la répartition des aides
éducateurs par âge à l'embauche était la suivante
:
Age des aides éducateurs |
Pourcentage d'aides éducateurs |
21 ans
et moins
|
13 %
|
Pour
cette même année, les aides éducateurs recrutés
justifiaient d'un baccalauréat pour 51 % d'entre eux, d'un
bac +2 pour 34 %, d'un niveau de diplôme égal ou
supérieur à la licence pour 14 %, 1 % ayant un niveau
inférieur au bac.
Lors de ses déplacements dans les académies d'outre-mer, la
commission a pu observer que les recteurs avaient largement fait usage de la
possibilité de recruter des aides éducateurs, le rectorat
apparaissant en fait comme le premier employeur des jeunes
diplômés de l'université, dans ces départements qui
sont particulièrement touchés par le chômage des jeunes.