b) Conséquences sur les échanges
Pour les
preneurs, le passage à euro doit favoriser la transparence
monétaire des offres en permettant une meilleure comparaison des prix
sans avoir simultanément à apprécier l'évolution
relative des taux de change. Même si, en particulier du fait des
mécanismes de tacite reconduction, les souscripteurs français
restent assez fidèles à leurs compagnies d'assurance, l'adoption
d'une monnaie unique ne peut donc que favoriser les opérations
transfrontalières dans la mesure où elle améliore la
lisibilité de l'offre étrangère et diminue les coûts
de transaction par la suppression des frais et des risques de change.
Cet accroissement devrait résulter en particulier d'une extension de la
L.P.S., qui pourrait entraîner une standardisation des instruments
d'épargne et un rapprochement du taux de rendement proposé. A
défaut, il n'est pas exclu qu'il en résulte un déplacement
de l'épargne vers des sociétés offrant la meilleure
rentabilité. Seule une harmonisation ou tout au moins un rapprochement
des législations fiscales pourrait alors contrecarrer un mouvement qui
ne serait susceptible cependant que de concerner les plus gros souscripteurs
potentiels, disposant de revenus élevés.
Des conséquences similaires peuvent être envisagées en
matière d'épargne retraite : accroissement de la concurrence
entre fonds de pensions restructurés autour des plus importants,
utilisation plus importante des avantages fiscaux proposés par certains
Etats membres, homogénéisation des règles prudentielles.
Un développement de la concurrence transfrontalière peut
également être envisagé dans le secteur de l'assurance
santé.
Une tendance à la simplification et l'uniformisation de l'offre
d'assurance de dommages devrait également résulter de la
réforme monétaire.