CHAPITRE 4 : LA DÉCLARATION D'ERFURT DU 18 NOVEMBRE 1997

A. Une étape importante au terme des présidences française puis allemande de 1997

Pour la première fois réunis au-delà de l'ancien rideau de fer pour un Conseil de l'UEO, les ministres des Affaires étrangères et de la défense des pays membres ont réaffirmé, les 17 et 18 novembre 1997, leur volonté de " former une identité européenne de sécurité et de défense ". La déclaration adoptée à dix-huit mentionne les " progrès substantiels réalisés en un temps très court " sur ce thème depuis la conclusion du Traité d'Amsterdam en juin 1997.

Ces avancées, pour modestes qu'elles paraissent, ont confirmé le rôle de l'UEO et, pour ce faire, son accès à une véritable capacité politico-militaire.

Les ministres ont ainsi décidé que, dès l'entrée en vigueur du Traité d'Amsterdam, les pays de l'Union européenne (UE) qui ont le statut d'observateurs à l'UEO (Autriche, Danemark, Finlande, Irlande et Suède), pourront pleinement être associés, voire participer aux opérations de type " Petersberg " pour l'exécution de mesures de prévention des conflits et de gestion des crises. Cette implication pleine et entière des dix-huit résultera de l'extension à venir aux membres associés (Turquie, Norvège, Islande) de cette faculté de participation à des opérations supposant néanmoins l'utilisation de moyens et de capacités propres à l'OTAN.

Le Conseil a en outre définitivement confirmé la mise en place du Comité militaire de l'UEO, dont il avait décidé la création le 13 mai 1997.

S'agissant de l'institutionnalisation progressive des relations entre l'Union européenne et l'UEO, les pays membres de l'UEO ont également confirmé qu'à partir du 1er janvier 1999, lorsque la présidence de l'Union européenne sera exercée par un Etat membre de plein droit de l'UEO, cet Etat exercera également et de façon concomitante la présidence de l'UEO. (Les pays qui, bien qu'appartenant à l'Union européenne, n'ont à l'UEO qu'un statut d'observateur, restent donc exclus de ce principe de double présidence).

Succession des présidences de l'UE et de l'UEO
en application de la décision du Conseil
1998-2003

 

Ordre de succession
actuel des présidences
de l'UEO

Ordre de succession
des présidences
de l'UE

Nouvel ordre de succession des présidences de l'UEO

I/1998

Grèce

Royaume-Uni

Grèce

II/1998

Italie

Autriche

Italie

I/1999

Luxembourg

Allemagne

Allemagne

II/1999

Pays-Bas

Finlande

Luxembourg

I/2000

Portugal

Portugal

Portugal

II/2000

Espagne

France

France

I/2001

Royaume-Uni

Suède

Pays-Bas

II/2001

Belgique

Belgique

Belgique

I/2002

France

Espagne

Espagne

II/2002

Allemagne

Danemark

Portugal

I/2003

Grèce

Grèce

Grèce

II/2003

Italie

 
 

B. Le texte intégral de la déclaration d'Erfurt

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page