Audition de M. Pierre DELLIS
Délégué général du SYNTEC informatique
La chambre syndicale, il y a trois ans, a attiré
l'attention sur :
1)
le faible taux de pénétration de l'informatique en
France, comparé aux grands partenaires (5,5 % de croissance en 1995,
contre 12 % en GB, 10 % en Allemagne et 8 à 12 % dans les pays du
nord) (même évolution en 1996)
2)
le poste informatique est ressenti comme une dépense:
· personnel
· Matériel (l'investissement à tendance à baisser)
· services et logiciels
télécoms
On tente de sensibiliser les gens
La chambre syndicale regroupe:
1)
les SSII classique (cap Gemini, ...)
2)
les éditeurs de logiciels (SAP, informix, matra data division,
microsoft,...) (CGI, maintenant sous contrôle d'IBM)(Business object: 500
millions de F de CA)
3)
les mainteneurs: compétence étendue à la gestion
des parcs (ex: facility management)
4)
l'infogérance: décharger le client de toute son
informatique; elle induit 20 à 30 % d'économies; cause: des
matériels plus performants; but inavoué: recycler, en les
"reprenant" les personnels obsolètes; 12 à 15 % de croissance/an
(GB: 20 à 25 %; pourquoi ? car ce gouvernement met ses administrations
en infogérance, et pas chez nous (sauf le musée d'Orsay)
Il n'y a donc pas de constructeurs en tant que tels (30 000 personnes, en
excluant les personnels de la fabrication - convention collective de la
métallurgie)
1,2,3 et 4) représentent 70 milliards de F de CA; 110 000
informaticiens, en France, les dépenses (et investissements) en
informatique: 320 milliards de F et 320 000 personnes : CA de 1 million de
F par personne).
On denombre 5 familles:
1) Les utilisateurs: 160 000 personnes, en excluant les
informaticiens; mais 5 à 6 millions d'utilisateurs en entreprises au
total; réunis au sein du CIGREF(lub informatique des grandes entreprises
françaises)
2) les constructeurs
3) les distributeurs (FNAC, AUCHAN, et autres): 20 à 25 000 personnes
4) Syntec
5) la recherche - enseignement: 5 000 personnes (INRIA, CENT, supélec,
et autres).
A propos des 5,5 % de croissance de 1995/96: tout ce qui est " secteur
public ", c'est 42 % des 5,5 % avec une distinction:
les administrations stricto sensu: baisse de l'inves-tissement informatique
le parapublic (entreprises publiques): légère hausse
Les banques et assurances: mauvaises par rapport aux partenaires
européens; l'industrie: soutient la comparaison
Le problème français: on augmente la productivité car les
charges sociales sont trop élevées. Et une grande
inquiétude liée à l'EURO et au passage à l'an 2000
: ce dernier va coûter de 2 à 300 milliards de $ (pour l'ensemble
du monde): les directeurs informatiques sont gênés car n'ont pas
anticipé ni prévu et leurs patrons eux, ne comprennent pas ce
coût.
Donc tout cet argent va plomber les investissements.
Autre frein constaté: gouvernemental: peu de ministres utilisent
l'informatique, de même que les patrons d'entreprises
nationalisées.