2. Les assurances
Autorisée par l'article 2 de la loi du 2 juillet 1990
précitée à offrir des prestations relatives à
"
tous produits d'assurance
", La Poste a également
conquis une place importante dans ce secteur. Son volume d'affaires y a
quadruplé depuis 1990 bien qu'elle n'ait, jusqu'à présent,
développé son activité que sur l'assurance-vie.
Au sein des actifs collectés en 1996, l'encours de la
ligne
assurance-vie
et
capitalisation
s'élève à
184 milliards de francs
, en hausse de près de 23 %.
Cette activité donne lieu au versement par la Caisse Nationale de
Prévoyance (CNP) de 1,3 milliard de francs à La Poste, dans
les conditions prévues par une convention commerciale signée
entre les deux partenaires.
Désormais,
la part de marché de
La Poste est
supérieure 9 % du marché de l'assurance-vie,
son encours
total ayant quadruplé depuis 1990. Il correspond aux avoirs de
2,3 millions de clients.
La Poste occupe actuellement la seconde place
en termes d'encours
, derrière le Crédit agricole et devant
les Caisses d'Epargne.
La presse s'est faite l'écho, au printemps 1997, de ce que La Poste
serait susceptible de s'intéresser, à l'avenir, au secteur de
l'assurance-dommages, comme l'article 2 de la loi de 1990 l'y autorise.
Preuve de son dynamisme, cette démarche paraît s'inscrire dans une
tendance générale au rapprochement entre la banque et l'assurance
qui s'est, par exemple, récemment traduite par l'alliance de la
compagnie Winterthur et du Crédit Suisse
90(
*
)
. Une telle ambition est tout à
fait légitime. Elle ne devrait toutefois se traduire en actes qu'avec
les élémentaires précautions qui s'imposent car il ne
s'agit pas de compromettre l'équilibre d'un pan entier de
l'économie.
La Poste est donc à la fois l'un des plus grands employeurs du pays, un
acteur majeur du service économique aux entreprises et un
opérateur financier de première importance. Cette puissance
humaine, économique et financière, qui s'incarne dans le
réseau postal, ne peut cependant pas masquer les faiblesses d'une
entreprise de plus en plus exposée à la concurrence.