b) Une tendance moins marquée : la marche vers la privatisation
Aux
Pays-Bas
30(
*
)
, PTT POST est une filiale de KPN,
société anonyme dont l'Etat a entamé la privatisation en
juin 1994, en cédant d'abord 30 %, puis environ 36 %, du
capital. Désormais, l'Etat détient 45 % du capital de KPN
ainsi qu'une action privilégiée. Depuis 1995, la
société est cotée à la bourse de New York.
Si les Pays-Bas sont, à l'heure actuelle, les seuls à avoir
procédé à la privatisation de leur poste, d'autres pays
ont eu -ou ont- cette ambition.
Ainsi, la
Grande-Bretagne
l'a, un moment, envisagé. La
privatisation des services postaux était, en effet, prévue lors
du lancement des réformes en Grande-Bretagne par Mme Thatcher, mais elle
a été rapidement stoppée. Girobank, la banque postale, a
été vendue à Alliance et Leicester en 1990 ; en
revanche, le projet de privatisation de Parcelforce, la branche colis de Royal
Mail a été abandonné. Le parti travailliste, aujourd'hui
au pouvoir, n'envisage pas la privatisation de la poste, mais pourrait
renforcer la liberté commerciale de l'entreprise.
En
Allemagne
31(
*
)
, le
Gouvernement a déclaré son intention de privatiser les deux
sociétés anonymes que sont Postbank AG et Deutsche Post.
Comme l'y autorise une loi du 1er janvier 1995, il projette de vendre
au secteur privé une partie du capital de Postbank dès 1998 :
d'ici au 1er janvier 1999, la loi l'autorise à céder
jusqu'à 75 % du capital. S'agissant de la Deutsche Post, aux termes
d'une autre loi promulguée à la même date, l'Etat est tenu
de conserver 100 % de son capital jusqu'au 1er janvier 2001. En
tout état de cause, la cession d'une majorité du capital à
des intérêts privés ne peut donc être
envisagée qu'à compter de cette date.
De même, au-delà de l'objectif de
" sociétisation " de Ente poste au
1er janvier 1998,
l'
Italie
projette de procéder à sa privatisation. Cette
dernière est considérée comme seule à même de
remédier à la situation très délicate de la poste
italienne : qualité de service médiocre, importants
déficits (qui ont doublé en 1996, en raison notamment de
coûts salariaux élevés).