2. ...qui s'inscrive dans un projet collectif
La Poste doit valoriser ses atouts
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, qui sont réels, au premier
rang desquels sa richesse humaine, mais aussi ses savoir-faire ou son
réseau. Mais, les handicaps
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qui l'entravent, plus que la freiner
dans son élan, sont de véritables boulets qui pourraient
l'entraîner à sa perte si la Nation n'en allégeait pas le
poids.
Des efforts peuvent et doivent être demandés à La Poste
et aux postiers. Mais, pour être durablement fructueux, ceux-ci devront
être soutenus par une ambition, un effort, un engagement collectif.
L'Etat pourra-t-il laisser les comptes de l'opérateur national
s'alourdir chaque année de charges de retraites à la
dérive ? L'Etat pourra-t-il continuer à imposer à La Poste
des missions de services public dont les charges sont insuffisamment
compensées (présence rurale, rôle social en milieu urbain,
transport de la presse...) ? La réponse est clairement : non.
L'Etat, les élus, les citoyens, peuvent-ils demander aux postiers de
faire des efforts pour améliorer le service rendu, la
compétitivité, s'adapter aux nouveaux métiers... sans,
parallèlement et, en quelque sorte en contrepartie, prendre leur part
d'un effort qui ne peut être que collectif, et dans le même temps
défendre une conception du réseau postal qui date du temps
où tous les facteurs allaient à pied ?
Dans cet esprit, les postiers et la Nation ne pourraient-il pas s'engager
l'un vis-à-vis de l'autre, au travers d'un véritable projet
collectif pour le service postal, dans lequel s'inscrirait la stratégie
de notre opérateur national ?
Votre rapporteur est convaincu qu'il n'existe pas d'alternative. En
définitive, faut-il s'en plaindre ? N'est-ce pas là un beau
projet collectif que de dresser, ensemble, des perspectives d'avenir à
notre plus grande entreprise nationale ?