... QUI PRODUIT ENCORE SES EFFETS
Si l'on compare les banques françaises à leurs
compétiteurs internationaux, la situation demeure au contraire
très préoccupante. Les établissements de crédit
français, en situation de sous-rentabilité chronique, sont mal
placés dans la compétition internationale. Si l'évolution
se poursuit dans ce sens, on peut nourrir une vive inquiétude sur leur
capacité à faire face au choc concurrentiel qui résultera
de la mise en place de la monnaie unique.
On rappellera en préalable, que l'analyse des comparaisons
internationales doit être conduite avec prudence et doit s'attacher
davantage aux évolutions qu'aux valeurs absolues. En effet, ces
comparaisons sont difficiles du fait des différences de
réglementation, de comptabilité et de structure existant entre
les différents systèmes bancaires.
Sous ces réserves, les comparaisons dont on dispose
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mettent clairement en évidence
l'insuffisance de la rentabilité des banques françaises pour
faire face à la compétition internationale.
Le constat de l'insuffisante rentabilité des banques françaises
Si les banques françaises occupent une position médiane s'agissant du produit net bancaire, en revanche, les comparaisons en termes de rentabilité et de profitabilité apparaissent nettement défavorables. Insuffisance qui n'est pas sans conséquence.
La position médiane des banques françaises sur le produit net bancaire
Les principales banques suisses sont celles qui ont
enregistré la croissance la plus forte de leur PNB. Bien que la
période d'observation soit plus brève que
précédemment (1990-1995), le taux moyen de progression a
été de 9,42 %. Les principales banques allemandes ont
également enregistré un fort accroissement de leur PNB (+8,6 % en
moyenne), largement imputable au processus de réunification, de
même que les principales banques américaines (+ 8,09 %).
Les banques françaises font, avec les banques britanniques, partie du
groupe médian dans lequel le PNB a progressé d'environ 4,7 % par
an. La bonne position des banques françaises résulte en partie de
la concentration du système bancaire français, sans doute plus
prononcé que dans les autres pays.
Enfin, les principales banques espagnoles, italiennes et surtout japonaises
ont toutes connu une décroissance globale de leur produit net bancaire.