La maîtrise des frais généraux
Les frais généraux absorbent entre 60 et 80 % du
produit net bancaire. Aussi, leur évolution revêt-elle la plus
grande importance dans la perspective de l'amélioration de la
rentabilité. C'est ce qui explique que leur taux de progression ait
été fortement limité, passant de 7,1 % en 1988 à
0,9 % en 1994. Cet effort est particulièrement sensible sur les charges
de personnel qui ont légèrement diminué en 1994, ce qui
est en partie imputable à la diminution des effectifs dans le secteur
bancaire.
La croissance des charges générales s'est également
modérée en passant de + 7 % en 1990 à 1 % en 1994.
L'effort de modernisation des conditions d'exploitation est encore sensible,
mais beaucoup moins qu'à la fin des années 80, au cours
desquelles les dépenses en ce domaine ont été
élevées.
La diminution du résultat brut d'exploitation
L'évolution du
résultat brut d'exploitation
a fluctué pendant les dernières années entre un
maximum de 20,7 % d'augmentation en 1991 et un minimum de 25 % de
décroissance en 1994. Elle suit d'assez près l'évolution
du produit net bancaire.
Au vu des principaux ratios d'exploitation, les conditions d'exploitation
bancaire se sont dégradées. Le coefficient net global
d'exploitation qui avait diminué de 70,9 en 1990, jusqu'à 65,2 en
1993, est brutalement remonté en 1994 (il est passé selon les
nouvelles méthodes comptables de 71,2 en 1993 à 76,8 en 1994).
Cette dégradation des conditions d'exploitation a amputé le
résultat brut d'exploitation de 1994 de près du quart.
Par ailleurs, l'importance en volume des dotations aux provisions et aux
pertes sur créances irrécupérables, qui sont
passées de 42,6 milliards en 1990 à 127.8 milliards en 1993,
explique en grande partie l'effondrement du résultat d'exploitation qui
a connu une diminution historique en 1994 (-83 %).
On notera la diminution des provisions en 1994 (-15 %) même si,
calculé selon les anciennes méthodes comptables, ce chiffre
serait légèrement moins important (-10 %)
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