L'internationalisation
L'internationalisation a d'abord été un
phénomène
technique,
grâce à la mise en place
d'un vaste réseau de télécommunications puis
d'échange de moyens de paiement capable de faire circuler les capitaux
en même temps que l'information (création du système SWIFT,
développement des chambres privées de compensation comme CEDEL ou
EUROCLEAR).
Mais elle a été également
juridique
avec
l'adoption en
1977
de la
première directive bancaire
qui
prohibe aux Etats membres de refuser l'implantation d'établissements de
crédit de pays de la Communauté et surtout
en 1989
avec la
deuxième directive bancaire
, transposée en droit
français en 1992, mais largement anticipée dès 1988. Cette
directive consacre les notions de
libre établissement
et de
libre prestation de services bancaires, sur la base de la reconnaissance
mutuelle des agréments
.
Cette internationalisation des acteurs, ainsi que la participation au
mécanisme de change du système monétaire européen,
puis la réalisation de la
phase I de l'UEM, nécessitaient la
libéralisation des mouvements de capitaux qui s'est traduite par
l'abandon du contrôle des changes, réalisé progressivement
de 1985 à 1989
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*
)
.
L'ensemble de ces évolutions a fortement contribué à
accroître la concurrence internationale entre grandes banques.
La
phase ultime de ce processus consistera dans le passage à la monnaie
unique qui, en accroissant la fongibilité des actifs, renforcera encore
davantage la concurrence entre établissements.