ANNEXES
ANNEXE 1
: Programme de la mission d'information
ANNEXE 2
: L'Indonésie : présentation géographique
ANNEXE 3
: Données statistiques
ANNEXE 4
: L'Indonésie et son insertion internationale : du
régionalisme au mondialisme ?
ANNEXE 5
: Observations sur le marché audiovisuel de l'Asie
orientale
ANNEXE 6
: Le secteur des transports en Indonésie
ANNEXE 7
: L'électricité en Indonésie
PROGRAMME DE LA MISSION D'INFORMATION
(23-30 mars 1996)
Samedi 23 mars 1996 |
|
- 10 h 30 |
- Arrivée à l'aéroport de Bandar Seri Begawan, capitale du Bruneï. |
- 14 h 30 |
- Entretien avec M. Henri Bergasse, directeur d'Elf Aquitaine au Bruneï. |
- 15 h 30 |
- Entretien avec M. Maveyraud, directeur de Baiduri Bank. |
- 18 h 00 |
- Visite du parc de loisirs "Jerudong Park". |
- 20 h 00 |
- Dîner à la Résidence avec des représentants de la communauté française. |
Dimanche 24 mars 1996 |
|
- 9 h 00 |
- Visite du village sur pilotis de Kampong Ayer. |
- 10 h 00 |
- Visite du musée Regalia du sacre du Sultan. |
- 11 h 00 |
- Entretiens à l'Alliance Française de Bandar Seri Begawan avec MM. Emmanuel Beaufils, CSN, directeur, et Yannick Appriou, enseignant à l'Alliance Française. |
- 14 h 00 |
- Visite du port de commerce de Muara. |
- 16 h 00 |
- Visite de la clinique de Jerudong, sous la conduite du Docteur Jean-Pierre Laporte, médecin radiologue. |
- 19 h 00 |
- Départ de Bandar Seri Begawan. |
- 20 h 30 |
- Arrivée à Jakarta, capitale de l'Indonésie. |
Lundi 25 mars 1996 |
|
- 9 h 00 |
- Entretien à l'Ambassade avec M. Maurice Le Coq, Consul-adjoint. |
- 10 h 00 |
- Entretien au Parlement DPR/MPR avec M. Soerjadi, vice-président des Affaires économiques et financières et groupe de travail (Jalan Catot Subroto, Senayan). |
- 11 h 00 |
- Entretien à l'Ambassade avec M. Pierre-Alain Mignon, président U.F.I. |
- 11 h 30 |
- Entretien à l'Ambassade avec Mme Goiraud et M. Mignon. |
- 12 h 00 |
- Entretien à l'Ambassade avec M. Francis Lacroux, président de l'ADFE. |
- 13 h 00 |
- Déjeuner à la Résidence avec des représentants d'entreprises françaises. |
- 15 h 30 |
- Réunion de travail au PEE. |
- 17 h 30 |
- Visite de la chambre de commerce franco-indonésienne (IFCCI) accueil par M. Dambron, vice-président. |
- 20 h 00 |
- Dîner à la Résidence, avec M. Garnier, conseiller culturel, scientifique et de la coopération. |
Mardi 26 mars 1996 |
|
- 8 h 00 |
- Départ de la Résidence pour la zone industrielle de Pulo Gadung. |
- 9 h 00 |
- Visite du site de Trophy Rajawali (Esat Jakarta Industrial Park,) |
- 10 h 30 |
- Visite du site d'Indokomas/Cegelec (Kawasan industri Pulo Gadung - Jakarta Timur). |
- 13 h 00 |
- Déjeuner à l'hôtel Mandarin avec M. Maurice Le Coq, consul-adjoint. |
- 14 h 30 |
- Entretien au ministère de la recherche avec le Dr Bacharuddin Jussuf Habibie, ministre de la recherche et de la technologie |
- 16 h 30 |
- Réunion au PEE avec des représentants d'entreprises françaises (BTP, banques, tourisme, eaux, chimie, électricité, telecom, pharmacie, produits de consommation). |
- 20 h 00 |
- Dîner à la Résidence du colonel Jean Rocher, attaché de défense (Jalan H. Saidi V/22 - Cipete - Jakarta Selatan) |
Mercredi 27 mars 1996 |
|
- 9 h 30 |
- Réunion de travail avec le service culturel (à l'Ambassade) |
- 10 h 00 |
- Départ pour la visite du lycée. |
- 10 h 45 à
|
- Rencontre avec le
comité de direction et visite
du lycée
|
- 12 h 30 |
- Déjeuner chez Mme Dorance, premier conseiller. |
- 14 h 30 |
- Visite du centre culturel français (CCF) de Salemba. |
- 15 h 00 |
- Départ pour la visite du second CCF. |
- 15 h 30 à
|
- Visite du centre culturel français (annexe Wijaya). |
- 16 h 30 |
- Visite du CEDUST et BCLE. |
- 17 h 30 |
- Fin du programme. |
- 20 h 00 |
- Dîner à la Résidence (Visite de M. Martin Bouygues, président) |
Jeudi 28 mars 1996 |
|
- 7 h 30 |
- Départ de la Résidence pour l'aéroport. |
- 8 h 45 |
- Départ de Jakarta (vol SG 500). |
- 11 h 00 |
- Arrivée à Medan. Accueil par le protocole : M. Wilkie, représentant de France Télécom et Mme Nuriana, présidente de Parmindo Ikat, M. Nicolas Fargues, CSN Medan et Mme Riana, présidente de l'Alliance française. |
- 13 h 00 |
- Entretien aveec M. Pieter Sibarani, vice-gouverneur (30 Jalan Diponegoro, Medan). |
- 13 h 30 |
- Déjeuner restreint organisé par France Télécom. |
- 15 h 30 |
- Visite du projet France Télécom sur le site de Pramindo. |
- 17 h 30 |
- Visite de l'Allliance française. |
- 19 h 30 |
- Dîner-buffet au Novotel (Soechi-Medan-Sumatra nord). |
Vendredi 29 mars 1996 |
|
- 8 h 30 |
- Départ pour la visite du Lac Toba. |
Samedi 30 mars 1996 |
|
- 6 h 30 |
- Retour sur Medan. |
- 14 h 20 |
- Départ par vol SG 503. |
- 16 h 30 |
- Arrivée à Jakarta. |
- 18 h 50 |
- Départ par vol AF 157 à destination de Paris. |
Dimanche 31 mars 1996 |
|
- 6 h 35 |
- Arrivée à Paris-Roissy. |
ANNEXE 2
L'INDONESIE : PRESENTATION GEOGRAPHIQUE
ANNEXE N° 3
DONNÉES STATISTIQUES
PRODUIT INTERIEUR BRUT : 198,900 Milliards de $ (95/96)
PIB/Hab : 1020 $ (95/96)
178,483 Milliards de $ (94/95)
930 $ (94/96)
Répartition du PIB : Primaire : 18 % / Secondaire : 42 % /
Tertiaire : 40 % (95/96)
Population : 192,4 Millions (1994) Taux croissance démographique :
1,6 % (95/96)
Taux d'alphabétisation : 77 % (1990) Part population < seuil de
pauvreté : 14 % (93/94)
ANNEXE 4
L'INDONÉSIE ET SON INSERTION INTERNATIONALE : DU
RÉGIONALISME AU MONDIALISME ?
L'Indonésie est l'un des cinq membres fondateurs de
l'ASEAN. Cette insertion dans une association régionale informelle mais
vivante a, jusqu'à présent, exercé sur le pays une
influence moins économique que politique.
La transformation de l'ASEAN en une zone de libre échange est
aujourd'hui programmée mais reste à mener à bien. Elle
pourrait être de nature à corriger la diminution des relations de
l'Indonésie avec ses partenaires de la zone.
Mais, il ne faut pas négliger la participation de l'Indonésie
à d'autres ensembles régionaux. L'Indonésie s'est
employée a établir des liens privilégiés avec les
grandes puissances du Pacifique, le Japon, bien sûr, mais aussi, à
travers l'APEC
24
, les Etats-Unis et le Canada.
Dans ce contexte, il fallait que l'Europe ne soit pas absente de la
définition en cours des nouveaux équilibres. Le sommet
Europe-Asie de mars 1996 a donné une première réponse
à l'absence anachronique de relations de haut niveau entre l'Europe et
l'Asie.
1. L'association des nations du sud-est asiatique -ASEAN- : une
réalité politique plus qu'économique
La région Asie-Pacifique n'est pas un ensemble homogène. Elle
est, avant tout, une mosaïque de pays aux cultures, religions, niveaux de
développement et régimes politiques différents.
L'intégration régionale y est encore peu
développée. Les premières tentatives de regroupement
étaient, dans les années soixante, liées à des
considérations géostratégiques. C'est dans ce contexte
qu'a été créé l'ASEAN, en 1967, à
l'initiative de Washington.
Son traité fondateur a été signé à
l'occasion du
sommet de Bangkok du 8 août 1967
, par les chefs
d'Etats de l'Indonésie, de la Malaisie, des Philippines, de Singapour et
de la Thaïlande. Bruneï a rejoint l'association en 1984, le Vietnam
en 1995.
Les pays concernés forment un ensemble hétérogène
qui regroupe autant d'habitants -330 millions- que l'Europe.
1. L'ASEAN Pacific Economic Cooperation.
La vocation première de l'ASEAN et son premier succès est
politique mais, dès sa création, la dimension économique
n'était pas absente puisque la déclaration initiale des chefs
d'Etat évoquait la coopération
Celle-ci n'a reçu cependant de réel élan qu'après
le sommet de Bali tenu en 1976 un an après la chute de Saïgon.
a) Les projets communs
Un programme de projets industriels communs
, "l'ASEAN Industrial
Programme
"
(AIP)
, fut d'abord mis en place en 1980. Il
s'agissait de
lancer cinq projets financés par les Etats à raison de 60 %
par le pays hôte et de 10 % par chacun des autres pays membres. Il
est remarquable que le Japon ait décidé de soutenir
financièrement ces programmes qui ne devaient connaître qu'une
réussite partielle. Seuls deux projets ont été
menés à bien : la construction de deux usines d'engrais en
Malaisie et en Indonésie. Les autres projets ont été
abandonnés, les projets d'investissements privés à
Singapour sous forme de "joint-venture" avec des industriels japonais
essuyant
une fin de non-recevoir de la part de l'Indonésie.
En 1981, était lancé le plan de
complémentarité industrielle "
ASEAN Industrial
Complementation
"
(AIC)
, destiné à la mise au point
d'une voiture "ASEAN" réalisée à partir d'une
spécialisation industrielle des pays. Son instrument essentiel
était une réduction des droits de douane sur les composants
nécessaires échangés au sein de la zone. Mais, la
décision de l'Etat malais de construire une voiture nationale, la Proton
Saga, a limité les chances de succès d'un projet qui, depuis
l'initiative prise par l'Indonésie de produire une voiture
indonésienne -la Timor-, semble avoir vécu.
Deux ans plus tard, l' "
ASEAN Industrial Joint Venture
"
(AIJV
) se traduisait par la mise en place d'un système de
concessions tarifaires complexe. Ce traitement préférentiel,
après avoir été réservé aux pays de la zone
concernés par chaque entreprise jointe, devait être étendu
par les autres Etats de l'organisation au terme d'une durée initialement
fixée à quatre ans puis portée à huit ans.
La complexité du système a fortement affecté son
efficacité. Un peu moins d'une vingtaine d'entreprises jointes avaient
été constituées dix ans après le lancement du
programme.
b) Le difficile chemin vers une zone de libre-échange
L'essentiel de la dimension économique de l'ASEAN a résidé
longtemps dans la coexistence de tarifs douaniers élevés,
pratiqués par ses Etats membres, et d'essais d'assouplissement de cette
protection douanière au bénéfice exclusif des partenaires.
Le tableau ci-dessous décrit l'évolution des tarifs douaniers
pratiqués par les pays de l'association.
En dehors de Singapour, dont l'option libre-échangiste
est bien connue et malgré une baisse de la protection tarifaire,
les
droits de douane sont d'un niveau moyen encore élevé
. Ils
sont disparates et l'Indonésie se singularise par un niveau de
protection douanière apparent relativement bas. Cependant, ce pays
pratique des pics tarifaires très élevés : les
travaux du GATT ont montré que le taux effectif de protection variait
entre 10 et 140 % selon les branches d'activité.
Le renforcement souhaité des liens économiques entre les pays
de l'association se heurtait à l'évidence à ces obstacles
tarifaires. Les échanges entre les partenaires ne se sont d'ailleurs
guère développés depuis la création de l'ASEAN et
tournent depuis vingt ans autour de 20 % du commerce extérieur de
la zone
. Les exportations intra-ASEAN se sont certes accrues à un
rythme élevé, 10,1 % par an entre 1981 et 1991, mais pas
plus rapide que celui des échanges avec l'extérieur de la zone.
En toute hypothèse, la part du commerce réalisé entre les
partenaires est de beaucoup inférieure à celle
réalisée par les pays de l'Union européenne les uns avec
les autres.
Pour corriger ce défaut d'intégration économique
régionale, la mise en place d'une zone de libre-échange est vite
apparue comme une nécessité
. Mais elle s'est heurtée
aux
intérêts contradictoires de chacun
.
Les pays à droits de douane élevés ont redouté les
pertes de recettes publiques qui auraient pu résulter d'un
désarmement douanier, susceptible de remettre en cause leur
stratégie de développement basée sur la substitution de
productions nationales aux importations.
De surcroît, la situation particulière de Singapour très
ouverte au commerce international a fait craindre à ses partenaires que
la ville-Etat ne devienne la base avancée d'une
pénétration des productions étrangères.
Les deux tableaux ci-après qui récapitulent les flux
bilatéraux d'exportation en 1980 et 1991 respectivement illustrent le
bien-fondé de ces inquiétudes.
Ils montrent que les exportations en provenance de Singapour,
qui représentaient déjà 35 % des exportations
bilatérales en 1980, se sont élevées en 1991 à
39 % de l'ensemble.
Ces tableaux font apprécier l'augmentation très rapide de la
part de la Malaisie dans les importations des autres pays de l'association et
concomitamment le déclin de celle de l'Indonésie passée en
une décennie de 30 à 13 % du total.
Malgré ces obstacles, les accords commerciaux se sont
développés.
En 1977, la proposition indonésienne de préférence
tarifaire commerciale devait déboucher sur un accord
dénommé "
Preferential Trade Agreement
"
(PTA)
, qui
accordait une marge de préférence aux importations en provenance
d'un autre Etat membre figurant sur une liste de produits que chacun avait la
responsabilité de présenter.
Malgré une augmentation du taux de la préférence
instituée qui est passée de 10 à 50 %, l'effet de cet
accord sur le commerce régional est très modeste, les listes
présentées comportent en général des biens
déjà échangés librement.
C'est pourquoi, dans un contexte d'intensification des accords
commerciaux régionaux (ALENA, grand marché européen) fut
élaborée lors du sommet de Singapour de janvier 1992, l'"
Asean
Free Trade Area
"
(AFTA)
mis en oeuvre à partir du
1er janvier 1993.
Il s'agit - nous l'avons vu - de ramener les droits de douane sur les
biens produits à l'intérieur de l'association dans une fourchette
de 0 à 5 % à l'horizon 2008. Le calendrier fixé
est complexe, certains produits étant justiciables d'un
désarmement douanier accéléré : plastiques,
textiles, joaillerie, ciment, engrais, cathodes en cuivre, produits en cuir,
huile végétale, produits en caoutchouc, pâte à
papier, produits chimiques, céramique/verre, électronique,
meubles en bois, produits pharmaceutiques.
En outre, chaque Etat s'est vu reconnaître la faculté d'exclure
certains produits. C'est ainsi que l'Indonésie a exclu près de
1.800 produits de ses lignes tarifaires.
Les autorités indonésiennes semblent militer en faveur d'un
approfondissement de l'AFTA. Mais, elles n'ont pas soutenu, lors de la
conférence ministérielle de l'ASEAN des 7 et 8 septembre 1995
à Bandar Seri Begawan (Brunei), la proposition de la présidence
brunéïenne à laquelle s'était associé
Singapour, visant à avancer au 1er janvier 2000 l'achèvement
du désarmement tarifaire. L'Indonésie est, en revanche, favorable
à une extension significative du champ d'application de l'AFTA, sous la
forme de plusieurs projets : élimination progressive des
barrières non tarifaires, inclusion des services, élaboration
d'un accord sur la propriété intellectuelle et sur
l'investissement, instauration d'un mécanisme de règlement des
différends.
En tout état de cause, les difficultés d'application de
l'accord restent nombreuses.
Cette situation est paradoxale compte tenu du développement des
relations avec les pays extérieurs à l'ASEAN.
2. L'ouverture vers l'extérieur
a) L'Asean Pacific Economic Cooperation (APEC)
Forum de concertation créé en 1989, l'APEC rassemble
l'Amérique du nord, le Chili, la plupart des pays asiatiques à
l'exception de ceux du sous-continent indien, ainsi que l'Australie et la
Nouvelle-Zélande. A l'origine instance informelle de dialogue, l'APEC a
changé de nature lors du
sommet de Bogor, en Indonésie, le
15 novembre 1994
. Sous l'impulsion des Etats-Unis, la
présidence indonésienne a fait adopter par les chefs d'Etat et de
gouvernement une déclaration ambitieuse, qui fixe un objectif
daté de "libre échange ouvert" : 2010 pour les pays
industrialisés, 2020 pour les autres. L'ensemble des questions relatives
à la mise en oeuvre de cet objectif sont restées ouvertes : champ
d'application du processus (agriculture, services), date de départ,
critères permettant de répartir les pays entre les deux
catégories annoncées, conditions de l'extension des avantages aux
pays non membres. La déclaration de Bogor comporte également deux
autres volets : un ensemble de "principes non contraignants" pour
l'ouverture
aux investissements étrangers à l'intérieur de l'APEC, les
grandes lignes d'actions de coopération dans les domaines prioritaires
que sont le développement des infrastructures et la valorisation des
ressources humaines.
Le Japon, qui a assumé la présidence tournante de l'APEC en 1995,
a défini une méthodologie pour la mise en oeuvre des engagements
de Bogor, à partir du concept de
"libéralisation
unilatérale concertée"
, qui consiste à
reconnaître à chaque pays le droit de progresser dans l'ouverture
commerciale à son rythme propre, sur la base de concessions volontaires
unilatérales, tout en acceptant la mise en place de mécanismes de
consultation et de suivi permettant aux autres Etats membres d'évaluer
ces efforts.
Sur cette base, la présidence a préparé un programme
d'action en trois étapes, qui fait l'objet d'un consensus : adoption des
principes généraux régissant le processus de
libéralisation, présentation des plans d'action nationaux (listes
de concessions commerciales) en 1996 sous présidence philippine, et
consultations sur ces plans dans la même période ; enfin, mise en
oeuvre de ces plans nationaux au 1er janvier 1997 au début de la
présidence canadienne.
Des divergences demeurent
sur trois sujets difficiles :
-
la globalité de l'accord
, et notamment l'inclusion de
l'agriculture dans les plans d'action nationaux. Plusieurs pays d'Asie
demandent le droit à un traitement différencié, qui est
vigoureusement contesté par les Etats-Unis et l'Australie ;
-
le rythme du désarmement tarifaire
: la présidence
propose une accélération de la mise en oeuvre des accords du
GATT, à titre d'acompte pour démontrer une volonté commune
de progresser sur la voie de la libéralisation. Les Etats-Unis
invoquent, pour leur part, les réticences du Congrès
américain qui n'est pas prêt à accepter un engagement de ce
type. Ils considèrent qu'une telle décision devrait être
prise par les pays asiatiques dont les offres dans le cadre du cycle de
l'Uruguay sont inférieures à celles des Etats-Unis. Quant
à la possibilité d'annoncer de nouvelles réductions
tarifaires, l'administration américaine a fait savoir qu'elle
préférait attendre les résultats de la réunion
ministérielle de l'OMC de Singapour, pour choisir entre un schéma
de libéralisation propre à l'APEC et un schéma
adopté dans le cadre multilatéral ;
-
la non-discrimination
, l'examen des conditions d'une extension
éventuelle des préférences commerciales aux pays non
membres étant éventuellement reporté.
Les autorités indonésiennes
soutiennent les positions
américaines sur la libéralisation des échanges, en partie
parce qu'elles bénéficient d'une échéance lointaine
(2020). Elles ne partagent pas les réticences américaines sur
l'application des préférences commerciales APEC : elles
estiment avoir donné l'exemple, en publiant en mai dernier un plan
ambitieux de libéralisation des importations d'application
erga
omnes.
En revanche, elles ne montrent aucun enthousiasme pour une
accélération de la mise en oeuvre des accords du cycle d'Uruguay.
Cependant, au cours des négociations multilatérales auxquelles
celui-ci a donné lieu, l'Indonésie a fait des efforts
substantiels en matière tarifaire en réduisant de 37 %
à 15 % les droits sur un certain nombre de produits industriels.
A cette occasion, l'Indonésie a revendiqué un allégement
des disciplines pesant sur les pays asiatiques en matière d'antidumping
et a freiné sérieusement les capacités d'exercice des
prestataires financiers étrangers.
Il est à noter que l'Indonésie est opposée à
l'examen par l'OMC du lien entre commerce et normes sociales.
b) La rencontre euro-asiatique : l'Asia Europe Meeting (ASEM)
L'ASEAN est liée à l'Union européenne par un accord de
coopération signé le 7 mars 1980 pour cinq ans renouvelable
par périodes de deux ans depuis 1985.
Par ailleurs, l'aide de l'Union aux pays de l'ASEAN est importante. De 1976
à 1991, la Communauté et ses Etats membres ont apporté aux
pays de l'ASEAN près de 7 milliards de dollars d'aide publique au
développement, un chiffre certes très inférieur à
l'aide du Japon (17 milliards de dollars), mais néanmoins deux fois
plus élevé que l'aide américaine (3,7 milliards de
dollars à l'ASEAN sur la même période).
S'agissant de l'aide récente de la Communauté (hors aides
bilatérales des Etats membres), le montant des nouveaux engagements en
matière d'aide aux pays de l'ASEAN (Vietnam compris) a été
de 107 millions d'écus en 1994 et 115 millions d'écus
en 1995, soit le tiers de l'aide technique communautaire à l'Asie. Il
s'agit pour l'essentiel de projets d'appui au développement rural, mais
aussi de coopération économique ou de formation. Les principaux
bénéficiaires en sont l'Indonésie, les Philippines et,
désormais, le Vietnam.
Pour tenir compte des évolutions intervenues dans les pays de l'ASEAN,
les ministres ont décidé lors de la conférence de
Karlsruhe, en septembre 1994, de promouvoir, en matière
économique et commerciale, un dialogue ouvert sur les questions
d'intérêt mutuel (accès au marché,
propriété intellectuelle, barrières non tarifaires), et de
mettre l'accent, en matière de coopération au
développement, sur la lutte contre la pauvreté,
l'éducation, l'environnement, la lutte contre le SIDA, ainsi que de
développer les échanges culturels.
L'Union est le troisième marché de l'ASEAN
(15,5 % de ses
exportations), derrière les Etats-Unis (20,2 %) et le Japon (17 %) et
son troisième fournisseur (13,7 % des importations de l'ASEAN),
derrière le Japon (23 %) et les Etats-Unis (13,9 %).
Mais, malgré ces liens étroits, l'Europe et le sud-est
asiatique avaient jusqu'à présent peu dialogué.
. La genèse du sommet :
Le projet de sommet entre l'Europe et l'Asie au niveau des chefs d'Etat et de
gouvernement (dénommé "rencontre euro-asiatique") résulte
d'une initiative du Premier ministre de Singapour, M. Goh Chok Tong,
lancée lors de sa visite en France en octobre 1994.
Les autorités singapouriennes, estimaient à juste titre que face
aux relations institutionnelles entre l'Asie et l'Amérique du nord dans
le cadre de l'APEC et aux rapports traditionnellement étroits entre
l'Europe et les Etats-Unis, il existait un vide entre l'Europe et l'Asie,
aucune des procédures de dialogue existantes ne conduisant à des
résultats de grande ampleur. La France et l'Union européenne ont
apporté un soutien sans réserve à cette initiative,
qualifiée par le Conseil de "signal politique de première
importance".
L'Union européenne souhaitait que la rencontre parvienne à des
conclusions opérationnelles, manifestant la volonté commune de
travailler ensemble, sur des sujets en nombre limité, en particulier
l'accès au marché, l'investissement, la coopération et les
ressources humaines.
Les autorités indonésiennes, de leur côté,
souhaitait que la rencontre représente une première étape
dans un processus de rapprochement durable entre l'Europe et l'Asie. Elles
étaient réservées quant à une participation future
de l'Inde aux rencontres euro-asiatiques. Son inclusion devrait
entraîner, selon elles, celle des autres Etats du sous-continent indien,
et changer la nature de l'ASEM, en particulier son identité "Asie de
l'Est". Les autorités indonésiennes souhaitaient mettre l'accent
sur les questions économiques.
. Les résultats du sommet :
Le sommet s'est tenu à Bangkok les 1er et 2 mars 1996
réunissant face aux partenaires européens, les sept membres de
l'ASEAN, la Corée du Sud, la Chine et le Japon. Il a permis de rompre
avec l'absence de relations au plus haut niveau entre les deux continents en
instaurant un dialogue dont l'approfondissement a fait l'objet d'un calendrier
formalisé.
Tous les points de contentieux n'ont pas été aplanis, qu'il
s'agisse de la question des droits de l'Homme ou des conflits commerciaux, mais
le sommet a constitué une "première" utile suivie d'une rencontre
à Paris les 14 et 15 octobre dernier entre hommes d'affaires des
deux régions.
Symboliquement important, ce rapprochement euro-asiatique demande encore
à déboucher sur des résultats concrets qui traduiraient
l'amélioration de l'équilibre des relations internationales des
deux continents.
ANNEXE N° 5
OBSERVATIONS SUR LE MARCHÉ
AUDIOVISUEL DE L'ASIE ORIENTALE
Extrait des observations effectuées par M. Jean Cluzel, rapporteur
spécial des crédits de la communication, à l'issue d'une
mission audiovisuelle en Asie Orientale
Un constat
Le marché audiovisuel de l'Asie orientale constitue -pour notre pays-
l'un des enjeux les plus importants des prochaines années. Or,
l'audiovisuel français est, dans cette région, dramatiquement
absent
.
Les obstacles
1)
Le premier tient à la concurrence très efficace des
opérateurs anglo-saxons qui sont de rang international. Ils sont partout
présents, même dans des pays qui dénoncent
l'impérialisme culturel américain.
2) D'autres obstacles sont liés à la demande
. Il s'agit,
d'abord, de la
langue
. Celle de la communication et des affaires est,
dans ces pays, incontestablement, l'anglais. Contrairement à une
idée répandue, elle n'est cependant parlée ou comprise que
par une minorité de personnes, qui l'utilisent avant tout pour le
commerce. Le français est très peu utilisé. De plus, les
programmes des chaînes nationales en Asie orientale sont avant tout
nationaux.
La plupart de ces pays ont même adopté une
législation imposant aux diffuseurs - dans les licences autorisant
l'émission - un quota d'oeuvres nationales, mais cette contrainte
est, la plupart du temps, superflue.
3)
Ensuite, il n'est pas facile d'être présent sur ce
marché audiovisuel, pour des raisons soit économiques, soit
politiques. Quand ils existent, les accords bilatéraux entre diffuseurs
français et diffuseurs nationaux demeurent difficiles à
appliquer.
Cela rend
rend nécessaire la présence
physique et continue de représentants
(persévérants)
des opérateurs audiovisuels sur les
marchés convoités.
4)
Il faut enfin tenir compte du contexte politique qui n'est pas toujours
favorable à la diffusion directe de programmes, à la coproduction
ou au développement des échanges.
Il est donc illusoire,
même à moyen terme, de tenter une diffusion directe de TV5, ou
d'un bouquet de programmes européens, sur certains marchés.
Les suggestions
1) Les télévisions d'Asie orientale et d'Asie du sud-est sont en
croissance très rapide et sont à la recherche d'un
troisième fournisseur qui ne soit ni les États-Unis, ni le Japon.
La France devrait savoir profiter de cette opportunité.
2)
Nous pourrions faire prendre conscience aux télévisions
publiques asiatiques - en perte de vitesse - de l'atout que
représente la diversité culturelle (secteur public en
compétition avec le secteur privé) et de la
nécessité de défendre (comme la France) leur
identité culturelle et nationale par l'audiovisuel.
3)
Même si la France est peu présente dans cette zone, les
professionnels français de l'audiovisuel, peu nombreux, sont
néanmoins
très actifs
. Le soutien de leurs initiatives est
assuré par un
dispositif institutionnel
important, dense et de
qualité, grâce notamment aux attachés audiovisuels des
services culturels de nos ambassades. Des initiatives pourraient donc
être prises afin de renforcer notre présence en Asie : une
adaptation de notre offre audiovisuelle (I), une meilleure
"visibilité"
de l'audiovisuel français (II), une réorientation des aides
publiques à l'audiovisuel au bénéfice de l'exportation
(III), une réorganisation de notre stratégie audiovisuelle en
Asie (IV).
(I) Il faut, tout d'abord
, porter notre effort sur l'amélioration des
contenus
autant que se préoccuper des "tuyaux" qui les
diffuseront.
Il nous faudrait par conséquent
adapter notre offre
aux
spécificités des marchés asiatiques.
a) Il faudrait tout d'abord dépasser l'obstacle de la langue. Les
diffuseurs présents dans cette région devraient utiliser
trois
vecteurs linguistiques selon la nature de l'émission
: le
français, l'anglais, et la langue locale.
b) Il serait indispensable que nos opérateurs (TV5 et CFI) connaissent
mieux leur audience afin d'affiner leur stratégie de programmation en
fonction du public visé et des résultats à obtenir.
c)
Notre offre audiovisuelle devrait être regroupée et plus
cohérente
. Le distinguo entre CFI et TV5, entre la chaîne
française et la chaîne francophone, entre la banque d'images et la
diffusion directe, est souvent difficile à comprendre pour les
opérateurs étrangers. En outre, sur le terrain, la logique
TV5-diffusion directe / CFI-diffusion numérique n'est pas toujours
respectée.
d) L'offre audiovisuelle devrait être
adaptée au
marché international
.
Notre action audiovisuelle extérieure devrait donc être au moins
régionalisée
, sans pour autant se limiter à une
stratégie panasiatique. Or,
la France est encore très en
retard par rapport à un objectif qui devrait constituer une
priorité absolue, comme le Conseil audiovisuel extérieur de la
France de 1994 l'avait décidé.
(II) Pour développer la présence audiovisuelle française,
il manque à l'évidence une pièce dans le dispositif de
notre action audiovisuelle extérieure. Au sein de la chaîne
francophone TV5 et de la banque de programmes CFI,
il existe une place pour
un module de journaux télévisés internationaux
en
multidiffusion qui ponctueraient la diffusion de ces chaînes.
L'Asie orientale pourrait constituer le banc d'essai de cette nouvelle
formule.
Compte tenu de la situation de nos finances publiques, celle-ci ne devrait pas
être financée par le budget de l'Etat, ni par la redevance.
Ce journal télévisé international pourrait être
réalisé pour moitié à partir des images
provenant de toutes les chaînes publiques et privées
françaises, et le cas échéant d'Euronews
. Cette partie
aurait pour mission de faire le point de l'actualité en France et en
Europe. Ce journal pourrait également être
réalisé pour moitié par les correspondants locaux des
chaînes publiques et privées françaises
afin de faire
part du point de vue français sur l'actualité nationale et
régionale en Asie.
Le rapprochement entre les opérateurs de l'action audiovisuelle
extérieure et France Télévision, grâce à la
création du
holding "TéléFI"
(Télévision France Internationale) pourrait fortement
contribuer à accroître les synergies entre audiovisuel public
national et audiovisuel public international.
(III) Les sociétés dont les programmes audiovisuels s'exportent
devraient bénéficier en priorité des aides à la
production. Même si
le marché audiovisuel asiatique n'est pas
encore rentable
(une fiction ou un documentaire se négocie en effet
parfois à 10.000, 5.000, voire 2.500 francs...), nous ne pouvons
nous permettre d'être absents. En refusant de vendre des productions
amorties financièrement, les sociétés françaises de
production manquent l'occasion de s'implanter sur un marché pourtant
prometteur et, en tous cas, indispensable à la présence de la
France, maintenant, certes, mais, encore plus, au siècle prochain.
La présentation de programmes audiovisuels français devrait
être conçue dans une optique globale et l'audiovisuel devrait
constituer un élément de stratégie économique
nationale
.
(IV)
Il faut, enfin et surtout, choisir des priorités.
La France ne peut, sur le plan audiovisuel, être partout
présente dans le monde. Notre pays doit donc faire des choix entre les
différentes parties du monde.
L'Asie a, jusqu'à présent, été moins bien
traitée, par notre action audiovisuelle extérieure, que
l'Afrique. Or, le poids économique et politique de l'Asie est bien
supérieur à celui de l'Afrique... Pouvons-nous encore nous
permettre une politique de l'offre généreuse sans souci de
l'audience ? A l'évidence, la situation de la France en cette fin
de siècle impose d'assurer le meilleur usage de l'action audiovisuelle
extérieure.
Mais la France ne peut, sur le plan audiovisuel, être présente
partout en Asie
: il nous faut définir des priorités et une
stratégie.
Ces choix font encore défaut. Il semble
nécessaire
d'affirmer des priorités et de concentrer l'action
audiovisuelle extérieure sur les pays qui compteront le plus au
siècle prochain.
a) Le fait d'accorder des crédits importants de l'action
audiovisuelle extérieure en faveur du Vietnam au détriment du
reste de l'Asie semble une première erreur.
b) Le fait de ne pas affirmer de priorité entre les pays d'Asie
constitue une seconde erreur.
Il faudrait, au contraire,
hiérarchiser nos priorités
et
que ce choix soit proposé à un prochain Conseil audiovisuel
extérieur de la France afin de faire respecter cette stratégie
par les opérateurs audiovisuels publics.
On pourrait distinguer
:
Les pays qui représentent un
intérêt
prioritaire
pour l'action audiovisuelle extérieure. Ces pays
seraient, dans l'ordre décroissant, le Japon, Taïwan, la
Corée du Sud, Hong Kong et Singapour. Ils devraient
bénéficier de toute l'attention des opérateurs publics et
les postes d'attachés audiovisuels pourraient recevoir des moyens
accrus, par un redéploiement interne.
Les pays émergents, sur le plan audiovisuel, pour lesquels une
action de
veille active
devrait être menée : cette action
ne rend pas nécessaire la présence d'attachés audiovisuels
et/ou de représentants des opérateurs publics, mais elle justifie
des crédits pour des actions ponctuelles de promotion de l'audiovisuel
français. Il s'agit de la Chine, des Philippines, de la Thaïlande,
de la Malaisie et de l'Indonésie.
Les autres pays, qui présentent un moindre intérêt
pour le moyen terme, au titre de l'action audiovisuelle extérieure, ne
devraient plus faire l'objet de crédits ouverts à ce chapitre.
Une conclusion
Il n'y a pas d'action diplomatique - surtout lorsqu'il s'agit du secteur
de l'audiovisuel - sans acceptation de l'autre et des produits des pays
avec qui l'on veut contracter. La carte de la réciprocité doit
donc être jouée ; par exemple, en invitant nos partenaires d'Asie
orientale à créer des chaînes thématiques,
diffusées à partir de la France, et proposées au reste de
l'Europe.
C'est pour cela également que le rapprochement entre le pôle
international de l'audiovisuel public et son pôle national doit
constituer une priorité.
ANNEXE N° 6
LE SECTEUR DES TRANSPORTS EN
INDONÉSIE
Les infrastructures de transports existantes sont, d'une
façon générale, sous-dimensionnées par rapport aux
besoins du pays et constituent souvent une entrave au développement de
l'activité économique. Les besoins en infrastructures nouvelles
considérés prioritaires dans le cadre du plan quinquennal 1994/99
sont estimés à plus de 12 milliards USD. A titre d'exemple,
le seul programme de construction de 770 km d'autoroutes à
péage est estimé à 2,2 milliards USD.
On estime que les fonds publics ne peuvent assurer que 30 % du financement
de ces projets. Cette faible disponibilité des ressources publiques
contraint les autorités à proposer certains projets
d'infrastructures en concession au secteur privé. Cette politique est
déjà une réalité pour les sections d'autoroutes, et
est amenée à se développer pour les projets de transport
en commun urbains et ferroviaires. En outre, les crédits d'aide publique
au développement ont largement contribué à la construction
de nouveaux aéroports modernes et adaptés aux
développement rapide du transport aérien. La France a
financé la construction de l'aéroport international de Jakarta
dans les années 80 et le Japon celle de l'aéroport de Bali. Les
projets de construction à venir sont l'aéroport d'Ujung Pandang
(Sud Sulawesi) sur protocole français, et les aéroports de Manado
(Nord Sulawesi) et Ambon (Moluques) sur financement Banque asiatique de
développement.
Les principaux projets par secteur actuellement recensés sont les
suivants :
- aéroports : outre les projets mentionnés ci-dessus, neuf
projets de construction de nouveaux aéroports ou de modernisation
d'infrastructures existantes sont prioritaires (dont ceux de Surabaya et de
Medan) pour un total de plus de un milliard de dollars ;
- transport ferroviaire : la société nationale de chemins de
fer Perumka privilégie la rénovation des deux axes nord-sud
à Java avec le doublement des sections à voie unique et le
remplacement d'appareils de voie et de systèmes de signalisation. Une
étude pour un TGV reliant Jakarta et Surabaya est actuellement en cours
par des consultants français ;
- transports publics urbains : outre le projet de métro de Jakarta
dont les études de conception ont été attribuées
à un consortium germano-japonais, des équipements en
matière de transport en commun semblent indispensables dans les grandes
villes du pays (Sarabaya, Medan, Bandung, Yogyakarta). Ces projets sont
envisagés par les autorités sous forme de concessions partielles
au secteur privé ;
- ports et navires : plusieurs projets de "terminaux containers"
existent
(port de Jakarta, île de Batam...), mais les priorités sont
à moyen terme concentrées sur les navires porte-containers et les
infrastructures de transport de charbon.
ANNEXE N° 7
L'ÉLECTRICITÉ EN
INDONÉSIE
L'opérateur national d'électricité PLN
assure la production, le transport et la distribution de
l'électricité. En 1995, la production totale
d'électricité a été de 51.000 Gwh, pour une
capacité installée de 13.600 MW, dont 10.100 MW sur Java-Bali et
2.000 sur l'île de Sumatra. A cette production PLN. Il faut ajouter une
production indépendante (IPP) destinée essentiellement à
l'alimentation de complexes industriels, de capacité totale
5.900 MW (dont 4.800 sur Java-Bali). La capacité installée
PLN se répartit comme suit : thermique charbon 35 %, cycle
combiné 25 %, hydraulique 16 %, gaz 7 % et
géothermique 1 %.
En 1994, la clientèle de PLN ne s'élevait qu'à un peu plus
de quinze millions d'abonnés pour une consommation totale de
40.000 Gwh, se répartissant de la façon suivante :
|
Ménages |
Industries |
Commerce |
Public, collectif |
Nombre d'abonnés |
94 |
0,5 |
3 |
2,5 |
Consommation |
34 |
50 |
10 |
6 |
Statistiques PLN - Chiffres en % |
|
|
|
|
Le plan quinquennal 1994/1999 prévoit une croissance de
la demande d'électricité de plus de 15 %/an, qui sera
assurée par une augmentation de la capacité installée de
10.000 MW. Le réseau de transport haute tension (500 Kv,
275 Kv et 150 Kv) serait doublé au cours de la même
période, passant de 12.500 km à près de
23.000 km et le réseau de distribution (70 et 20 Kv)
augmenté de quelque 330.000 km (105.000 km aujourd'hui). Ces
objectifs particulièrement ambitieux et considérés par
certains professionnels comme excessifs, représentent plus de
3 milliards de dollars d'investissements par an pendant cinq ans.
Les ressources financières propres de l'opérateur national et les
allocations budgétaires de l'Etat étant insuffisantes pour
financer ces infrastructures indispensables au développement de
l'économie du pays, PLN a lancé depuis trois ans une politique
d'émission d'obligations sur le marché national. L'ouverture de
son capital à des intérêts privés pourrait
également se réaliser dès 1997, ouvrant la voie à
de nouvelles sources de financement. La participation du secteur privé
aux projets de génération électrique devrait
également s'accélérer. Les autorités estiment que
près de 20 % de l'augmentation de la capacité de production
pourrait se réaliser sous cette forme. Par ailleurs, il n'est pas exclu
que dans un avenir proche, le secteur privé soit également
invité à investir dans le réseau de transport et de
distribution.
Il y a à l'évidence de considérables opportunités
pour la France.
Les sociétés exportatrices doivent impérativement
s'adapter à ce nouvel environnement, soit en investissant directement
dans un projet comme l'ont fait General Electric, Siemens et PowerGen dans deux
projets de centrales à Paiton à Java-Est, soit en soumissionnant
à la fourniture d'équipements auprès des consortiums
d'investisseurs privés. Les exportateurs doivent cependant
intégrer le fait que PLN continuera de jouer un rôle
déterminant en matière de normes et de spécifications
techniques.