C. RENFORCER LES INSTRUMENTS DE DETECTION DES POTENTIALITES DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE SUR LE TERRAIN

La Nouvelle-Calédonie a su se doter d'instruments d'analyse et de détection des potentialités de développement économique qui ont déjà fait leurs preuves : l'ICAP et l'ADECAL. Ces outils sont encore jeunes et doivent être renforcés.

- L'Institut calédonien de participation (ICAP) aurait pu succomber à la tentation de l'administration de l'utiliser comme une source parallèle de subventionnement, permettant de passer par-dessus les règles très strictes de la comptabilité publique.

Les politiques qui composent son conseil d'administration ont heureusement su assez vite imposer une ligne de conduite rigoureuse qui amène aujourd'hui l'ICAP à privilégier, dans les projets, les facteurs assurant leur viabilité : existence de débouchés ainsi que facteur humain, dont la capacité à mener à bien le projet. Au-delà du financement des investissements, l'Institut est de plus en plus amené à jouer un rôle essentiel de conseil aux entreprises.

Cette vision du développement doit être impérativement préservée.

Il est enfin clair que l'ICAP peut et doit jouer un rôle de premier plan dans l'accompagnement de la mise en place d'un deuxième pôle métallurgique en province Nord, en favorisant l'éclosion d'entreprises dans les secteurs d'activité induits par la nouvelle usine de traitement du nickel.

- Des remarques similaires peuvent être faites au sujet de l' Agence de développement de la Nouvelle-Calédonie (ADECAL) .

Cette structure, qui n'a que deux années d'existence, a effectué un travail unanimement reconnu comme utile.

Votre rapporteur a souligné un peu plus haut la portée de la prospective effectuée sur la filière "pêche hauturière".

En province Nord, l'ADECAL a également fourni aux élus des instruments de réflexion sous forme d'études transversales. L'Agence a ainsi proposé un recalibrage des investissements publics sur la zone de développement de Népoui-Koné-Ponembout et défendu une vision plus réaliste des aménagements à réaliser (abandon du projet de port en eau profonde à Népoui et du projet d'aéroport international). L'objectif est de détecter les gisements de développement économique en évitant la "fuite en avant" de collectivités déjà passablement endettées. Ce travail repose sur une connaissance fine des hommes, de leur environnement et des possibilités qui en découlent.

L'ADECAL a procédé, dans le même esprit, à des études très poussées pour certaines communs du nord (Houaïlou, Poya, Hienghène).

Cette action doit être poursuivie.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page