IV. LA GRECE, DIXIÈME ÉTAT MEMBRE DE L'UEO : LE DISCOURS DE M. ARSENIS, MINISTRE GREC DE LA DÉFENSE
Première intervention ministérielle depuis l'adhésion de la Grèce en tant que dixième État membre de l'UEO, le discours prononcé devant l'Assemblée le 21 juin 1995, a porté sur la situation en Méditerranée et dans les Balkans
Le ministre s'est félicité du dialogue qui s'est engagé entre l'UEO et la Tunisie, le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et l'Égypte et du rôle joué par l'Union européenne dans le processus de paix au Proche-Orient M ARSENIS a également porté un jugement positif sur l'amorce du dialogue avec Chypre et Malte. Il a rappelé que la Grèce avait signé des accords de défense avec la Bulgarie et la Roumanie et établi des programmes de coopération militaire avec ces pays, dans le cadre du Partenariat pour la paix. Ces accords aboutiront "à la création progressive de sous-systèmes ouverts de sécurité collective régionale, aussi bien dans la zone des Balkans qu'en Méditerranée orientale.
S'agissant de la Turquie, le ministre a déclaré : "La Grèce suit de près les événements regrettables qui ont lieu en Turquie. Elle craint que certains facteurs d'instabilité interne ne gagnent la zone de l'Union européenne. Elle a fait un geste envers la Turquie en levant l'objection qu'elle formulait à l'encontre de son adhésion à l'union douanière, dans l'espoir que cela pourrait l'aider à ses rapprocher de l'Europe. La Turquie doit toutefois comprendre que ce processus suppose une série d'obligations, notamment l'acceptation des règles du droit international et des traités et le respect des droits de l'homme "
M ARSENIS a indiqué que la Grèce portait "un intérêt vital à la résolution de la crise yougoslave et à la stabilité dans la région et elle est prête à offrir ses bons offices afin de promouvoir cet objectif, de façon constructive, par tous les moyens dont elle dispose". Le ministre a également souligné l'importance de la Russie pour la sécurité de l'Europe de l'Est et évoqué la source potentielle d'instabilité qui réside dans "une éventuelle multiplication des effondrements à la manière yougoslave."
Les élargissements de l'Union européenne et de l'OTAN vers les pays d'Europe centrale et orientale constituent un important facteur de stabilisation, a souligné M ARSENIS