II. FOCUS SUR...

La mission d'information a souhaité consacrer des séquences de ses travaux à des catégories d'étudiants dont la spécificité tient aux territoires dont ils sont issus (outre-mer, territoires éloignés des grandes métropoles) ou à la nature de leur cursus (études de santé et études doctorales) ; par ailleurs des thématiques liées à l'égalité entre femmes et hommes, régulièrement abordés au cours des travaux de la mission d'information, soulignent l'intérêt d'une réflexion globale sur ce sujet, qui reste à mener dans l'enseignement supérieur.

A. ...DES ÉTUDIANTS SPÉCIFIQUES

1. Les étudiants ultramarins dans l'hexagone : des difficultés structurelles amplifiées par l'éloignement286 ( * )
a) Les défis de l'arrivée en métropole

Tous les témoignages convergent pour souligner l'importance de l' éloignement géographique qui caractérise la plupart de ces étudiants. « En Martinique, on ne connaît ni automne ni hiver. Alors en arrivant à Paris, il faut tout apprendre : quels vêtements acheter, comment se couvrir pour ne pas tomber malade » 287 ( * ) .

Confrontés lors de leur l'arrivée dans l'hexagone à un univers très différent de celui de leur territoire, qu'ils découvrent généralement pour la première fois lorsqu'ils arrivent en métropole pour leurs études, ces étudiants ressentent le besoin d'un accompagnement spécifique : « Il y a un fort besoin d'écoute chez ces étudiants qui se sentent isolés, loin de leurs proches », selon la présidente de Sciences Ô 288 ( * ) , association dont l'une des missions est d'accueillir les étudiants ultramarins à Sciences Po.

D'après les représentantes d'associations d'étudiants de Nouvelle-Calédonie dans l'hexagone 289 ( * ) , le choc que constitue l'arrivée en métropole justifierait non seulement la mise en place d'une meilleure préparation à cette vie nouvelle bien avant le départ du territoire, mais aussi la création d'une cellule de suivi au sein de la Maison de la Nouvelle-Calédonie (MNC) à Paris 290 ( * ) .

Dans le même esprit, un bilan de la situation des étudiants mahorais en métropole, transmis à la mission d'information par la Délégation de Mayotte à Paris 291 ( * ) , fait état d'une insuffisante préparation de ces jeunes à la vie en métropole et souligne la nécessité d'un accompagnement particulièrement attentif 292 ( * ) .

b) Confinement et détresse psychologique

La pandémie a eu des conséquences brutales pour les étudiants ultramarins en les contraignant à rester dans l'hexagone pendant le premier confinement 293 ( * ) . Isolés dans des logements exigus - pour tous ces jeunes, le logement est un problème structurel, indépendamment de la crise sanitaire : ce rapport y reviendra ultérieurement - et confinés loin de leurs familles , les étudiants ultramarins ont été tout particulièrement touchés par la crise. Aux difficultés psychologiques liées à la solitude s'est joint, comme pour de nombreux autres étudiants, le découragement dû aux cours en visioconférence et à des équipements informatiques souvent insuffisants. Il en est résulté une perte de motivation importante et une tentation répandue de décrochage.

Les témoignages de détresse psychologique font écho à ceux que la mission a reçus sur les réseaux sociaux en mars 2021 : « Être étudiant ultramarin en métropole n'est déjà pas toujours évident en temps normal, mais là entre les confinements, les couvre-feux, les restrictions, les étudiants ont le moral à zéro. Ils n'en peuvent plus », selon la coprésidente de l'Union des étudiants réunionnais dans l'hexagone (UERH) 294 ( * ) .

La situation sanitaire a par ailleurs limité les relations entre étudiants d'un même territoire , habituellement très fortes : les activités que les associations organisent régulièrement pour accueillir les nouveaux arrivants et maintenir le lien entre jeunes du même territoire ont été contraintes par la crise, compromettant encore l'intégration des nouveaux arrivants. De manière générale, la crise a fragilisé le dynamisme traditionnel des réseaux de solidarité entre étudiants ultramarins dans l'hexagone, amplifiant encore leur solitude et leur isolement .

L' éloignement de la famille et des proches a ainsi été ressenti comme un facteur aggravant, non seulement de l'isolement auquel ont été confrontés les étudiants ultramarins, a fortiori dans le contexte anxiogène de la pandémie , mais aussi de leur précarité économique .

Des associations ultramarines en métropole se sont donc mobilisées, dès le premier confinement, pour organiser des distributions de colis alimentaires afin de venir en aide aux étudiants les plus fragiles.

S'agissant des étudiants ultramarins en mobilité dans l'hexagone, aux difficultés posées par le retour dans les territoires à l'occasion des vacances universitaire de l'été 2020 (nécessité d'affréter un avion d'Air Caraïbes, en juin 2020, pour rapatrier les étudiants antillais bloqués au Canada du fait de la pandémie, question récurrente du prix du transport aérien 295 ( * ) ...) s'est ajoutée la complexité de l'organisation de la rentrée de 2020 : retour sur le lieu d'étude, au risque de se retrouver isolé loin de ses proches pour une durée indéterminée, ou maintien sur le territoire, avec les inconvénients évidents pour les études ?

Pour certains étudiants, la généralisation de l'enseignement à distance a encouragé la décision de ne pas retourner en métropole à la rentrée de 2020, malgré les contraintes fortes du décalage horaire pour suivre les cours en ligne.

Les étudiants ultramarins dans l'hexagone : quelques chiffres

- 40 % des étudiants ultramarins effectuent tout ou partie de leur cursus dans l'hexagone, soit environ 40 000 jeunes ;

- 8 000 étudiants ultramarins rejoignent chaque année la métropole, directement après le bac (6 000) ou en cours de cursus (2 000) ;

- ces étudiants résident pour la plupart à Paris, Bordeaux, Lyon, Montpellier, Rennes, Strasbourg, Lille et Nantes.

Source : audition du délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer et la visibilité des outre-mer, le 15 avril 2021.

2. Des étudiants en santé « à bout de souffle »

Des étudiants « à bout de souffle » , qui se sentent à la fois « utilisés » et « délaissés » : les témoignages entendus à l'occasion d'une table ronde organisée le 3 mai 2021 avec des représentants d'associations représentant des étudiants en santé 296 ( * ) mettent en évidence un malaise profond, largement antérieur à la crise mais aggravé par l'ampleur de la mobilisation des étudiants en santé dans la lutte contre le covid et, de manière générale, par le fait que, comme l'a rappelé notre collègue Sonia de La Provôté lors de cette table ronde, ces étudiants sont investis de responsabilités qui vont « bien au-delà de l'apprentissage ».

a) Un bilan critique de la mobilisation contre la pandémie

S'agissant de la participation de ces étudiants à la lutte contre la pandémie , la première vague du printemps 2020 a été, selon l'ANEMF, « particulièrement pénible » pour les étudiants mobilisés ; l'absence de masques et d'équipements individuels a été tout particulièrement déplorée. Les internes ont souligné une participation très intense à la lutte contre la pandémie, avec un « baptême du feu très dur » et un volume horaire pouvant atteindre 70 heures par semaine. Par ailleurs le pilotage de la mobilisation par les ARS est loin de faire l'unanimité ; la nécessité d'un cadre juridique clair - réquisition ou mobilisation ? - a été soulignée par tous.

Le sentiment qui domine est la crainte de « n'avoir pas été formé correctement à [son] futur métier », avec des conséquences aisément imaginables en termes de stress. Certains mentionnent de surcroît l'absence de véritable adaptation des enseignements théoriques à l'enseignement à distance, des « diaporamas secs » ayant remplacé les contenus pédagogiques. Ces interrogations sur la qualité de la formation ne sont pas propres aux étudiants en santé, comme on l'a vu plus haut ; toutefois on peut comprendre la portée particulièrement angoissante de ces doutes dans le contexte des métiers de la santé.

L'anxiété et la détresse psychologique des étudiants en santé ont été évoquées par tous : troubles du sommeil et de l'attention, idées suicidaires... La spécificité d'études en prise directe avec la mort, l'accompagnement de familles endeuillées et le contact avec un public fragile ne saurait être considérée comme l'unique cause de ce malaise.

Celui-ci ne date toutefois pas de la crise, comme le montrent des analyses réalisées en 2017-2018 297 ( * ) . Il semble avoir été amplifié par l'épuisement et le surmenage imputables, pour trop d'étudiants en santé, à la crise sanitaire . Les cinq suicides d'internes en médecine qui se sont donné la mort depuis le début de l'année 2021 en sont, selon le président de l'ISNI, la tragique manifestation.

b) Des interrogations sur l'organisation des stages

Les conditions dans lesquelles s'effectuent les stages sont pour beaucoup dans ce mal-être structurel , d'après les témoignages recueillis le 3 mai 2021.

Les études de santé se caractérisent en effet par le cumul de formations théoriques exigeantes et de stages particulièrement prenants.

S'agissant des horaires , tout d'abord : le respect de la règle des 48 heures hebdomadaires, devenue largement théorique, serait considéré comme un progrès par rapport à des durées de travail pathologiques. L'épuisement et une fatigue chronique semblent en effet le lot de ces étudiants.

En ce qui concerne l' encadrement de ces stages, ensuite : leur management a donné lieu à des jugements sévères .

La présidente de la FNESI a ainsi demandé la mise en place d'une plateforme d'évaluation des stages pour que les cas de maltraitance puissent être identifiés.

Le président de l'ISNI a évoqué une « vraie souffrance » quand le stage « se passe mal », en raison d'un contexte singulier dans lequel la hiérarchie cumule tous les pouvoirs , que ce soit la validation du stage lui-même ou l'organisation quotidienne du service. L'omerta qui résulte du silence bien compréhensible des victimes profite naturellement aux auteurs de faits peu dénoncés et rarement sanctionnés .

La présidente de l'ANEMF a pour sa part insisté sur la fréquence des violences sexuelles et sexistes , un fléau selon elle récurrent mis en évidence par une enquête réalisée à la demande de l'association, dont les résultats ont été publiés en mars 2021 298 ( * ) .

Outre ces difficultés, ces stages, fréquemment éloignés du domicile des étudiants, impliquent une charge financière importante , source dans certains cas de dépenses supplémentaires en logement et en transport .

Or les indemnités 299 ( * ) auxquelles ils donnent droit, d'un montant particulièrement faible 300 ( * ) , ne permettent pas de vivre et impliquent souvent le recours à des « petits jobs », alors même que ces études sont particulièrement chronophages et que la charge de travail liée aux stages est déjà considérable.

La précarité a été relevée par tous les interlocuteurs de la mission d'information : les étudiants en santé ont été, eux aussi, frappés par les conséquences financières de la perte des « petits jobs » due à la crise sanitaire.

La nécessité d'une réévaluation des indemnités attribuées à ces étudiants a donc été soulignée lors de cette rencontre, la prime covid qui a été attribuée aux étudiants en santé de manière ponctuelle n'étant pas jugée satisfaisante dans une perspective de long terme. En outre, son périmètre et ses critères d'attribution ne sont pas, selon les témoignages entendus, de nature à prendre en compte la réalité de la contribution de ces étudiants, dans leur diversité, à l'effort de lutte contre la pandémie.

3. Les jeunes éloignés des grandes métropoles : entre autocensure et difficultés d'accès à l'enseignement supérieur

« Les jeunes des zones rurales et des petites villes ne sont pas dans la même situation de départ face à leur avenir que les jeunes des grandes métropoles. Ils ont accès à trop peu d'informations, trop peu de moyens de transport, trop peu de réseaux, trop peu d'opportunités ».

Ces premières lignes du rapport Restaurer la promesse républicaine 301 ( * ) de mars 2020 résument ainsi, de manière très éclairante, l'« addition d'obstacles » auxquels font face dans leurs choix d'orientation les jeunes ruraux, qui ont par ailleurs été confrontés pendant les confinements successifs à des difficultés plus sensibles.

a) La persistance d'inégalités dans l'accès aux études supérieures aux dépens des jeunes ruraux

Un avis du CESE sur la place des jeunes dans les territoires ruraux soulignait, en 2017, d'importantes inégalités entre jeunes issus des territoires ruraux et jeunes urbains en matière d' accès aux études supérieures :

- les parcours post-bac des jeunes ruraux se distinguent de ceux de leurs homologues urbains par des études supérieures plus courtes ;

- la part des jeunes qui disposent d'un diplôme universitaire de second ou troisième cycle est deux fois plus faible en milieu rural (7,3 % des jeunes de 18 à 29 ans ; 15,4 % en milieu urbain) 302 ( * ) .

Ce déséquilibre au profit des cursus courts s'expliquerait principalement par des freins persistants à la mobilité géographique pour les jeunes qui grandissent dans des territoires éloignés des grandes métropoles ; or l' offre locale de formation est plus importante dans les structures accueillant des formations courtes (IUT, sections de technicien supérieur principalement).

Une étude de la DREES de 2020 303 ( * ) confirme la persistance de ces inégalités :

- les jeunes ruraux sont moins souvent en études que les jeunes urbains, y compris en apprentissage (42 % d'étudiants en milieu rural, contre 52 % en zone urbaine) ;

- 31 % seulement de ces jeunes souhaitent atteindre le niveau bac+5 (46 % chez les urbains).

b) L'intérêt d'un accompagnement spécifique pour ces jeunes

Le 29 mars 2021, les représentants du réseau Des territoires aux grandes écoles, créé en 2017 pour aider et conseiller les élèves de lycées situés en milieu rural dans leurs choix d'orientation et pour les accompagner dans leur parcours d'études, ont commenté les causes des inégalités qui éloignent les jeunes ruraux de certains cursus de l'enseignement supérieur.

Le manque d'information, tant des enseignants que des parents, sur l'existence de certaines filières et sur les modalités d'accès aux cursus sélectifs semble être un véritable obstacle aux ambitions de ces jeunes.

S'y s'ajoutent des freins psychologiques tenaces liés à une forme d' « autocensure » . Convaincus que tel cursus et tel métier ne sont « pas pour [eux] », ces jeunes osent d'autant moins se projeter dans des filières d'études prestigieuses ou sélectives (comme les classes préparatoires aux grandes écoles, par exemple) que celles-ci constituent de véritables « mythes » et qu'ils estiment ne pas y avoir leur place.

L'action du réseau Des territoires aux grandes écoles consiste donc, sur la base de ces constats et de ces orientations, en un accompagnement individuel très personnalisé qui s'appuie sur des actions d'information dans les lycées situés en zone rurale ou dans les petites villes éloignées des grandes métropoles.

De plus, ces jeunes et leurs proches sont souvent réticents à envisager d'effectuer leurs études loin de chez eux : les grandes métropoles, et a fortiori Paris leur semblent inaccessibles. Sciences Po a ainsi été considéré comme un modèle intéressant, car les deux premières années dans les campus décentralisés peuvent constituer une première étape avant une installation à Paris .

De ce fait, les représentants de DTGE ont estimé qu'un parcours d'études privilégiant dans un premier temps un établissement de proximité pourrait faciliter par la suite l'accès à un établissement situé dans une grande métropole. Cette remarque rejoint les convictions de la mission d'information qui plaide en faveur d'une offre territoriale diversifiée dans l'enseignement supérieur ; elle souligne en outre l'intérêt de petites structures qui constituent pour certains étudiants le cadre d'une première étape de leur cursus, avant de rejoindre des établissements situés dans des grandes métropoles.

c) Les difficultés liées aux confinements

Selon les témoignages entendus le 29 mars, la crise sanitaire s'est traduite, pour les jeunes ruraux, par des difficultés spécifiques.

Ceux qui ont fait le choix, dicté souvent par des contraintes économiques, de rentrer dans leur famille ont parfois été confrontés, sur un plan concret, à des problèmes de connexion numérique qui restent prégnants dans certains territoires ; à chaque déconfinement s'est également posée la question anxiogène du retour sur le lieu d'études .

Ceux qui ont décidé de rester sur leur lieu d'études et qui ne pouvaient, en raison de distances importantes, rentrer chez eux régulièrement, ont connu les difficultés liées à l'exiguïté de la plupart des logements étudiants, qui ne sont conçus ni pour être à la fois des lieux de vie et d'études, ni pour une occupation constante et de longue durée .


* 286 La délégation sénatoriale aux outre-mer a enrichi la séquence des travaux de la mission d'information dédiée aux problématiques ultramarines : en amont de l'audition conjointe du délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer et la visibilité des outre-mer, le 15 avril 2021, elle a transmis de nombreuses références et documents dont sont issus les développements ci-après.

* 287 « Plus nombreux à étudier en métropole, les étudiants ultramarins à l'épreuve de la distance », Le Monde , 13 février 2020 (témoignage d'une étudiante de 19 ans).

* 288 La présidente de Sciences Ô a été entendue le 22 mars 2021.

* 289 Association des étudiants et stagiaires kanak à Paris et Association Centre pour le destin commun, dont les présidentes ont été entendues le 21 avril 2021.

* 290 Représentation à Paris des institutions de la Nouvelle-Calédonie (gouvernement, congrès et trois provinces).

* 291 Bilan établi en amont de l'audition du délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, le 15 avril 2021.

* 292 Document réalisé à partir des témoignages : des associations des étudiants mahorais dans l'hexagone ; des médiateurs socio-académiques, dont la mission est de favoriser l'intégration des élèves et étudiants mahorais dans leur académie d'accueil afin de prévenir le décrochage scolaire ; et de la Délégation de Mayotte à Paris, qui assure des missions d'accueil, d'information et d'accompagnement en faveur des Mahorais de passage ou installés dans l'hexagone.

* 293 Ces étudiants ont été fortement incités dès le 18 mars 2020 à se confiner en métropole pour éviter de propager le virus dans les outre-mer ; ceux qui résidaient dans les résidences du Crous ont été dispensés de payer le loyer d'avril 2020.

* 294 « Le nouvel appel à l'aide des étudiants réunionnais de l'hexagone », Le Quotidien de La Réunion , 22 mars 2021.

* 295 La Région Réunion a ainsi attribué aux étudiants en mobilité, à compter de mai 2020, un bon de réduction du prix du billet d'avion au départ de la métropole ou « Bon étudiant spécial covid » ; en 2021, un nouveau dispositif a été intitulé « Bon étudiant spécial covid / confinement - couvre-feu 20/21 ».

* 296 L'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France), l'ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France), l'ANESF (Association nationale des étudiants sages-femmes), la FNESI (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers), l'ISNI (Intersyndicale nationale des internes) et le vice-président en charge des affaires de santé de la FAGE.

* 297 Une étude de 2017 sur la santé mentale des étudiants en médecine révélait déjà que 66 % des étudiants déclaraient souffrir d'anxiété - 27 % de dépression - et que 23 % d'entre eux affirmaient avoir déjà eu des idées suicidaires. Une enquête similaire effectuée en 2018 auprès des étudiants sages-femmes parvenait au même constat, sept réponses sur dix faisant état d'un syndrome dépressif et la grande majorité des étudiants interrogés qualifiant leur situation de « mauvaise » ou de « très mauvaise » (source : audition du 3 mai 2021).

* 298 Le rapport revient ci-après sur la thématique des violences dans l'enseignement supérieur.

* 299 Un euro l'heure pour les étudiants en soins infirmiers, selon la présidente de la FNESI, après la récente augmentation de 20 centimes.

* 300 Ces indemnités ne sont de surcroît pas perçues pendant le premier cycle, selon la représentante de l'ANESF.

* 301 Restaurer la promesse républicaine , rapport de la mission « Orientation et égalité des chances dans la France des zones rurales et des petites villes », remis le 5 mars 2020 au ministre de l'éducation nationale par Salomé Berlioux, présidente de l'association Chemins d'avenir.

* 302 Danielle Even et Bertrand Coly, Place des jeunes dans les territoires ruraux , CESE, janvier 2017 (Avis CESE-02), pp.91-93.

* 303 Laurie Pinel, « Études, emploi, ressources : les jeunes ruraux sont-ils différents des jeunes urbains ? », Études et résultats , n° 1155, juillet 2020.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page