F. LE LOGEMENT ET LA CONSTRUCTION, UN ÉCOSYSTÈME
Le secteur du logement était une « chaîne » dont la solidité était celle de son maillon le plus faible. Il faut en avoir une vision écosystémique. Chacun y a sa place et aucun ne peut se passer du maillon suivant ou précédent. Dans ce jeu d'interdépendances, aucun acteur ne peut se sauver tout seul au détriment des autres .
Il faut promouvoir une « chaîne de loyauté » et aider l'ensemble des acteurs à être plus résilients. Les surcoûts liés à la crise devront être partagés au cas par cas en fonction des chantiers et des marges.
G. Part des résidences principales suroccupées
en 2016
Champ : France hors Mayotte, résidences principales (hors studios d'une personne).
Source : Insee, recensement de la population 2016, exploitation complémentaire.
MAINTENIR LA FLUIDITÉ DU PARCOURS RÉSIDENTIEL
S'il y a une chaîne de production dans l'immobilier, il y a aussi un parcours résidentiel dont il faut maintenir la fluidité malgré la crise économique et qui est essentiel à l'équilibre du secteur. Les sortants laissent leur place à de nouveaux entrants dans le parc social, les primo-accédants, notamment les jeunes ménages, permettent à leurs vendeurs d'être eux-mêmes acquéreurs...
H. LES FRANÇAIS INÉGAUX FACE AU LOGEMENT
La crise sanitaire a mis en lumière combien les Français étaient inégaux face au logement, sa taille et son éventuelle surpopulation, l'accès à des espaces extérieurs, son adaptation aux nécessités du télétravail ou sa proximité à un travail essentiel pour la Nation.
Dans une étude parue au mois d'avril, l'Insee a montré que 5 millions de personnes vivaient dans un logement suroccupé, la situation étant exacerbée dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) d'Île-de-France et de la région PACA et pour les familles monoparentales avec de jeunes enfants. À l'inverse l'isolement touche plus particulièrement 2,4 millions de personnes de plus de 75 ans et 1,2 million de personnes handicapées. Enfin, la fracture numérique est bien présente avec une absence de connexion à internet pour près de 12 % de la population, 53 % des plus de 75 ans mais également 3,5 % des enfants dans les familles monoparentales.
On a d'autant plus mal vécu le confinement qu'on est mal logé , c'est ce qu'a confirmé une enquête de l'Institut des hautes études pour l'action dans le logement (Idheal).
Résultats de l'enquête Aux confins du logement de l'Idheal, juin 2020.
La qualité du logement est donc un chantier d'avenir, au même titre que la nécessité de fournir un logement aux travailleurs essentiels à proximité de leur lieu d'activité.