II. UN RÉSEAU CONSULAIRE PLEINEMENT MOBILISÉ

Face à cette crise exceptionnelle, le réseau consulaire a fait preuve d'une mobilisation exemplaire, malgré des moyens limités et des conditions difficiles . Ainsi, la plupart des services fonctionnaient en télétravail, en mode dégradé, sauf pour l'établissement des laissez-passer. Certains postes ont été complètement fermés en raison d'agents infectés par le Covid-19.

Informations publiées sur la page Facebook de l'ambassade de France en Colombie

Partout, les postes se sont attachés à répondre aux nombreux appels téléphoniques, recueillir et synthétiser les besoins et tenir les voyageurs informés des solutions proposées, en lien avec le Centre de crise et de soutien du ministère (CDCS).

Le dispositif mis en place par le ministère des affaires étrangères en lien avec le ministère des transports a consisté à maintenir, quand c'était possible, les vols réguliers (comme aux États-Unis et en Algérie), en sollicitant les autorisations nécessaires, à mettre en place des vols spéciaux avec des tarifs régulés et modérés (ce qui a été fait notamment avec Air France et sa filiale Transavia) et à affréter des vols charters - payés par l'État mais remboursables pour partie par les passagers - à défaut d'autre solution (notamment avec Qatar Airways).

De manière inédite, l'État a également affrété un navire pour rapatrier les autocaristes bloqués au Maroc (traversée spéciale Tanger-Sète opérée par la compagnie Balearia).

Navire de la compagnie Balearia

Très souvent, nos postes consulaires ont dû se comporter en véritables agences de voyages , publiant des informations sur les transports disponibles, organisant le regroupement des ressortissants présents dans le pays en affrétant des cars ou des vols intérieurs (Pérou), négociant les conditions et les autorisations avec les autorités locales.

Informations publiées sur la page Facebook de l'ambassade de France aux Philippines

Les agents consulaires ont parfois subi les critiques et les reproches de voyageurs désorientés et impatients. Ils ont pu être mis en difficulté par le comportement irresponsable de certains d'entre eux (qui, par exemple, renonçaient au dernier moment à prendre un vol de retour auquel ils s'étaient inscrits). Ils ont, en tous cas, accompli leur mission avec beaucoup d'engagement et de professionnalisme .

Il faut par ailleurs souligner les innovations mises en place à la faveur de cette crise. C'est par exemple le cas de l'application « SOS un toit », gérée par une start-up à l'initiative du ministère des affaires étrangères, et qui vise à mettre en relation des touristes français bloqués à l'étranger et des Français résidant hors de France et proposant des hébergements. Plus de 5 500 places ont pu être proposées par ce canal.

Visuel de l'application « SOS un Toit »

Des outils innovants ont aussi été créés rapidement p our mieux informer et partager l'information : boucle Whatsapp réunissant les élus français de l'étranger et plusieurs directions du ministère des affaires étrangères, « task force » coronavirus du ministère dotée d'une adresse mail dédiée...

Les sénateurs représentant les Français hors de France, comme le reste des élus, ont été un relais très précieux.

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