F. DÉBATTRE AUSSI DES MIGRATIONS AU PLAN MONDIAL

La question des migrations doit aussi être prise en compte à l'échelle mondiale. Or ce dossier est resté jusqu'à présent le parent pauvre des instances internationales et des grands rendez-vous mondiaux.

Le système onusien ne comprend pas d'organisation spécifiquement dédiée aux migrations .

L'ambition de M. Kofi Annan, en 2003, d'instaurer une « gouvernance mondiale des migrations » reposant sur l'instauration d'un groupe mondial sur la migration (GMM ), composé des grandes agences de l'ONU, des commissions régionales des Nations-Unies, de l'OIT, du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme et de l'Organisation internationale des migrations (OIM), sur l'organisation, tous les sept ans, d'un « Dialogue de haut niveau » (DHN ) et la tenue annuelle d'un « Forum mondial sur les migrations et le développement » (FMMD ), n'a pas rencontré la dynamique espérée.

Le traitement de cette question par de nombreux acteurs et dans le cadre de multiples espaces de dialogue reste fragmenté . Il faudrait tendre vers une organisation institutionnelle plus structurée

Il n'existe, en outre, aucune convention internationale sur les droits des migrants. Seul instrument à l'échelle mondiale, la convention des Nations unies de 1990 sur les travailleurs migrants et leurs familles n'a été signée que par 48 Etats, qui tous sont des pays en développement.

La tenue le 19 septembre prochain d'un sommet consacré aux déplacements massifs de réfugiés et de migrants sous l'égide du président de l'Assemblée générale des Nations unies devrait être l'occasion de débattre des migrations à l'échelle mondiale, démarche qui, compte tenu du caractère global de cette problématique, mérite d'être encouragée.

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