CLOTURE DU COLLOQUE
INTERVENTION D'ANNIE DAVID, PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES DU SÉNAT
Je conclus à présent ce colloque, et non la discussion.
Avec mes collègues sénatrices, nous avons souhaité organiser un colloque au Sénat afin de dresser le bilan de l'année de la Grande Cause nationale, mais aussi parce que nous sommes à l'écoute des parents. Tout au long de la journée, j'ai ressenti leur envie de s'exprimer. Dans le plan autisme à venir ou même au-delà, nous devrions réfléchir à une institution permanente dans laquelle les parents et les professionnels de tous les secteurs ainsi que les acteurs de la société civile pourraient échanger afin de découvrir les solutions à mettre en oeuvre en accompagnement du plan autisme.
L'année 2012 a présenté de nombreux temps forts, insuffisamment relayés dans les médias :
• les nouvelles recommandations de la HAS permettront
notamment de changer le regard sur l'autisme ;
• une vaste campagne nationale de sensibilisation et
d'information a été lancée dans tous les médias,
qui a malheureusement été éclipsée par les
campagnes électorales ;
• des congrès et rencontres se sont tenus dans
plusieurs villes ;
• le Conseil économique, social et
environnemental a publié un avis sur saisine de l'Assemblée
nationale, ce qui prouve la sensibilisation des politiques à la question
de l'autisme ;
• des initiatives ont vu le jour grâce à
l'implication des parents et des associations.
Ce colloque représente la contribution du Sénat à cette année de Grande Cause. Au-delà des paroles, il s'agit à présent d'aborder le temps de l'action car de nombreuses démarches restent à accomplir pour garantir aux personnes autistes un accompagnement de qualité tout au long de leur vie. Je sais que les familles ressentiraient de la colère et du désespoir si le prochain plan autisme s'avérait être en deçà de leurs attentes.
La recherche fondamentale et appliquée doit être soutenue. Il est également nécessaire d'améliorer le dépistage et le diagnostic précoces pour permettre une prise en charge adaptée dès le plus jeune âge. La formation de l'ensemble des intervenants joue un rôle majeur dans l'évolution de la pratique professionnelle pour éviter les ruptures de parcours. En outre, l'éducation nationale et l'ensemble des personnels accompagnants sont impliqués dans le parcours scolaire des enfants, qui en grandissant puis vieillissant doivent continuer à bénéficier d'un accompagnement de qualité qui réponde à leurs besoins. Le vieillissement est le point le moins souvent abordé. C'est la raison pour laquelle nous souhaitions évoquer dans ce colloque l'ensemble du parcours de vie de la personne autiste, de la naissance au grand âge.
Le lien social, les loisirs sont rarement évoqués mais représentent des éléments importants. Le troisième plan autisme devra prendre en compte l'ensemble de ces enjeux et offrir les conditions d'une nouvelle dynamique en s'appuyant sur le socle de connaissances déjà en notre possession.
Applaudissements