4. Deux pays sur la défensive et dans l'expectative
C'est pourquoi, aujourd'hui, la Bulgarie et la Roumanie sont deux pays sur la défensive et dans l'expectative. En effet, un rapport récapitulatif de la Commission dans le cadre du MCV vient de paraître et les conclusions sont négatives, et une décision sur l'élargissement de Schengen doit être prise à l'automne.
Les événements politiques en Roumanie, où des élections générales auront lieu à l'automne, ont inquiété les chancelleries et la Commission européenne, dans la mesure où les réformes demandées par la Commission dans le cadre du MCV ne sauraient être seulement l'adoption d'un programme législatif mais impliquent un consensus politique et social fort pour assurer l'efficacité de leur mise en oeuvre. L'optimisme est un peu moins grand aujourd'hui qu'au printemps, mais on ne saurait préjuger des prochaines élections, ni de la capacité de la Roumanie de rebondir.
Il convient, de surcroît, de garder en mémoire que la crise économique vient peser sur le redressement de la Bulgarie et de la Roumanie et impose une politique d'ajustements et de rigueur aux deux États membres les plus pauvres de l'Union puisqu'aussi bien leur richesse produite par habitant reste inférieure à la moitié du niveau européen (44 % pour la Bulgarie et 46 % pour la Roumanie) et leur population diminue.
C'est dans ce contexte qu'une délégation de votre commission composée de MM. Simon Sutour, Sénateur du Gard (groupe Socialiste), Président de la commission des affaires européennes, Jean-François Humbert, Sénateur du Doubs (groupe UMP), Secrétaire du Sénat, et Michel Billout, Sénateur de la Seine-et-Marne (groupe CRC), Vice-président de la commission, et Mmes Catherine Morin-Desailly, Sénatrice de la Seine-Maritime (groupe UCR), Vice-présidente de la commission, et Bernadette Bourzai, Sénatrice de la Corrèze (groupe Socialiste), Vice-présidente de la commission s'est déplacée en Roumanie et en Bulgarie en mai dernier.