II. APPLIQUER UNE STRATÉGIE COMMUNE D'ACTION
A. RECENTRER LE PILOTAGE DE LA STRATÉGIE À L'INTERNATIONAL
1. Conforter le rôle d'Atout France comme opérateur pivot de la promotion internationale
La loi du 22 juillet 2009 de modernisation et de développement des services touristiques a confié à Atout France la responsabilité de définir la stratégie nationale de promotion de la « destination France », conformément aux orientations arrêtées par l'Etat.
Deux ans après, la fusion de l'ex Maison de la France et de l'ex Odit France apparaît comme un succès. On constate une véritable synergie entre les différentes missions d'Atout France, et l'ensemble des personnes que vos rapporteurs ont auditionnées s'accordent sur la compétence et l'efficacité de l'Agence.
Aussi, compte tenu de la contrainte budgétaire qui s'impose à tous et dans la mesure où il n'est pas proposé d'augmenter la dotation d'Atout France, sans redéploiements budgétaires, la piste évoquée de l'optimisation de la taxe de séjour pourrait apporter une solution.
2. Renforcer la représentation des collectivités locales dans la gouvernance d'Atout France
Néanmoins, une limite apparaît : celle des moyens financiers. Atout France fonctionne de manière partenariale. Il ne peut être crédible vis-à-vis des collectivités territoriales ou des acteurs publics et privés du tourisme qu'il conseille, qu'à la condition de pouvoir prendre en charge sa part des projets. L'adage bien connu, « le payeur est le décideur », s'applique également en matière de promotion touristique. C'est pourquoi, vos rapporteurs proposent de renforcer la représentation des collectivités locales dans la gouvernance de l'opérateur.
1 La loi n° 2010-237 du 9 mars 2010 de finances rectificative pour 2010, dite « loi Grand emprunt », mobilise 4,5 milliards d'euros en faveur de l'économie numérique dont 2 milliards sont consacrés aux infrastructures de réseaux et 2,5 milliards aux usages numériques.