E. L'ORGANISATION DES NATIONS-UNIES : UN MONDE EN SOI

La présente partie ne serait pas complète sans une présentation de l'ONU, l'organisation internationale par excellence, et qui présente par elle-même un réel enjeu budgétaire (560,5 millions d'euros de crédits demandés en loi de finances pour 2011 au titre des contributions obligatoire de la France, OMP comprises).

L'ONU concentre, parfois de manière presque caricaturale, certaine des caractéristiques des OI décrites auparavant. Les enjeux de maîtrise du budget et de répartition de la charge entre Etats au travers des systèmes de quotes-parts y sont particulièrement marqués.

1. Un organigramme très vaste

Le schéma ci-après synthétise l'organigramme du « système des Nations Unies », constitué des six organes principaux de l'ONU, auxquels ont été ajoutés au fil du temps divers organismes, institutions et programmes ayant une vocation plus spécifiques.

Pour faire tourner une telle « machine », il faut disposer d'une infrastructure administrative solide : le seul secrétariat de l'ONU au sens strict comprend ainsi 44 000 fonctionnaires, répartis sur tous les continents . Ce chiffre est évidemment conséquent pour une OI, d'autant qu'il ne résume pas l'univers des Nations Unies, ne comprenant, par exemple, ni les diplomates des pays membres ni les troupes participant aux OMP. Il peut toutefois être relativisé si on le compare à la taille de l'administration d'une collectivité comme la ville de Paris, qui compte environ 46 000 fonctionnaires, chargés de missions d'une nature certes très différente.

2. La présence de presque tous les pays

Presque tous les pays du monde sont représentés à l'ONU, puisque 192 Etats en sont membres .

Si cette universalité est évidemment conforme à la vocation-même des Nations Unies, elle ne facilite pas toujours la prise de décision.

En particulier, comme cela sera précisé ci-après, le budget relève de l'assemblée générale de l'ONU, au sein de laquelle tous les membres sont représentés selon le principe d'une voix par pays, quels que soient sa taille ou le poids de sa contribution. En outre, si le vote est théoriquement possible, le consensus est la règle tacite dans le domaine financier.

3. Un processus budgétaire rigide

Le processus budgétaire est rigide. Il convient de distinguer plusieurs types de discussions, dont les enjeux diffèrent :

- les débats portant sur le niveau des dépenses, d'une part, qu'il s'agisse du budget général de l'organisation ou bien du financement des OMP ;

- les débats sur les quotes-parts de chaque Etat au sein de ces budgets. Lesdites quotes-parts diffèrent, là aussi, entre le budget ordinaire et les OMP.

a) Les budgets de l'ONU

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