G. RÉPONSES DE L'AMBASSADE DE FRANCE EN ITALIE
Question 1
a) Description de l'architecture du système d'enseignement secondaire en Italie
En Italie, lorsqu'on parle d'enseignement on parle d'instruction et non d'éducation ; le ministère compétent est le Ministère de l'Instruction de l'Université et de la Recherche (MIUR). Les méthodes d'enseignement visent plus la transmission de contenus/savoirs que la formation de l'esprit et l'éducation au sens où nous l'entendons en France.
L'école est obligatoire de 6 à 16 ans soit pendant 10 ans mais par ailleurs, tous les élèves ont une obligation de « formation » jusqu'à 18 ans ou d'apprentissage à partir de 15 ans :
1/ soit dans l'enseignement scolaire, jusqu'en 2 ème année du second degré
2/ soit en formation professionnelle initiale
Enseignement primaire et secondaire |
Durée des études |
Age des élèves |
Diplôme de fin d'études |
Enseignement primaire - Scuola primaria |
5 ans |
5/ 6-11 ans |
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Enseignement secondaire du 1er degré - Scuola media |
3 ans |
11-14 ans |
« Licenza media » |
Enseignement secondaire du 2nd degré (général) |
5 ans en 2 cycles 1. biennio - 2 ans 2. triennio - 3 ans |
14-19 ans |
« Esame di Stato » |
Enseignement secondaire du 2nd degré technique ou professionnel |
5 ans en 3 cycles : 1. biennio - 2 ans 2. biennio - 2 ans 3. dernière année |
14-19 ans |
- « Diploma di qualifica » en fin de 2nde année - « Esame di Stato » en fin de 5 ème année |
A l'issue du collège, les élèves peuvent s'orienter vers trois grandes voies :
1/ vers l'enseignement général et technique, soit dans les lycées, soit dans les instituts techniques, soit dans les instituts professionnels
2/ ou vers la formation professionnelle relevant de la compétence des Régions, dispensée dans les agences de formation accréditées sur tout le territoire national
3/ ou vers la formation technique supérieure (IFTS) réorganisée en 2008 et prévoyant des cours dans les Istituti Tecnici Superiori - ITS - confiés aux Régions.
Enseignement secondaire du second degré
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Lycée d'enseignement général Lycée classique Lycée scientifique Lycée linguistique Lycée musique et danse Lycée scientifique, option sciences appliquées Lycée sciences humaines, option socio-économie Lycée artistique |
de 14 à 16 ans et de 16 à 19 ans |
Institut technique A/ Secteur économique 1. Administration, Finances et Marketing 2. Tourisme B/ Secteur technologique 3. Mécanique, Mécatronique et Énergie 4. Transports et Logistique 5. Électronique et Électrotechnique 6. Informatique et Télécommunications 7. Graphisme et Communication 8. Chimie, Matériaux et Biotechnologie 9. Système de la Mode 10. Techniques agraires, Agroalimentaire et Agro-industrie 11. Constructions, Environnement et Territoire |
de 14 à 16 ans et de 16 à 19 ans |
Institut professionnel A/ Secteur des services 1. Services pour l'agriculture et le développement rural 2. Services socio-sanitaires 3. Services pour l'oenogastronomie et l'hôtellerie 4. Services commerciaux B/ Secteur de l'industrie et de l'artisanat 5. Productions artisanales et industrielles 6. Entretien et assistance technique |
De 14 à 16 ans et de 16 à 19 ans |
Institut d'art |
14-19 ans |
Formation professionnelle initiale (régionale) |
à partir de 15 ans |
Enseignement et formation technique supérieure |
15-21 ans |
Source : Rapport Eurydice Italie - 2010
b) L'Italie a-t-elle un « collège unique » ?
Le collège, encore appelé communément « scuola media », est aujourd'hui désigné dans les textes officiels comme « école secondaire de premier degré ». Il dure trois ans et non quatre comme en France, alors que le lycée est d'une durée de cinq ans.
De fait, c'est un collège unique car il est commun à tous les élèves de 11 à 14 ans, quel que soit leur niveau.
c) Différentes filières d'enseignement accessibles aux 11-16 ans
Si pour les élèves de 11 à 14 ans, il existe une filière unique, le collège, en revanche de 14 à 16 ans, les élèves sont déjà répartis dans différents types de lycées, pour suivre le cycle appelé « biennio ».
Depuis la rentrée 2010, le nombre des filières a été réduit dans les lycées. Des 500 options dues à la démultiplication des anciennes expérimentations et des projets, on passe à 6 lycées, soit 14 filières différentes.
d) Réformes et débats récents
La réforme des collèges date de 2004 ; elle est entrée en vigueur en 2009. Celle des lycées date de 2006 ; elle a commencé à se mettre en place à la dernière rentrée scolaire 2010-2011.
Par ailleurs, une loi sur l'apprentissage à 15 ans, en remplacement de la dernière année d'obligation scolaire, a été adoptée en 2010, renforçant une loi de 2003. Ces nouvelles dispositions concernant l'apprentissage peinent à se mettre en place.
e) Autres politiques publiques visant les jeunes de cet âge (dont politiques urbaines)
Il n'y a pas en Italie de programme national de « politiques urbaines » à proprement parler.
Les politiques d'intégration des publics « à risques » sont plus locales ou régionales que nationales.
Le ministère de l'Instruction ne définit pas une cartographie équivalente à celle du réseau « Ambition réussite » en France mais définit comme « zones à risques » en particulier les grandes villes et tout le Mezzogiorno.
Dans cette optique, le Ministère accorde, chaque année, aux établissements scolaires via les rectorats (USR) des financements aux projets éducatifs portant une attention prioritaire aux élèves en situation d'abandon scolaire, aux élèves nomades et aux élèves d'immigration récente, notamment dans les zones dites à risques.
Circulaire ministérielle : http://www.istruzione.it/web/istruzione/prot3152_10
Lors des premières propositions pour la réforme, la ministre suggérait l'ouverture de classes « pont » pour l'accueil des enfants issus de l'immigration. Cette proposition n'a pas eu de suite car elle a été violemment rejetée par les syndicats enseignants qui y voyaient une ghettoïsation des immigrés.
Les autres politiques publiques concernant les jeunes de 11 à 16 ans portent sur les grands domaines suivants :
1. Le handicap
Les politiques concernant les jeunes handicapés « à besoins éducatifs spéciaux » reçoivent un fort soutien à la fois de l'Etat et des régions. Les jeunes handicapés sont pleinement intégrés dans le parcours scolaire ordinaire et des « enseignants et assistants de soutien » sont mis à leur disposition. Une région comme l'Emilie Romagne apparaît comme une référence européenne dans ce domaine.
Le Sénat italien vient d'approuver une loi (18 octobre 2009) reconnaissant la dyslexie, la dysgraphie/la dysorthographie et la dyscalculie comme des handicaps méritant un traitement particulier.
De ce point de vue, l'Italie a toujours été à la pointe des politiques en faveur de l'intégration des jeunes à « besoins éducatifs spéciaux ».
2. La prévention des dépendances
Une politique de prévention est proposée par les établissements scolaires en coordination avec les Services locaux du ministère de la Santé.
Le Ministère de la Jeunesse, de son côté, gère un « Observatoire national du malaise des jeunes lié aux dépendances ». C'est un problème de premier plan en Italie.
3. La sécurité routière
Le Ministère de l'Instruction propose dès l'école primaire des programmes d'information sur la sécurité routière et prépare en dernière année de collège les élèves au permis de conduire pour les 2 roues. Statistiquement, les routes italiennes sont parmi les plus meurtrières pour les jeunes.
Question 2
a) Éléments de diagnostic sur l'échec scolaire et l'inégalité des chances
Les résultats moyens des élèves italiens âgés de 15 ans sont, selon l'étude ODCE PISA, parmi les plus bas de l'OCDE bien que les dépenses d'éducation par élève soient élevées. De nombreuses enquêtes internationales montrent que les résultats des Italiens plus jeunes sont bien meilleurs que ceux de leurs aînés, ce qui indiquerait une faiblesse assez importante du système secondaire.
Seule la moitié de la population accède au lycée, alors que la proportion est de deux tiers dans la zone OCDE prise comme un tout.
Source : http://www.oecd.org/officialdocuments/displaydocumentpdf/?cote=eco/wkp(2009)68&doclanguage=en
Par ailleurs, on appelle en Italie les « invisibles » les 10,5 % des jeunes de 15-24 ans qui n'étudient pas, ne travaillent pas et qui ne cherchent pas non plus de travail. Les deux tiers de ces « invisibles » habitent dans le Sud de l'Italie.
Source : www.corriere.it
b) Principaux déterminants de la réussite ou des difficultés des jeunes
L'inégalité des chances dans le système éducatif italien est décrite dans une étude italienne réalisée à partir des enquêtes PISA conduites en 2000 et 2003 sur 15 000 jeunes de 15 ans.
L'inégalité varie selon :
- le type d'établissements (lycées, instituts techniques et professionnels) : les élèves des instituts professionnels sont de niveau inférieur à ceux des instituts techniques, eux-mêmes inférieurs à ceux des lycées
- les régions : les élèves du Nord de l'Italie obtiennent de meilleurs résultats que ceux du Sud et des îles
- les matières : les résultats en lecture et sciences sont meilleurs qu'en mathématiques
- le niveau d'étude des parents : les parents des régions du nord sont plus diplômés que ceux du centre et du sud ; les parents des élèves de lycées sont plus diplômés que ceux des élèves d'instituts professionnels et techniques
- Le niveau socio-économique de la famille recoupe en partie les disparités entre le Nord et le Sud
Source : http://www.iperbole.bologna.it/iperbole/adi/XoopsAdi/uploads/PDdownloads/sfoglialeq.pdf
Cette étude est confirmée par le « Rapporto sulla scuola in Italia 2010» de la Fondazione Giovanni Agnelli.
c) Différenciations en fonction de l'origine sociale, territoriale ou ethnique
Les différenciations territoriales sont importantes entre le nord et le sud :
Un article de La Repubblica (24/02/10) résume parfaitement la situation :
« Etre un étudiant du Nord (de l'Italie) signifie avoir, au départ, 68 points d'avance, selon le calcul des compétences établis par l'OCDE, par rapport à un camarade du Sud. Et ceci parce que, à dépense égale de l'état, les écoles des régions septentrionales (Veneto, Emilia Romagna, Trentino, Lombardia), sont infiniment meilleures que celles des régions méridionales : aujourd'hui, un adolescent de 15 ans qui étudie dans le Sud a une préparation égale à celle d'un adolescent de 13 ans dans le Nord ; il y a 2 ans de différence de « niveau de compétence ».
« De fait, 30 % des élèves méridionaux ne rejoint pas le « seuil minimum de compétence » qui, selon les standards européens, est le premier degré pour ne pas devenir marginal ou exclu. Cela signifie que pour cette tranche de jeunes, les portes sont déjà closes. »
« A ces différences anciennes et jamais résorbées (différences sociales), s'ajoutent des différences plus récentes telles que l'accès aux nouvelles technologies ; les ados italiens sont semblables à leurs camarades européens pour l'accès à l'ordinateur (91 % des adolescents de 15 ans en possèdent un). Cependant, au niveau scolaire l'usage de l'ordinateur est moins bien diffusé, si bien que 50 % des élèves italiens y ont accès à l'école contre 60 % dans le reste de l'Europe ; mais la différence est surtout territoriale : on compte un ordinateur pour 5 élèves à Bolzano contre un pour vingt sept élèves à partir de Naples. »
Source : http://www.repubblica.it/scuola/2010/02/24/news/divario_nord-sud-2409892/index.html?ref=search )
Les différenciations sont souvent d'ordre socio-culturel :
En Italie, l'impact du milieu familial au niveau individuel est moins important que dans la zone OCDE en général mais la famille a une plus grande influence dans le choix de l'école.
« Si l'incidence du milieu social est moindre que dans de nombreux autres pays membres, elle passe essentiellement par une sorte d'auto discrimination résultant du choix des familles entre les différents types d'établissements secondaires du deuxième cycle. » (rapport OCDE 2009).
Les différenciations sont aussi liées aux origines ethniques des élèves :
Selon le rapport de l'OCDE en 2009, les élèves nés hors du pays et ceux qui ne parlent pas la langue nationale à la maison obtiennent des résultats substantiellement plus bas que ceux des natifs.
L'impact du milieu familial, associé au statut d'immigré ou de locuteurs non natifs, est légèrement plus élevé en Italie que dans la moyenne de la zone OCDE.
Question 3
a) Politiques d' « éducation prioritaire » et politiques urbaines mises en oeuvre
La question des politiques urbaines et de l'éducation prioritaire ne se pose pas en Italie sur le même mode qu'en France car si des écarts de ressources sont importants, ils se situent entre des régions et non entre le centre et la périphérie des villes.
L'article suivant sur Milan, et publié en 2005, résume la situation :
« Des écarts de ressource importants mais une absence de polarisation spatiale
L'Italie est le pays de l'Union européenne qui connaît les plus grands écarts de richesse entre régions.
Dans la plus riche d'entre elles, la Lombardie, la question sociale revêt un caractère géographique, mais elle n'oppose pas les centres aux périphéries, ou des quartiers défavorisés à des quartiers défavorisés. Milan se caractérise par une relative proximité spatiale entre les groupes sociaux.
A Milan comme ailleurs, une relative homogénéité sociale de l'espace métropolitain et l'importance de la cellule familiale comme premier lieu de sociabilité expliquent que la question sociale n'ait qu'un faible écho au niveau des quartiers.
Une prise de conscience sociale récente
Cette dimension sociale est récente dans les politiques urbaines. Elle est devenue explicite dans la procédure des contrats de quartiers mise en place par l'État en 1997. Toutefois le champ d'intervention est limité à l'échelle de micro-territoires de logements sociaux dégradés.
L'auteur du rapport note que les programmes européens de type URBAN ont contribué à cette prise en compte de la composante sociale du développement des territoires. Cependant, les opérations urbaines ressortent plus d'une logique d'opportunités (conjoncture favorable de capitaux privés mobilisés autour de projets stratégiques, disponibilité de ressources publiques...) sur lesquelles viennent, dans le meilleur des cas se greffer des opérations de rénovation du parc populaire.
Cette étude participe d'une analyse comparée de la ségrégation et des politiques publiques sur cinq territoires européens (Barcelone, Berlin, Milan, le Grand Londres et l'Île-de-France). »
Afin de remédier à l'écart entre le nord et le sud, le système scolaire italien s'appuie essentiellement sur le « Programma Operativo Nazionale » (PON) qui repose sur les fonds structurels européens. Le PON appelé «La Scuola per lo Sviluppo» («L'école pour le développement ») est un des sept programmes PON prévus par le Cadre Communautaire de Soutien ( Quadro Comunitario di Sostegno - QCS) . Le PON « Scuola » réunit l'aide du Fonds social européen (FSE) et le Fonds européen de développement régional (FEDER). Il est géré par la Direction générale des affaires internationales du Ministère de l'Instruction.
Sont éligibles au PON les écoles publiques des six régions du Mezzogiorno, autrement dit : la Basilicate, la Calabre, la Campanie, les Pouilles et la Sicile.
Le montant des subventions s'élève à 830 M€.
Les objectifs principaux de ce programme pour la période 2007-2013 sont les suivants :
- la réduction du phénomène d'abandon scolaire
- le développement de la société de la connaissance et de l'information
- l'amélioration des connaissances de base
- le soutien à la mobilité des jeunes et le développement des instruments pour la garantir
- l'intégration au monde du travail (stage, validation des compétences, certifications)
- le développement de la formation continue
- la formation des enseignants et du personnel scolaire
- le renforcement de l'égalité des chances
- le développement d'une culture environnementale
http://archivio.pubblica.istruzione.it/fondistrutturali/pon/pon.shtml
http://archivio.pubblica.istruzione.it/fondistrutturali/documenti/obiettivi_servizio.shtml
b) Fondements, histoire et principaux débats dont elles font l'objet
Les débats en cours ne concernent pas directement les « politiques urbaines » ou d' « éducation prioritaire » mais la réorganisation des lycées et instituts techniques et professionnels, les disciplines enseignées...
Source : «9. Riforme in corso e argomenti di dibattito in ambito educativo»
En outre, le « Rapporto sulla scuola in Italia 2010» de la Fondazione Giovanni Agnelli souligne un autre débat : celui du fédéralisme scolaire. La discussion s'est concentrée jusqu'à maintenant, précise ce rapport, sur les niveaux essentiels des prestations, financées par l'Etat et distribuées aux Régions comme « input » (organisation des moyens, programmes, dimensions des classes, etc.). Cependant, ajoutent les auteurs de ce rapport, le fédéralisme doit, pour pouvoir dépasser les écarts territoriaux, se fonder sur des objectifs quantifiables de « output », que les régions s'engagent à atteindre et l'Etat à financer, en utilisant les 3,2 milliards d'euros annuels qui seraient économisés grâce au fédéralisme fiscal. Deux objectifs sont fixés : un niveau minimum de compétences, mesuré par l'Etat, pour au moins 95 % des élèves de 16 ans de la Région ; et une réduction du taux d'abandon sous la barre des 10 %.
c) Politiques visant des territoires ou des individus ?
Le site du Ministère de la jeunesse rappelle que les Accords du Programme Cadre avec les Régions et les Provinces Autonomes de 2007 et 2008 prévoient un fonds de 60 millions d'euros à destination des organismes régionaux (pour chacune des années 2007 et 2008). Les ressources sont réparties selon les critères déjà en vigueur pour la répartition du Fonds pour les politiques sociales. Les objectifs région par région sont publiées sur le site du Ministère de la jeunesse.
Source : http://www.gioventu.gov.it/Dipartimento-Informa/Politiche-Giovanili.aspx
D'après le rapport Eurybase 2008/2009, il existe des mesures spécifiques en faveur des enfants/élèves immigrés et appartenant à des minorités ethniques :
Le Ministère de l'éducation italien a publié en 2006 un guide pour l'accueil et l'intégration des élèves étrangers, document qui a pour objectif de fournir, outre un cadre normatif de référence, quelques suggestions d'ordre administratif et didactique, afin de favoriser aussi bien l'intégration des élèves étrangers dans l'école qu'une scolarité et une formation réussies.
Source : http://www.pubblica.istruzione.it/normativa/2006/cm24_06.shtml
Il n'est pas prévu, dans le cadre de l'intégration des élèves étrangers, d'enseignants de soutien, à moins que les élèves concernés soient dans une situation de handicap, dans quel cas, ils bénéficient des mêmes mesures de soutien que celles prévues pour les élèves italiens. Cependant, on note une présence importante de médiateurs linguistiques et culturels mis à disposition des organismes locaux ou d'autres organismes et associations territoriales, afin de favoriser la communication des enseignants et autres acteurs scolaires avec les élèves et leurs familles.
Le Ministère de l'Instruction (MIUR) a envoyé à tous les établissements, le 8 janvier 2010, une circulaire ministérielle contenant des « indications et recommandations pour l'intégration d'élèves de nationalité non italienne ». Par ce texte, le Ministère prévoit des ressources financières afin d'aider les écoles à insérer les enfants étrangers. La proportion d'élèves non italiens ne devra pas dépasser 30 % des inscrits. Des dérogations sont possibles. A l'école primaire et au collège, un quota d'heures d'enseignement de la seconde langue vivante peut être utilisé afin de renforcer l'enseignement de l'italien pour les élèves étrangers.
Source : http://www.flcgilcaserta.it/news_dett.php?recordID=1657
Question 4 et 5
Nos recherches en vue d'un bilan national des actions menées en matière de politique urbaine et d'éducation prioritaire visant les publics de 11 à 16 ans ont été infructueuses. Tout laisse penser qu'il n'y en a pas, dans la mesure où comme le démontrent les différentes sources citées, il s'agit essentiellement d'expériences locales ou régionales. Seuls sont accessibles les bilans du PON dont les résultats (publiés en 2010) de la phase 1 de l'objectif F « Promouvoir la réussite scolaire, l'égalité des chances et l'intégration sociale » sont largement positifs.
http://archivio.pubblica.istruzione.it/fondistrutturali/allegati/rapporto_audit_faseI_estensiva_primo_ciclo.pdf
http://archivio.pubblica.istruzione.it/fondistrutturali/documenti/obiettivi_servizio.shtml
En matière de prospective, il existe des études des Ministères de la Justice et de l'Intérieur mais qui portent essentiellement sur les publics plus âgés, de 16 à 30 ans.