E. PROGRAMME DE LA PRÉSIDENCE HONGROISE DE L'UNION EUROPENNE
Invité à intervenir devant l'Assemblée S.E M. Istvan Kovaæs, ambassadeur de Hongrie auprès de l'OTAN, représentant le ministre des affaires étrangères de Hongrie et la présidence entrante hongroise de l'Union européenne a dénoncé l'impasse politique à laquelle ont abouti, selon lui, l'Union européenne et l'OTAN. Il appelle de ses voeux une entente politique complète entre les deux organisations.
Plusieurs formes de coopération parmi lesquelles l'initiatives SAC (capacité aérienne de sécurité) qui voit quatorze pays disposer de trois avions C 17 soulignent la possibilité d'une coopération renforcée entre les deux organisations.
Elles invitent parallèlement à aller plus loin en matière de synergie entre tous les acteurs de la PSDC. Cette politique rencontre, aux yeux du représentant hongrois, de nombreux succès, le Traité de Lisbonne permettant la mise en place d'une nouvelle structure institutionnelle. Il est néanmoins nécessaire de lui conférer une véritable ambition politique. Celle-ci est rendue nécessaire par les nouvelles menaces comme les mesures d'austérité. La présidence hongroise de l'Union européenne entend à cet égard s'appuyer sur l'Agence européenne de défense pour favoriser un véritable partage de responsabilités.
M. Kovaæs a par ailleurs souligné la nécessité de renforcer lea coopération entre l'Union africaine et l'Union européenne, sur la base de qui a pu être réalisé depuis 2008.
M. René Rouquet (Val-de-Marne - SRC) a souhaité interroger l'ambassadeur hongrois sur les ambitions de son pays en matière des PSDC alors qu'il vient d'accéder à la présidence de l'Union européenne :
« Dans le cadre de la présidence de l'Union européenne, la Hongrie a-t-elle l'intention de faire progresser la politique de sécurité et de défense commune en recherchant le consensus au titre des futures coopérations, comme la coopération structurée permanente qui est prévue dans le Traité de Lisbonne et la chaîne de commandement des opérations militaires européennes ? ».
Le représentant hongrois a tenu à être rassurant :
« Ma réponse est oui : nous ferons tout ce qui en notre pouvoir et, bien sûr, en recherchant le consensus. La Hongrie seule ne fera pas le printemps et je suis persuadé que tous les membres seront à la hauteur pour aller de l'avant, sans quoi nous ne pourrons pas relever les défis sécuritaires du XXI ème siècle.
La Hongrie apportera, bien sûr, son soutien. Pour la première fois, ce n'est pas le ministre des affaires étrangères ou le ministre hongrois de la défense qui sera assis au pupitre, mais « le représentant ». Nous ferons tout notre possible et nous sommes très optimistes. »