III. LA GESTION CONCRÈTE DE LA CRISE DANS LES ALPES-MARITIMES
• M. Jean-Marie Carteirac, directeur
départemental des Territoires et de la Mer et Colonel Patrick
Bauthéac, directeur départemental du service d'incendie et de
secours des Alpes-Maritimes
Je suis le directeur départemental des Territoires et de la Mer des Alpes-Maritimes, c'est la nouvelle appellation. Il s'agit de la fusion de l'ex-direction départementale de l'Équipement, de l'Agriculture et de la Forêt et des Affaires maritimes.
Je vais essayer d'apporter quelques réponses aux questions qui ont été posées, notamment sur les Alpes-Maritimes, par rapport à l'interpellation de Laurent Michel.
A. TRAVAUX SUR LA SISMICITÉ DANS LES ALPES-MARITIMES
Dans les Alpes-Maritimes, on a des PPR mouvements de terrain et sismiques qui sont de faux PPR sismiques. Ce sont des PPR mouvements de terrain, mais comme la sismicité n'est pas toujours très bien connue, on l'a élargie à la sismicité.
Depuis plusieurs années, des travaux scientifiques ont été menés pour reprendre et approfondir cette connaissance. Plusieurs travaux ont été réalisés par différents organismes, pour arriver à un zonage et aboutir aujourd'hui à la fameuse bulle de vulnérabilité qu'on a beaucoup de mal à trouver et à définir.
Dans les années 1990, une étude a été réalisée sous l'égide du BRGM pour essayer d'établir des scénarios de référence sur les dommages envisageables et essayer d'établir des microzonages sur ce secteur. Un projet de recherche européen a ensuite travaillé plus sur l'évaluation des dommages, notamment par rapport aux bâtiments.
Quel serait le comportement des bâtiments, sachant que sur le département, comme ailleurs, on a à la fois un vieux patrimoine et un patrimoine récent ?
Jusqu'à quelque temps de cela, on a travaillé sur des modèles, sur l'ensemble de la commune, plus particulièrement la commune de Nice, en direct avec la communauté urbaine, pour l'évaluation de cette vulnérabilité. Il faut que tous les acteurs puissent prendre la mesure du risque.
B. EVALUATION DE LA VULNÉRABILITÉ
Que ressort-il de ces travaux ? Où en sommes-nous ? Plusieurs scénarios sont issus de ces recherches pour essayer d'établir des scénarios de référence, sur lesquels on pourrait fonder le PPR sismique. Une étape très importante a été réalisée : la prise en compte et la carte d'un aléa local. Cela a été dit par plusieurs intervenants : le risque n'est pas le même partout. Dans certaines zones, les conséquences seraient beaucoup plus importantes. Des zones, notamment, ont été indiquées dans ces études : nous avons à la fois des zones qui sont plutôt résistantes et où on a un certain effet. Certaines autres sont très dangereuses en raison de la liquéfaction des sols.
Sans entrer dans les détails, dans les parties alluvionnaires - l'entrée du Paillon, l'entrée du Var - les sols peuvent se liquéfier sous l'effet de la surpression que peut engendrer une onde sismique. Ceci peut avoir des conséquences directes sur un certain nombre d'éléments.