E. CALCUL DU TEMPS D'ARRIVÉE DU TSUNAMI

Vous avez ici la carte régionale de temps d'arrivée du tsunami généré en face de Menton. Les côtes qui seraient affectées en moins de 15 minutes concernent toute la zone figurée en rouge ou en rouge foncé. La Corse serait atteinte entre 15 et 20 minutes. Les premiers marégraphes situés dans la région détecteraient les vagues en 10 à 15 minutes en fonction de la localisation de l'épicentre et de celle du premier marégraphe.

On aurait dans certains cas une information du tsunami. Dans d'autres cas, on enverrait un premier message d'alerte avec seulement les informations du tremblement de terre.

Il faut savoir que les zones les plus proches sont les zones qui seront les plus touchées par le tsunami. Dans ce cas, le message arrivant après la vague, c'est la composante de prévention, d'éducation et de préparation qui est primordiale pour les zones proches de l'épicentre. Il s'agit de mettre en place, en parallèle de toutes les composantes technologiques et scientifiques, une composante éducation qui est indispensable pour les zones portuaires, les plages, les estuaires qui sont les zones les plus sensibles au risque tsunami. Il faut que les gens sachent quoi faire s'ils ressentent un tremblement de terre ou s'ils voient la mer se retirer rapidement, pour qu'ils puissent réagir correctement.

Si on prend à nouveau l'événement de 1887, on s'attendrait à un même niveau de run-up , donc d'inondation. Les montées du niveau de la mer dans certains endroits pourraient atteindre jusqu'à deux mètres. Vous voyez que certaines plages seraient totalement inondées. Il s'agira d'évacuer, si cet événement se passe le 15 août à 15 heures, quelques centaines de milliers de personnes ou même plus en quelques minutes ou quelques dizaines de minutes pour les localisations plus lointaines comme en Corse ou le long de la Côte d'Azur.

Les zones touchées par ce type d'événement sont les ports, les estuaires, les plages. On s'attend à très peu d'inondations supplémentaires, sauf si le séisme générait un effondrement sous-marin. Localement, dans la région de l'épicentre, ou très proche de l'épicentre, on pourrait avoir à certains endroits des run-up un peu plus importants, qui monteraient à plusieurs mètres d'altitude.

F. LES MESSAGES D'AVIS

Concrètement, les messages d'avis qui seront envoyés au COGIC et aux autres pays, comprendront pour le séisme, la localisation, la magnitude et l'heure origine, les heures d'arrivée à ce qu'on appelle les points de prévision de tsunami, avec l'heure d'arrivée à une précision de l'ordre de cinq minutes et le niveau d'alerte. Pour un événement situé près de Menton, on serait à moins de 400 kilomètres de l'épicentre. On serait au niveau orange, au niveau avis, avec possibilité de dégâts dans les ports, de plages inondées et de dégâts dans les estuaires.

Un message d'information sera envoyé aux autres pays, à l'Espagne, à l'Italie.

Dès que le tsunami aura atteint un marégraphe, on mesurera automatiquement l'amplitude des premières vagues. Ces informations feront également partie des messages d'alerte.

Le Centre d'alerte enverra les informations aux autorités civiles via une liaison informatique haut débit ainsi qu'aux autres centres nationaux d'alerte qui seront mis en place dans la région (et à ce qu'on appelle les points focaux tsunami des pays qui n'auront pas de centre d'alerte) via le Système mondial de télécommunication, en fait via satellites. Les messages d'information parviendront également via Internet, mais ce n'est pas le moyen primaire.

Ces messages parviendront aux autres centres qui seront en place dans la région :

• en Méditerranée orientale : la Turquie et la Grèce qui mettent en place un centre d'alerte national et régional ;

• en Méditerranée centrale, ce devrait être l'Italie ;

• en Atlantique nord-est, ce serait le Portugal.

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