C. GOUVERNANCE DE L'ALERTE
Elle est définie dans le cadre international. On a défini deux niveaux d'alerte. Un niveau d'avis et un second niveau qu'on appelle pour l'instant avertissement. Ce sera peut-être un niveau d'alerte de deux niveaux, la traduction en français du terme Watch .
Si la hauteur de tsunami, le run-up dans notre terminologie, est supérieure à 1 mètre, on a des inondations à l'intérieur des terres. Si elle est supérieure à 20 cm et inférieure à 1 mètre, on s'attend à des effets dans l'eau, essentiellement des mascarets, des retraits de la mer, des chutes du niveau de la mer, des destructions possibles dans les ports, comme ce qui a été observé en 2003, suite à l'événement de Boumerdès en Algérie, et des inondations modérées sur les plages.
Il a été défini ce qu'on appelle une matrice de décision. Sur ce tableau, vous avez au milieu la magnitude qui est le paramètre du tremblement de terre qui sert de critère de référence. Si le tremblement de terre est très profond, il ne génère pas de tsunami. Par contre, s'il est superficiel, et qu'il atteint une certaine magnitude, on s'attend à un tsunami potentiellement destructeur, localement, régionalement ou au niveau d'un bassin.
A partir de ceci, ont été définis des types de bulletins d'alerte, de messages d'alerte qui sont envoyés à tous les Etats membres de la région, au niveau international. Ces messages seront aussi envoyés au COGIC, aux autorités françaises.
D. FONCTIONNEMENT OPÉRATIONNEL DU CENTRE
Vous avez déjà vu la partie surveillance, dont le réseau de détection et le réseau d'alerte. Les données sont envoyées en continu, en temps réel ou quasi-réel. L'engagement est de fournir en moins de quinze minutes le premier message d'alerte aux autorités nationales et aux Etats membres de la région.
En moins de deux ou trois minutes, on aura déjà une première estimation de la localisation de l'épicentre et de la magnitude. A partir de trois minutes, la personne de permanence dans le centre - une permanence est prévue 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 - devra valider les résultats de tous les logiciels automatiques qui seront mis en place. Ce sont les logiciels d'analyse de données sismologiques, mais également ceux d'analyses automatiques des données marégraphiques. Ils vont vérifier tous les éléments concernant le tremblement de terre et le tsunami. Ils utiliseront également des résultats de modélisation ou de scénario de tsunami. Il s'agit d'envoyer le premier message d'alerte en moins de quinze minutes.
Le long de la côte proche de Menton ou de Monaco, dans le scénario envisagé, l'alerte serait traitée de la même façon. Ce serait une magnitude entre 6.0 et 6.2; peut-être un peu supérieure, mais c'est essentiellement à ce niveau de magnitude maximal auquel on s'attend. On serait au niveau Regional Tsunami Advisory - Avis de tsunami au niveau régional.