2. La communication a changé de dimension
Si le contexte est nouveau, la communication est devenue quasi-immédiate. La décision est propagée instantanément, sur des supports démultipliés par Internet.
Il n'y a plus besoin de publier un texte sous une forme papier traditionnelle pour qu'il soit connu. Dès qu'il est rédigé et adopté, il devient immédiatement disponible, sans aucun frais, sur le réseau.
La communication est multiple : institutionnelle, informelle, citoyenne, mais aussi incontrôlée et incontrôlable.
La communication institutionnelle est omniprésente : elle concerne tous les acteurs d'une certaine taille : les pouvoirs publics, les instituts de recherche, les entreprises. Elle se développe sur des sites Internet, lors de colloques et dans les media, lors de reportages, d'interviews ou d'éditoriaux. Elle se poursuit par des affiches.
La communication informelle est tout aussi dynamique, sinon plus. Grâce aux possibilités offertes par Internet, les questions controversées acquièrent une audience immédiate sur les blogs et les forums de discussion.
Parallèlement, les informations disponibles deviennent difficiles à évaluer. Elles doivent systématiquement être croisées, recoupées, vérifiées pour qu'on soit assuré de leur origine, de leur fiabilité et de leur valeur.
Il en résulte une situation où il est difficile de distinguer les faits des opinions. Des acteurs inconnus dont il est difficile de vérifier la compétence acquièrent une visibilité qu'ils n'auraient autrement jamais eue. Les rumeurs s'en nourrissent.
Dans cet environnement, les erreurs et les insuffisances de la communication institutionnelle ne sont plus admises.