E. DES MOYENS À LA HAUTEUR DES AMBITIONS
Comme cela a déjà été souligné précédemment, l'action culturelle extérieure a fait l'objet de fortes baisses de crédits, de l'ordre de 10 % en 2009, et, selon la loi de programmation triennale, cette diminution devrait se poursuivre en 2010 et en 2011. Cette dégradation budgétaire programmée avait été unanimement et vigoureusement dénoncée par vos deux commissions lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2009.
Au moment où nos partenaires et concurrents britanniques et allemands, et même espagnols et chinois, augmentent fortement les moyens consacrés à leurs établissements culturels à l'étranger, n'est-il pas surprenant que notre pays diminue aussi drastiquement les financements consentis à sa diplomatie culturelle ?
À cet égard, l'ouverture de 40 millions d'euros de crédits en faveur de notre dispositif culturel à l'étranger, annoncée par le ministre des affaires étrangères au début de l'année 2009, demeure très insuffisante au regard des défis qui se posent à la relance de notre politique culturelle extérieure. En tout état de cause, elle ne permet pas de couvrir les diminutions de crédits programmées pour les deux prochaines années.
Vos deux commissions appellent donc à un effort budgétaire substantiel en faveur de l'action culturelle extérieure et se mobiliseront dès cet été, à l'occasion du débat d'orientation budgétaire, pour inviter le Gouvernement à revenir sur la diminution programmée des moyens de notre réseau culturel.
À l'évidence, la création du futur établissement public en charge de la coopération culturelle et linguistique annoncée pour l'automne 2009 devra nécessairement s'accompagner des moyens suffisants pour garantir la mise en oeuvre effective de cette réforme attendue de très longue date .
Proposition n° 10 : Doter notre action culturelle extérieure de moyens budgétaires et humains à la hauteur de ses ambitions. |