Le résumé
Depuis la parution, à l'automne 2007, d'un article dans l'édition européenne du Time Magazine, proclamant le décès de la culture française, la presse se fait régulièrement l'écho de la crise que traverse actuellement l'action culturelle de la France à l'étranger.
Peut-on parler d'un déclin de la culture française à l'étranger ? La densité et la diversité de notre réseau culturel suffisent-elles toujours à répondre à la forte « demande de France » exprimée à l'étranger ? N'est-il pas nécessaire de rénover en profondeur la gestion de nos personnels culturels en poste à l'étranger, notamment en améliorant leur formation et leurs perspectives de carrière ? Enfin, au moment où nos principaux partenaires et concurrents développent fortement les moyens consacrés à leurs établissements culturels à l'étranger, qu'en est-il des financements consentis à notre diplomatie culturelle ?
À la veille d'une importante réforme de notre diplomatie culturelle, annoncée par le ministre des affaires étrangères et européennes le 25 mars dernier, avec notamment le projet de création d'une grande agence culturelle sur le modèle du British Council ou du Goethe Institut, la commission des affaires étrangères et la commission des affaires culturelles du Sénat ont souhaité prendre une part active à ce débat.
Elles ont organisé conjointement un cycle d'auditions consacré à l'action culturelle de la France à l'étranger. Afin d'avoir une vue comparative, elles ont également entendu des représentants du British Council et du Goethe Institut.
Afin de contribuer au succès de la réforme, les présidents des deux commissions ont souhaité présenter, dans un rapport d'information commun, une série de propositions en faveur de la relance de notre action culturelle extérieure.