4. Il ne faut pas faire preuve « d'irénisme », mais mettre en place une vraie coopération sur des bases claires.
Votre délégation ne prétend pas pouvoir donner de réponse définitive, mais elle souhaite simplement apporter sa contribution au débat. S'il ne s'agit, bien évidemment, pas d'ouvrir sans conditions nos frontières, il convient de ne pas fermer la porte à cette demande de partenariat auquel nous avons objectivement intérêt à apporter une réponse positive, mais sous conditions.
En effet, même si les agro-industries brésiliennes et françaises peuvent être frontalement concurrentes, comme sur le segment de l'éthanol, elles ont objectivement intérêt à défendre les biocarburants à travers des positions communes notamment vis-à-vis des Etats-Unis.
Des convergences ou, à tout le moins, des relations sont possibles et souhaitables dans certains domaines de recherche et développement et en matière de coopération universitaire. Votre délégation entend y veiller.
Par ailleurs, il n'est pas inutile de rappeler qu'en tant que « pays latin », le Brésil peut connaître quelques distances entre la législation et la pratique, notamment en droit du travail. Beaucoup de nos entrepreneurs savent très bien s'y adapter et ont même connu de brillantes réussites à l'image des 360 filiales d'entreprises françaises qui y sont implantées et emploient plus de 250.000 personnes.