c) L'appui des acteurs socioprofessionnels de l'aménagement rural
Si la mobilisation des acteurs locaux est nécessaire pour la définition et la mise en oeuvre des projets de développement territorial, elle ne saurait être suffisante. Les élus locaux doivent, en effet, s'appuyer également sur les acteurs socioprofessionnels de l'aménagement rural, tels les chambres de métiers et les chambres d'agriculture afin de réunir toutes les énergies. Ainsi, les pôles d'excellence rurale, évoqués plus loin, reposent expressément, comme les pôles de compétitivité dont ils s'inspirent, sur une forme de partenariat public-privé.
En outre, il semble que la France pourrait utilement s'inspirer des exemples étrangers pour la mise en oeuvre de ces actions de coopération.
Le récent rapport de mission intitulé « Ruralité en Europe » 118 ( * ) fait ainsi apparaître les grandes différences d'approche entre la France et ses voisins européens, en particulier sur le statut des structures oeuvrant au développement rural, réservé aux seuls élus, à l'administration et aux entreprises en France, là où d'autres pays tendent à y associer, notamment dans des formes coopératives ouvertes (Espagne, Autriche...), l'ensemble des acteurs privés (agriculteurs, artisans, populations locales...) afin de les sensibiliser et de les intégrer de façon active à la dynamisation des territoires où ils résident ou travaillent.
* 118 Rapport, auquel a notamment participé notre collègue M. Jean-Marc Pastor, remis au Premier ministre et au ministre de l'agriculture à la fin de l'année 2006. Il porte, dans une démarche comparative, sur les stratégies de développement rural de différents Etats membres de l'Union européenne.