(2) Pour les pays à protection sociale élevée, des facteurs plus diffus
* S'agissant des pays où le niveau des dépenses sociales , exprimé en points de PIB, est supérieur à la moyenne de plus de 2 points (Suède, France, Allemagne), c'est l'addition d'écarts , généralement faibles , qui explique leur situation .
Seules la France pour les dépenses de santé, et la Suède, pour les dépenses liées à l'invalidité, se distinguent avec netteté de la dépense moyenne consacrée en Europe aux différentes catégories d'intervention sociale. Notre pays est d'ailleurs celui qui consacre le plus de moyens à la santé. Mais, c'est la seule catégorie de dépenses publiques sociales pour laquelle il détient le record.
* En moyenne, la structure des dépenses sociales dans l'Union européenne comprend pour près de la moitié (44 %) des dépenses de pension, un peu plus de 1/5e (21,7 %) des dépenses de santé et autour de 8 % des dépenses d'invalidité (7,9 %) et en faveur des familles (8,1 %).
Le reliquat, un peu moins d'1/5 e (18,3 %), regroupe les indemnités de chômage (6,2 %) et de maladie (3,9 %), les dépenses en faveur du logement (2,1 %) et de lutte contre l'exclusion sociale (1,6 %).
Plus de 77 % des dépenses sociales sont donc des dépenses de pensions et de santé au sens large (santé, indemnisation pour maladie et invalidité) .
ÉCART À LA STRUCTURE MOYENNE DES
DÉPENSES DE PROTECTION SOCIALE
DANS L'UNION EUROPÉENNE, EN
1999 (EN POINTS DE POURCENTAGE)
Maladie |
Santé |
Invalidité |
Vieillesse |
Famille |
Chômage |
Logement |
Exclusion sociale |
Adminis-tration |
|
Belgique |
+ 0,1 |
- 2,8 |
+ 0,6 |
- 3,8 |
+ 0,4 |
+ 5,1 |
- 2,1 |
+ 0,5 |
+ 0,8 |
Danemark |
- 0,7 |
- 5,9 |
- 3,9 |
- 7,0 |
+ 4,6 |
+ 4,6 |
+ 0,3 |
+ 2,0 |
- 0,5 |
Allemagne |
+ 1,2 |
+ 0,3 |
- 0,4 |
- 3,4 |
+ 2,0 |
+ 0,9 |
- 1,5 |
+ 0,3 |
+ 0,1 |
Grèce |
+ 0,9 |
+ 1,8 |
- 0,3 |
+ 0,9 |
- 6,1 |
+ 6,3 |
- 0,9 |
- 0,9 |
- 0,9 |
France |
- 1,6 |
+ 2,8 |
- 2,3 |
- 2,1 |
+ 1,2 |
+ 0,8 |
+ 0,9 |
- 0,2 |
+ 0,7 |
Irlande |
+ 0,3 |
+ 12,5 |
- 3,1 |
- 20,0 |
+ 4,3 |
+ 4,4 |
+ 1,2 |
+ 0,3 |
+ 1,2 |
Italie |
- 1,2 |
- 1,6 |
- 1,9 |
+ 17,8 |
- 4,6 |
- 4,1 |
- 2,1 |
- 1,5 |
- 0,7 |
Luxembourg |
- 0,9 |
- 0,4 |
+ 6,0 |
- 3,9 |
+ 6,9 |
- 3,8 |
- 1,8 |
- 0,8 |
- 0,9 |
Pays-Bas |
+ 4,6 |
- 3,1 |
+ 3,2 |
- 7,3 |
- 4,1 |
- 0,4 |
- 0,7 |
+ 3,8 |
+ 1,3 |
Autriche |
- 0,1 |
+ 0,3 |
+ 0,6 |
+ 1,9 |
+ 1,9 |
- 1,0 |
- 1,8 |
- 0,4 |
- 1,4 |
Portugal |
- 2,0 |
+ 5,6 |
+ 2,6 |
- 5,9 |
- 3,6 |
- 2,9 |
- 2,1 |
- 0,1 |
+ 0,4 |
Finlande |
+ 0,5 |
- 3,7 |
+ 5,9 |
- 9,8 |
+ 4,4 |
+ 4,8 |
- 0,6 |
+ 0,4 |
- 0,7 |
Suède |
+ 2,5 |
- 3,2 |
+ 3,6 |
- 5,1 |
+ 2,3 |
+ 1,8 |
+ 0,2 |
+ 0,9 |
- 1,7 |
Royaume-Uni |
- 1,3 |
- 0,5 |
+ 1,7 |
+ 0,2 |
+ 0,4 |
- 3,1 |
+ 3,7 |
- 0,7 |
0 |
Note de lecture :
(sur fond gris) écart en
plus, le plus élevé ;
(sur fond bleu) écart en
moins, le plus élevé
Source : La protection sociale en Europe 2001, Commission européenne. Calculs de l'auteur.
* Une certaine homogénéité existe entre les pays pour certaines catégories de dépenses sociales sous l'angle de la place que ces dépenses occupent dans l'ensemble.
Il en va ainsi d'abord pour les dépenses d'administration générale des systèmes sociaux. Elles présentent une faible corrélation avec le niveau d'intervention sociale mais, partout, elles représentent une faible part du total des dépenses. Par ailleurs, les dépenses de logement , de lutte contre l'exclusion sociale et d' indemnisation pour maladie sont relativement proches du point de vue de leur part dans l'ensemble.
En revanche, des écarts plus importants sont observables pour les dépenses de chômage , d' indemnisation de l'invalidité et d' actions en faveur des familles .
Enfin, les postes pour lesquels les différences entre pays sont les plus marquées sont les dépenses de santé et celles de retraites .