III. LES TRANSFERTS SOCIAUX : PREMIÈRE CAUSE DE L'AUGMENTATION RELATIVE DES DÉPENSES PUBLIQUES
Le niveau relatif des transferts sociaux atteignaient 7,9 points de PIB en 1960 . En 1990 , il était de 16,2 points de PIB soit 8,3 points de plus et davantage qu'un doublement.
* Comme toujours pour les dépenses publiques, le panorama de l'évolution des transferts sociaux varie assez nettement selon le point de vue adopté .
- Exprimés en points de PIB , les transferts sociaux ont connu un renforcement, le premier en importance de toutes les catégories de dépenses publiques . Il est toutefois allé en ralentissant à partir de 1982 et, dans certains pays, un reflux a pu être observé.
- Quand on prend en compte la variation absolue des transferts sociaux , il n'est plus de pays où ce dernier phénomène de repli se constate. Les transferts sociaux s'accroissent constamment en volume , même si une nette décélération peut être relevée de sous-période en sous-période.
- Enfin, le palmarès des pays, en termes d'évolution absolue des transferts sociaux, diffère sensiblement par rapport à celui qui prend en compte leurs seules variations relatives au PIB .
1. Une croissance de la place des transferts sociaux dans le PIB qui va décélérant
- Comme on l'a indiqué, ce sont les transferts sociaux dont le poids dans le PIB a le plus augmenté au cours de la période 1960-1990.
Ce phénomène est allé se renforçant jusqu'en 1982 puis, entre 1982 et 1990, une certaine stabilisation est intervenue.
VARIATION DE LA PART DES TRANSFERTS SOCIAUX DANS LE PIB
AU COURS DE TROIS PÉRIODES, ENTRE 1960 ET 1990 (EN POINTS DE
PIB)
Source : Journal officiel n° 26, 1994
- Vus en points de PIB, les transferts sociaux ont , en France, progressé à peu près comme la médiane (7,9 points de PIB contre 8,3 points).
La période entre 1974 et 1982 offre une certaine singularité puisqu'alors le poids des transferts sociaux augmente plus en France que pour la médiane (+ 5,7 points de PIB contre + 4,3 points de PIB).