B. DÉVELOPPER UNE ORIENTATION ACTIVE PERSONNALISÉE
Si tous les baccalauréats ouvrent les portes de l'enseignement supérieur, tous les baccalauréats ne préparent pas également aux mêmes filières. Il conviendrait donc que les lycéens le sachent et qu'ils mesurent avec plus d'acuité les difficultés qu'ils sont susceptibles de rencontrer dans telle ou telle filière.
Ainsi, les bacheliers professionnels et technologiques qui souhaitent s'inscrire dans des filières supérieures longues doivent être informés des risques souvent inévitables d'échec. De la même manière, les bacheliers généraux ne sont pas toujours conscients des exigences des différentes filières supérieures, qui devraient pourtant être un élément essentiel de leur choix.
Sans doute l'orientation active mise en place depuis peu dans les universités permettra-t-elle de répondre en partie à ce problème.
Toutefois, comme l'ont souligné les universitaires entendus par le groupe de travail, il ne suffit pas de dire à un jeune bachelier que son profil l'expose presque à coup sûr à l'échec pour le dissuader de s'inscrire dans une filière ; il faut aussi le rencontrer et lui proposer une autre orientation, proche de celle qu'il souhaitait à l'origine, mais plus en accord avec son parcours antérieur. Dès lors, votre groupe de travail souhaite qu'un entretien personnalisé soit obligatoirement proposé à chaque bachelier qui risque de rencontrer de grandes difficultés dans la filière qu'il a demandée en premier choix.
Par ailleurs, votre groupe de travail s'est interrogé sur les conséquences du fonctionnement actuel de l'orientation active. Celle-ci se déroule en effet dès le début de l'année où l'étudiant entrera dans le supérieur. Par conséquent, les universités prennent comme point de repère le parcours antérieur de l'élève, c'est-à-dire les notes obtenues pendant les années scolaires précédentes et celles des épreuves anticipées du baccalauréat.
Dès lors, le baccalauréat n'apparaît plus comme le passeport pour l'entrée dans l'enseignement supérieur, mais comme une formalité, sans doute lourde et souvent difficile. Il perd ainsi une part de son sens.
Aux yeux de votre groupe de travail, cela milite en faveur d'un étalement sur deux années du baccalauréat. Les notes obtenues en fin de première pourraient ainsi servir aux universités de point de repère harmonisé et respectueux du principe républicain d'égalité.
Quant aux épreuves de Terminale, elles joueraient bien le rôle de porte d'entrée du supérieur puisqu'elles garantiraient que l'élève considéré a non seulement les connaissances, mais aussi la maturité suffisante pour suivre avec profit des études dans l'enseignement supérieur.
Proposition n° 13 - Développer une orientation active plus personnalisée, en utilisant les notes des épreuves de première comme point de référence.