3. Des baccalauréats technologiques qui préparent relativement bien à la poursuite d'études courtes

Les baccalauréats technologiques ont pour vocation de préparer aux études courtes. Pour l'essentiel, ils y parviennent bien, puisqu'un nombre très significatif de bacheliers technologiques sortent de l'enseignement supérieur en ayant obtenu un diplôme de niveau bac+2.

Toutefois, l'échec dans les formations supérieures y reste relativement élevé, en particulier dans la section STT, où le taux d'échec est près de 10 % supérieur. Mais dans toutes les spécialités, ce dernier franchit la barre des 20% et reste donc relativement élevé.

Cette persistance s'explique sans doute par les difficultés que rencontrent une part des bacheliers technologiques lorsqu'ils s'inscrivent dans une filière de l'enseignement supérieur ouvrant à des études longues.

Il ne s'agit pas toujours d'un choix, ce qui pose à l'évidence la question de l'accès aux filières courtes, du type IUT et STS, des bacheliers pour lesquels elles ont été le plus souvent conçues.

Mais une part importante des bacheliers technologiques entrent également dans une filière sans être pleinement informés des difficultés qu'ils pourraient y rencontrer.

Sans doute les portes de l'université doivent-elles leur rester ouvertes, mais à condition que ce soit un choix mûrement réfléchi ; les établissements eux-mêmes doivent leur offrir la possibilité de poursuivre des études dans les meilleures conditions possibles.

L'échec des bacheliers technologiques dans le supérieur a en effet de vraies conséquences sur leurs perspectives professionnelles ultérieures, comme le montre le tableau suivant :

TAUX DE CHÔMAGE ET SALAIRE DES BACHELIERS TECHNOLOGIQUES SORTANT DU SUPÉRIEUR

Source : Enquête Génération 2004, données provisoires - CEREQ

Toutefois, ces données montrent également que l'obtention d'un diplôme de niveau bac+2 est bien un véritable enjeu pour les bacheliers technologiques, puisqu'elle est associée à un chômage significativement moindre ainsi qu'à un salaire plus élevé. Il faut donc également leur permettre de rejoindre plus souvent ces filières et d'y réussir.

Enfin, les diplômés tertiaires paraissent rencontrer des difficultés particulières dans le supérieur, qui s'expliquent en partie par la proportion plus fréquente de bacheliers de ces séries qui rejoignent des formations longues. A cet égard, nul ne mesure encore les effets de la rénovation de la série STT, devenue STG, mais une attention partiuclière devra y être portée.

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