VI. LA MISE EN OEUVRE DU DISPOSITIF
A. DES DÉNOMBREMENTS VARIABLES SELON LES SOURCES D'INFORMATION
Les flux d'entrée et les stocks dans le dispositif
La DARES les retrace ainsi qu'il suit (les entrées annuelles pouvant être mises à jour rétrospectivement) :
Tableau n° 8 : Flux d'entrée dans le CIE de 1998 à 2005
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006
|
|
Entrées |
195 822 |
156 108 |
137 701 |
89 241 |
52 385 |
63 152 |
93 045 |
125 899 |
45 473 |
Source : Cour des comptes, sur données DARES et ANPE -CNASEA pour 2006 (Syracuse au 11 juin 2006)
Le total des entrées de 1998 à 2004, soit 787 454 pour la DARES, est inférieur de 2 097 au même total établi par l'ANPE, ce qui représente une faible divergence, et, pour la période allant de 1999 à 2003, inférieur de 9 308 aux entrées retracées par les documents budgétaires décrivant l'exécution des lois de finances.
Le nombre de personnes présentes dans le dispositif sur une année donnée (stock) suscite également des incertitudes : l'ANPE ne lui transmettant, pour le CIE d'avant 2005, que les entrées, la DARES utilise les enquêtes réalisées grâce au « panel de bénéficiaires » pour déterminer un taux de rupture des CIE et en tirer le calcul du stock.
Tableau n° 9 : Estimation des stocks CIE
Personnes présentes en CIE |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005
|
Pour l'ANPE |
370 000 |
319 000 |
272 000 |
232 000 |
179 000 |
132 000 |
148 000 |
180 000 |
Pour la DGEFP |
314 000 |
283 000 |
249 000 |
234 000 |
182 000 |
|||
Pour la DARES |
334 786 |
298 764 |
263 469 |
218 033 |
158 395 |
132 584 |
146 351 |
148 289 |
Source : Cour des comptes, sur données ANPE, DGEFP et DARES
Sur la période allant de mai à décembre 2005, gérée par le CNASEA, les stocks sont de 325 784 bénéficiaires du CIE.
La DGEFP ne dispose pas de données sur les années 2003 et suivantes, hors celles de la DARES.
Une analyse insuffisante des ruptures et des annulations de CIE
Il est difficile de mesurer la part des ruptures par l'employeur ou le salarié et des annulations 52 ( * ) de CIE dans le total des contrats signés, dans la mesure où la durée moyenne d'un CIE avant sa rupture est inconnue. Dans l'hypothèse d'une rupture intervenant l'année suivant la conclusion du contrat, le taux moyen de rupture serait de 30,92 % sur la période (ruptures et annulations 1999-2004 / contrats signés 1998-2003).
Tableau n° 10 : Les ruptures et annulations de CIE
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
|
Contrats signés (1) |
196 115 |
155 361 |
135 188 |
86 949 |
48 919 |
56 934 |
90 461 |
37 961 |
Contrats annulés (2) |
289 |
173 |
114 |
64 |
33 |
31 |
35 |
12 |
Contrats rompus (3) |
82 079 |
66 533 |
55 296 |
32 902 |
14 722 |
14 960 |
25 201 |
7 334 |
Déperdition (4) = (2) + (3) |
82 368 |
66 706 |
55 410 |
32 966 |
14 755 |
14 991 |
25 236 |
7 346 |
Taux (5) = (4) / (1 en N-1) |
34,01 % |
35,67 % |
24,39 % |
16,97 % |
30,64 % |
44,33 % |
8,12 % |
Source : Cour des comptes, sur données ANPE
La DARES situe le nombre total des ruptures avant terme de CIE dans une fourchette de 26 à 39%.
L'ANPE n'est pas en mesure de répartir les ruptures
à l'initiative de l'employeur en fonction de leur motif, qui peut
dispenser d'un reversement aux termes des décrets du
19 août
1995 et du 26 décembre 1997 : rupture pour période d'essai non
satisfaisante, pour invalidité physique après échec des
tentatives de reclassement au sein de l'entreprise, pour faute grave, pour
démission résultant d'un accord non équivoque des parties,
pour force majeure. En effet, cette précision nécessiterait un
développement spécifique de l'application
« Prestamesures » qui n'est pas envisageable dans
l'immédiat.
La DGEFP ne dispose pas de données sur les motifs de rupture.
* 52 La DDTEFP dénonce la convention lorsqu'elle constate a posteriori l'absence d'une des conditions préalables du CIE.