8. La modernisation de la Bourse de Tokyo
La Bourse de Tokyo a été modernisée.
Cette modernisation n'a pas empêché certains incidents récents, le système informatique se révélant incapable de reconnaître certaines erreurs. Ainsi, lors de l'introduction en bourse de la petite société JCom le 8 décembre 2005, la maison de courtage Mizuho Securities a placé 610.000 titres à 1 yen au lieu de vendre une action à 610.000 yens. Cette erreur grossière a coûté 300 millions d'euros à Mizuho Securities, a provoqué la chute des titres des maisons de courtage, et a suscité la démission des principaux dirigeants de la Bourse de Tokyo.
M. Nishimuro Taizo, président de la Bourse de Tokyo, a indiqué à la délégation que le système informatique avait fait l'objet de diverses améliorations - obligation pour les opérateurs de vérifier leurs ordres et fixation d'un montant maximal par opération, en particulier -, un nouveau système informatique devant entrer en service dans deux ans.
Il a en outre indiqué que la cotation de la Bourse de Tokyo sur son propre marché avait été retardée par les récents problèmes informatiques.
La part de la capitalisation boursière globale détenue par des acteurs étrangers est actuellement de l'ordre de 20 % en stock, mais de 50 % en flux, et est donc en augmentation tendancielle.
9. L'amélioration de la gouvernance des entreprises
L'assainissement de l'économie japonaise passe également par une amélioration de la gouvernance des entreprises.
Ainsi, la nouvelle loi sur les entreprises ( Corporate Law ) est entrée en vigueur le 1 er mai 2006.
D'inspiration libérale, elle facilite la création d'entreprise, et fixe certaines obligations en matière de transparence :
- obligation, pour toutes les entreprises, de publier des comptes annuels ;
- obligation, pour les plus grandes entreprises, de se doter d'un commissariat aux comptes et d'un conseil de surveillance constitué de personnalités externes, au lieu d'administrateurs issus des rangs de leurs propres employés.